« L’esprit Le pousse au désert. Et dans le désert Il resta quarante jours, tenté par Satan » (Marc 1, 12-15)
Le Carnaval est le temps des masques. Chacun se moque gentiment de la condition humaine qui nous fait si souvent jouer la comédie : farce trompeuse des séductions de l’avoir, du pouvoir ou du valoir. Le Carême est le temps du désert. Lieu où sont démasqués Satan et ses tentations. Là, l’Esprit murmure Sa Parole à notre âme. Pendant quarante jours, Il nous invite à nous libérer de tous ces masques qui nous collent à la peau et nous étouffent. Afin qu’apparaisse enfin notre vrai visage : celui d’enfant du Père, appelé à la ressemblance du Christ.
Trois chemins sont proposés pour y parvenir : le jeûne (de nourriture, de TV, téléphone…) qui crée de l’espace en soi ; le partage (d’argent, de temps, d’écoute…) qui offre de l’espace à l’autre ; la prière (silencieuse, récitée, seul ou en communauté…) qui ouvre à l’espace spirituel.
Quarante jours pour « oublier » que nous sommes les pions de la consommation qui enrichit les multinationales. Quarante jours pour nous recentrer sur l’essentiel de la vie, surtout sur « l’autre ». Quarante jour pour renouer avec la grâce de « l’Esprit »qui pourrait nous ramener à la conscience que la foi peut « déplacer les montagnes ».
Ce n’est pas le carême qui est un temps de « désert », c’est le quotidien. Au contraire, le carême est un temps de richesse en relations humaines, d’opulence spirituelle, un temps qui s’ouvre à nous pour croire et expérimenter que si l’on « frappe avec la force de « l’Esprit », Il nous ouvrira, que si l’on demande avec foi, nous recevrons. »
Car c’est l' »Esprit » que Jésus nous a laissé, et c’est par Lui que tout peut changer.
Mais l’année fait 365 jours, pourquoi se limiter à 40 jours?