Blog: bilan du mois de juin

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011. En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées. La fréquentation baissa durant les vacances, car le blog – aussi – pris du repos. Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées. En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues. En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin,  4236 visites pour 6339 pages vues.

Le lectorat reste majoritairement belge (3391 visites). La France suit avec (532 visites) et puis le Canada (36 visites).

L’article le plus fréquenté fut « Le mariage de Christine Boutin selon le droit canon » du 4 juin avec 662 visites. Vient ensuite « Nouvel évêque de Liège » du 31 mai avec un impressionant 338 visites et « In memoriam Christian de Duve » du 6 mai avec 310 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

Marie-Do…

Comme de nombreux Liégeois, il m’est arrivé de croiser – à diverses occasions – la ministre de l’enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet. Une femme de  terrain et une bucheuse qui maîtrise ses dossiers. Ainsi, comme nombre d’autres acteurs de la vie civile, je fus témoin de sa réflexion sur l’épineuse question du port du voile à l’école, ainsi que sur l’avenir des cours de religion ou de morale laïque. Et en rentrant un soir d’une réunion tardive, j’ai croisé sa voiture de fonction rentrant à son domicile. A l’arrière, une petite lumière était allumée: Madame la Ministre travaillait encore. Celle que beaucoup à Liège appellent familièrement « Marie-Do » est une femme curieuse de tout, qui trouve même le temps de consulter certains blogs durant ses rares temps libres. Bref, apparemment une ‘wonder-woman’ indestructible, que la critique ne semble pas atteindre. Et puis, tombe l’annonce d’une démission surprise pour lutter contre le cancer. Au cours de l’interview accordée au quotidien « Le Soir », la Ministre se confie: Oui, la politique est un monde dur et souvent fort macho. Et oui, des coups, elle en a pris…

Voici que soudainement, cette femme courageuse rejoint la cohorte de tous ces anonymes qui, dans mon entourage pastoral ou ailleurs, se battent contre le cancer. Bien malgré elle, la Ministre leur donne un peu plus de visibilité. Tous ces habitués de la chimio ou de la radiothérapie, portons-les dans nos pensées – et pour les croyants – soutenons-les de nos prières. Et puis, n’oublions jamais: Ces politiciens et politiciennes que nous critiquons parfois durement – ce sont des êtres de chair et de sang. S’ils encaissent sans trop broncher les coups de l’opinion, cela ne signifie pas que jamais leur cœur ne saigne. Bonne convalescence, Madame la Ministre. Revenez-nous vite.

« Deux par deux » – 14° dimanche, Année C

 «Je vous envoie comme des agneaux au milieux des loups». (Luc 10, 1-20)

Jésus envoie ses disciples en mission. Les modalités de celle-ci peuvent – aujourd’hui encore – nous inspirer : Le Maître les envoie par paire de deux. Nous ne sommes jamais chrétiens tout seuls, mais en couple, en famille, en équipe, en unité pastorale, en Eglise. Il leur commande de ne pas s’encombrer de superflu : ni sac, ni sandales,… Celui qui annonce l’Evangile, ne doit pas s’encombrer de formules savantes ou de programmes compliqués. Il s’agit d’annoncer la Bonne Nouvelle, les mains vides – et puis c’est tout. Et le mot-clef de cette annonce, c’est « la paix soit avec vous ». Si le message est accueilli, le Christ invite à rester. Sinon, ce n’est pas un drame. Dans ce cas, Jésus conseille aux disciples de passer leur chemin, sans se décourager et sans reproches envers ceux qui les rejettent. Il s’agit, en effet, d’être doux comme l’agneau et non pas agressif comme le loup. En effet, ce n’est pas le succès de la pastorale, qui doit être la première cause de la joie chrétienne, mais bien de savoir que notre Dieu veille sur chacun de nous, car nos « noms sont inscrits dans les cieux ».   

Abdication d’Albert II, roi des Belges – « Le Roi n’est pas mort. Vive le Roi ».

Monarchie
Je suis plutôt monarchiste. Non pas par raison: « parce qu’en Belgique, c’est nécessaire pour que le pays n’explose pas ». Non pas par passion: « parce que sans le Roi, pas de pays ».  Si je suis plutôt monarchiste, c’est parce que je pense que la monarchie constitutionnelle est une institution qui colle assez bien avec la nature humaine. Nous avons une moitié du cerveau plus rationnelle et l’autre plus émotionnelle. La raison doit commander, mais l’émotion nous irrigue et dirige bien plus que nous n’aimions l’avouer. (En cela, je rejoins une tradition philosophique qui passe par saint Augustin, Freud et, plus récemment, Michel Onfray). La raison est ce qui pousse à reconnaître la souveraineté du peuple, le choix politique par élection libre, le pouvoir législatif au parlement, la liberté d’opinion et de presse, etc. Mais, en monarchie, l’émotion reçoit une place constitutionnelle, de par l’alliance entre un pays et une famille. A chaque catastrophe ou victoire nationale, le Roi est là. Ce faisant, le souverain incarne l’identité nationale avec plus d’efficacité que n’importe quelle manifestation républicaine.

Ceci étant dit, la monarchie possède également son talon d’Achille: Quand la personne du Roi est remise en question (pensons à la question royale autour de Léopold III), la crise de régime n’est pas loin. Sans oublier qu’en monarchie, chaque péripétie familiale (pensons à l’affaire Delphine) prend la tournure d’une question d’état. Voilà pourquoi, je pourrais fort bien vivre en République, mais qu’on ne me dise pas qu’il s’agit là de la seule forme de régime démocratique qui soit compatible avec une citoyenneté adulte. Celui qui pense cela, méconnait la puissance de l’émotion en politique. D’ailleurs, si le débat public est souvent encore plus dur en République, c’est parce que même le chef d’état y est partisan. Comme je l’exprimais dans un « post » précédant: le choix entre Monarchie et République, c’est un peu comme un choix entre… Tintin et Largo Winch.

Albert II
Sire, vous êtes – je pense – le plus Belge de nos rois. Avec nombre de qualités et de défauts de notre peuple. Voilà pourquoi – aussi sans doute – vous êtes si populaire. Un Roi proche, aimable et bon-vivant. (Et permettez au prêtre d’ajouter: un chrétien sincère.) Pendant vingt ans, vous avez rempli vos obligations constitutionnelles de façon exemplaire. A la Reine et à vous-même: merci. Le Roi n’est pas mort. Vive le Roi.

Philippe
Monseigneur, vous vous apprêtez à succéder à votre père. Comme le Prince de Galles, vous savez à quel point il est inconfortable d’attendre longtemps au pied des marches du trône. On vous épie. On vous compare. Un jour, vous êtes trop jeune et l’autre – déjà trop vieux. Un jour, vous êtes trop timide et le lendemain – trop affirmé. Rappelez-vous, cependant, deux princes héritiers. Le premier était brillant et à l’aise en société. Il sera, au Royaume-Uni, l’éphémère Roi Edouard VIII. Le second était son frère bègue et timide. George VI – aux côtés de Churchill – sera l’artisan de la résistance héroïque au nazisme. Et que dire de votre arrière-grand-père? En montant sur le trône, Albert Ier était d’une timidité maladive. Il deviendra pour le monde entier, le symbole d’un pays courageux. Bref, Monseigneur, soyez vous-même. Mes pensées et prières vous accompagnent – ainsi que la princesse Mathilde et vos enfants. Le Roi n’est pas mort. Vive le Roi.

« Mais… » – 13° dimanche, Année C

«Jésus prit avec courage la route de Jérusalem». (Luc 9, 51-52)

Avec le début des mois d’été, la société va vivre au ralenti et beaucoup partiront en vacances. Que ce moment de détente et de repos soit aussi pour chacun, un temps d’approfondissement chrétien. Il y a tant de « mais… » qui parasitent notre appel à suivre le Christ. Combien de fois n’entendons-nous pas autour de nous : « Je suis catholique, mais… » ? Un peu comme dans l’évangile de ce dimanche, où de jeunes gens disent au Christ : « Je te suivrai, mais… » Jésus a pris avec courage la route de Jérusalem et Il pressent quelle sera sa fin. Le Nazaréen n’a donc plus le temps de composer avec tous ces « mais… » et Il y coupe net: « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu ». Cette attitude résolue n’en fait pas un fanatique religieux, pour la cause. Ainsi, quand Jacques et Jean proposent d’envoyer le feu du ciel sur des Samaritains inhospitaliers, Jésus les reprend vertement. Si le royaume de Dieu est un idéal qui ne s’encombre pas de « mais… », il ne s’accommode pas, non plus, de contrainte. Le royaume de Dieu est un rêve d’amour fou. Chacun est appelé gratuitement à y adhérer. Et le Christ attend de notre part une réponse – résolue certes – mais d’autant plus libre.

« Société de consolation » – 12° dimanche, Année C

«Celui qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi, la sauvera». (Luc 9,18-24)

Nous vivons dans une société de consommation. Notre économie est fondée sur la croissance et la croissance implique la consommation. Cela nous apporte le progrès, mais également la pollution, les bouleversements climatiques et les crashs boursiers. Et puis surtout, si la consommation permet de vivre plus confortablement  – elle ne rend pas plus heureux.

Pour trouver le bonheur, un autre chemin existe : «Celui qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi, la sauvera». Apprendre à mourir à ses petits égoïsmes pour vivre selon les élans du cœur et les exigences de la conscience,  tel est le secret d’une vie digne de l’homme. Il n’est pas réservé aux chrétiens, mais le baptême lui donne une dimension particulière : « prendre sa croix » à la suite du Seigneur. Cela est exigeant et parfois même… crucifiant. Mais celui qui osera un tel chemin, vivra un avant-goût de la résurrection. Ce que le société de consommation ne peut offrir, la société de consolation nous y ouvre.   

Théologiens musulmans : le défi (ter) – Hassem Chalghoumi, la question à poser

Suite au bref passage dans notre pays de l’imam de Drancy, Hassem Chalghoumi, je reste avec une question. Dans son éditorial de la semaine (Marianne-B p.3: « Un imam d’enfer »), Pascal Vrebos salue cet homme « qui se déplace entouré de gardes du corps, toujours sur le qui-vive, un courage tranquille et une parole qu’il est bon d’entendre en ces temps d’extrémisme ». Et de conclure: « Cet imam est-il isolé chez nous? D’autres imams vont-ils tenir publiquement un discours semblable? Devront-ils être mis sous protection policière? Une seule réponse: que cette majorité que l’on dit silencieuse se mette à faire beaucoup de bruit ».  A l’opposé de cet éloge, il y a l’article critique paru dans les colonnes du quotidien « le Soir » du mardi 11 juin (p.5). Celui-ci soulignait la méfiance à l’égard de l’imam de Drancy de la part de nombreux intellectuels musulmans de Belgique, considérant que Chalghoumi est surtout préoccupé par la promotion de son récent livre. « Peopolisé », il ferait beaucoup de bruit pour un message paisiblement vécu par tant de musulmans de Belgique.

Je ne connais pas l’imam de Drancy et me refuse donc d’évaluer la sincérité de ses propos. Il est vrai qu’Hassem Chalghoumi ne laisse pas indifférent. A en croire une courte recherche sur internet, certains musulmans le traitent de « sioniste », d’homme de Manuel Valls, de chien du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), de collabo, etc.  Ainsi, cette vidéo de « repentance » de Farid Hannache, un de ses anciens collaborateurs.  Cependant – quel que soit le jugement sur la personne – le fait que l’imam de Drancy ait besoin de protection policière est le signe d’un très gros malaise. Quel critique de l’establishment chrétien, juif ou athée aurait besoin d’être ainsi protégé? Un malaise qui explique que, dans un récent sondage des journaux Sudpresse (29 mai p.2), 78% des Wallons (!) déclarent l’islam non compatible avec les valeurs de la Wallonie (contre 18% d’incompatibilité pour le catholicisme – alors que les Wallons ne sont guère tendres avec la parole de l’Eglise). Les identitaires islamistes et islamophobes ne seront pas troublés par ce sondage, car ils sont d’accord sur un point: Nous sommes engagés dans une lutte à mort entre la charia et l’état de droit constitutionnel. Ce n’est donc pas à eux que je m’adresse, mais à tous les autres (lire mes interventions à ce sujet à l’ULB). Et je reprends à ma manière la question de Pascal Vrebos: Je me fiche pas mal de savoir si les musulmans de Belgique apprécient ou non l’imam Chalghoumi. Mais sont-ils d’accord avec le contenu de son message?  Si non, pourquoi? Et, si oui – au vu du sondage de Sudpresse – comment faire en sorte pour que cela se sache davantage?

« Tu vois cette femme ? » – 11° dimanche, Année C

«Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche et ce qu’elle est : une pécheresse». (Luc 7,36- 8,3)

Imaginons que nos paroisses du centre-ville de Liège invitent – d’ici quelques mois – le nouvel évêque et, qu’au milieu du repas, une femme de mauvaise vie se jette à ses pieds. Je pense que nous serions tous mal à l’aise… et moi le premier. Et pourtant, c’est exactement ce qui arrive dans l’Evangile de ce dimanche. Face au trouble de son hôte – qui est l’équivalent du bon paroissien d’aujourd’hui – Jésus ne fait pas l’éloge de la vie dissolue de cette femme. Mais Il souligne l’élan de son cœur. Alors que tous les bienpensants autour de la table ne voient en elle qu’une pécheresse, Jésus – lui – perçoit l’enfant de Dieu. Cette femme l’a senti. D’où sa gratitude. Le Christ rappelle à son hôte que, quand le cœur se durcit, la vertu est stérile. Dieu est amour. C’est donc l’amour qui sera la mesure de nos vies. « Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour ».

Info: Liège, 23 juin – Journée pour la route, Messe à S. Christophe et bénédiction

Ce dimanche 23 juin, soit à quelques jours des nombreux départs en vacances, la traditionnelle « Messe pour la route » sera célébrée à 10h en l’église Saint-Christophe de Liège. Saint-Christophe est le patron des voyageurs et des conducteurs. La célébration, qui se tiendra en présence d’un représentant des forces de police liégeoise, invitera à une conduite responsable. L’assemblée priera tout particulièrement pour les victimes de la route, ainsi que pour celles et ceux qui veillent à la sécurité routière : force de police, SMUR, Croix-Rouge, protection civile, pompiers, etc. La cérémonie sera suivie de la bénédiction des conducteurs de voitures, motos, vélos… et autres moyens de locomotion dans la cour du collège Saint-Servais. A partir de 9h du matin, le parking de la cour du collège sera accessible pour les véhicules des participants (rue S. Gilles 104). Chacun est bienvenu.