Ci-dessous ma chronique parue en p.22 dans l’hebdo M… Belgique du 8 août. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:
Résumons-nous : Des politiciens nous avaient promis de ne pas signer d’accords régionaux/communautaires avant les accords fédéraux. Et ils le firent. D’autres avaient juré qu’ils resteraient bourgmestre de plein exercice et ne deviendraient donc pas ministre. Ce qu’ils sont devenus. D’autres enfin, qu’ils feraient tout pour ne pas négocier avec tel parti régionaliste… Avec lequel ils se préparent à former un gouvernement. Et chacun de traiter son opposant de « gros menteur »…
Menteurs, nos politiques ? Autant que moi, gamin, à qui cette vieille dame demandait si je trouvais bons les biscuits rances qu’elle me donnait à manger. Jamais je n’aurais osé lui dire la vérité – et ma mère ne me l’aurait pas pardonné. Cela faisait-il de moi un gros menteur ou un garçon poli ? De même, les déclarations pré-électorales participent d’une autre grammaire de la vérité que ce que l’on confie à un ami dans le blanc des yeux. Il s’agit tout au plus d’une déclaration d’intention… dans la mesure du possible. Alors, il est vrai qu’il vaudrait mieux saupoudrer ses promesses électorales de « si possible » et de « on verra bien ». Mais, en politique, les plus sincères sont rarement élus… Et là, c’est à l’électeur de s’en prendre à lui-même. Bref – nos politiques – de gros menteurs ou d’habiles négociateurs? Je penche pour l’explication bienveillante. En effet – face aux vieilles dames – il est bon qu’un petit garçon reste poli…