« Hygiène de l’âme » – 22° dimanche, Année B

 « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qu’il le rend impur ». (Marc 7, 1-23)

En ce temps de rentrée scolaire, il est bon que nos têtes blondes reprennent de bonnes habitudes. Par exemple : bien se laver les mains avant de passer à table. Comment, dès lors, expliquer que quand des pharisiens demandent à Jésus pourquoi ses disciples prennent leur repas sans l’avoir fait, celui-ci les traite d’hypocrite ? Parce que les pharisiens pensaient qu’il suffisait de se laver les mains pour se purifier le cœur. Et Jésus d’avertir : « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qu’il le rend impur ». S’il est utile d’apprendre à nos enfants l’hygiène du corps, il est encore plus vital d’aussi leur enseigner l’hygiène de l’âme. C’est bien de se laver les mains, mais encore mieux d’ouvrir ses mains pour partager. C’est important de se brosser les dents, mais tellement plus essentiel de ne pas ouvrir la bouche pour dire du mal de son voisin. C’est conseillé de prendre régulièrement un bain ou une douche, mais non moins nécessaire de régulièrement se replonger spirituellement dans l’eau de notre baptême. Bref, que ce temps de rentrée scolaire soit également – pour les petits comme pour les grands – un temps de redécouverte du Christ et de son Evangile.

Vlaamse columnisten steken hun nek uit voor de Clarissen van Malonne

Gisteren maakte een kennis uit Antwerpen zich eventjes boos: « maar die Kerk van jouw pleegt maatschappelijk zelfmoord. Na alle pedoschandalen, nu nog Michelle Martin ontvangen! Zijn jullie echt gek geworden? »
Eerlijke vraag, eerlijke aantwoord: Ik spreek me niet uit over de gerechtelijke beslissing om haar vorwaardig vrij te laten, maar de lef van die oude nonnen uit Malonne maakt me echt fier christen te zijn. Michelle Martin ontvangen was zeker niet « voorzichtig », maar wel grondig evangelisch. Daarom, volle respect voor de columns vandaag verschenen in « De Standaard » en « Het Laatste Nieuws »:

In « De Standaard »  (p.2) schrijft Bart Sturtewagen « Bittere dag »:  » Dat Michelle Martin op een dag weer, zij het voorwaardelijk, vrij zou komen, staat al vast sinds haar veroordeling tot 30 jaar opsluiting. Die dag is er nu. Het is een bittere dag die ondraaglijke, onverwerkte pijn naar boven brengt. Het is een dag van walging en woede over de onuitwisbaarheid van gruwelijke misdaden. Zestien jaar zijn kennelijk niet voldoende geweest om de wonden van de zaak-Dutroux te laten helen. In die zestien jaar had meer kunnen en moeten gebeuren om het maatschappelijk genezingsproces sterker te doen vorderen. Tenminste had de bevolking er beter van moeten worden doordrongen dat ook lange gevangenisstraffen eindigen met een vrijlating. Ook van iemand wiens daden door geen enkele straf kunnen worden uitgewist. Ook van iemand wiens schuld te groot is om te kunnen worden vergeven. Ook van iemand die alle rechten op begrip of medeleven heeft verbeurd. Dat er in onze samenleving nog een instelling, in dit geval een kloosterorde, kan worden gevonden die ondanks die schuldenlast bereid is om een uitgestotene op te vangen die nooit meer een plaats in de wereld kan vinden, zou ons ondanks alles tevreden moeten stemmen. De taak die de zusters clarissen op zich nemen, is even pijnlijk als indrukwekkend. Zij verdienen de hoon niet die hen te beurt valt. Ook wie het met hun beslissing niet eens kan zijn, zou er respect voor moeten opbrengen. Deze hartverscheurende zaak maakt duidelijk waarom we zoiets als recht nodig hebben (…) ».

In « Het Laatste Nieuws »  (p.4) schrijft Luc Van Der Kelen – niet precies een pilaarbijter, maar wel een grand Monsieur « Laat nu de rust terugkeren »: « Het spel is gespeeld, de strijd is gestreden. In Malonne, bij Namen, is het klooster van de zusters clarissen een nieuwe thuis voor een vrouw die vreselijke misdaden heeft begaan en daarvoor 16 jaar heeft geboet. Ze begint aan een nieuwe fase in haar leven, maar het is de vraag welke toekomst ze nog heeft. De kans is groot dat het klooster voor haar een nieuwe cel wordt. Eén waarvan ze zelf de sleutel bezit, maar het blijft niettemin een cel. Buitenkomen, wandelen in het dorp, een winkel binnenstappen, het is voor haar een levensgroot risico. Ze zal overal herkend worden, wellicht beschimpt en misschien zelfs aangevallen. Michelle Martin mag dan vrij zijn, in feite is ze de gevangene van zichzelf. Het is tijd dat bij de zusters in Malonne de rust kan terugkeren. De zusters volgen het christelijke levenspad dat ze hebben gekozen. Ze bieden een toevluchtsoord aan iemand die geen andere plaats had om te gaan, aan een vrouw met alleen een verleden en geen toekomst. Ze verdienen daarvoor begrip en respect, geen bedreigingen. Als een klooster al moet worden afgesloten, als nonnen al bedreigd worden in een oord van vrede, waar gaat de wereld dan naartoe? Tweeduizend jaar hebben kerken en kloosters die functie vervuld (…) ».

Vox populi… vox Dei: de la démocratie représentative

Michelle Martin jouit désormais d’une libération conditionnelle. Je suis frappé par l’édito du jour chez Sudpresse (p.2) – premier tirage parmi les quotidiens francophones. Demetrio Scagliola y note la « terrible division » qui menace la société belge. « Cette fois, ce ne sont plus les Flamands et les francophones qui s’opposent sur l’avenir du pays. Non, la rupture semble bien plus profonde et plus dangereuse car cette affaire a creusé un fossé énorme au sein de la société belge. »  Deux camps s’affrontent: « d’un côté, la grande majorité de l’opinion publique, blessée par la faveur faite à l’ex-épouse de Marc Dutroux; de l’autre une certaine élite intellectuelle, ou prétendue telle, qui a fait du respect du droit une sorte de règle parfaite et donc indiscutable« . « Une nouvelle fois, il appartient au monde politique, composé d’élites mais élu par le peuple, de réduire cette fracture« , conclut-il.
Fracture? Il suffit de lire certains commentaires sur les fora de discussion de Sudpresse pour comprendre le propos. J’en cite un: « un être humain reste un être humain?????? alors que la sale pute de récidiviste à laisser mourir les ptites??????? t’as raison pèpère accueillez la avec des chants religieux et la fanfare du Vatican……..n’oubliez pas d’inviter les pédos à votre petite sauterie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »  Pour info, pareil commentaire recueillit… 46 « like ».

Cette « certaine élite intellectuelle » est, sans nul doute, représentée par Guy Haarscher, qui écrit dans les pages du Soir d’aujourd’hui (pp.12-13): « Les vrais débordements viennent de la population. Là, oui, j’ai entendu des mots qui vont au-delà du populisme, qui parlent de vengeance, qui estiment qu’on ne doit pas donner une seconde chance à Michelle Martin, vu qu’elle n’a pas donné de chance aux petites. C’est absurde quant aux règles de l’état de droit: on ne fait pas aux criminels ce que les criminels font aux victimes ».  Inutile de dire que je souscris à cette analyse. Il est d’ailleurs frappant – et c’est plutôt bon signe – de noter que le débat traverse les clivages « politico-philosophiques » belgo-belges: Jean-Denis Lejeune se présente sur les listes du CDH, alors que Guy Haarscher vient de l’ULB.

Que conclure? D’abord, que Sudpresse a raison d’inviter à écouter la vox populi. Les « élites » ne peuvent donner l’impression de la snober. Je me rappelle que j’étais rentré d’un pèlerinage diocésain à Lourdes quand on avait retrouvé les corps de Julie et Melissa. Comme tant d’autres acteurs de la vie civile, je n’avais pas compris l’émotion populaire qui secouait le pays, malgré le fait que – précédemment – j’avais organisé des conférences sur le sujet. Ce n’est que tard – trop tard – que je saisis la vague de fond qui balayait la société belge. Donc oui: les « élites » doivent être à l’écoute du peuple. En temps de crise, surtout, elles ne peuvent donner l’impression de vivre dans une cage dorée… une sorte de « Versailles ». C’est ce que j’exprimais dans mon ‘post’: Quand les riches s’en mêlent. Cependant, ces mêmes « élites » doivent également ne jamais oublier que la vox populi n’est pas forcément la vox Dei. Je rappelle ici les foules de tricoteuses devant la guillotine à Paris, les foules fanatisées aux rassemblements nazis de Nürenberg, les foules en colère tondant les femmes « collabos » à la libération… La foule en colère peut être un monstre cruel. Ce n’est donc pas par caprice que notre démocratie est représentative: le peuple y vote pour des élus, mais ce sont ces élus qui font les lois et les juges les appliquent. Cela est sage et cela est sain. Cela met de l’espace entre émotion populaire et décisions politiques. Dieu nous préserve d’un monde fonctionnant comme une grande émission de télé-réalité: « pour éliminer Michelle Martin, tapez 1 », « pour plébisciter les parents en colère, tapez 2 »… Comme le disait un Grand Homme, la démocratie (représentative) est le pire des systèmes… à l’exception de tous ceux qui ont été essayés, de temps à autre, au cours de l’histoire…

« Crise spirituelle » – 21° dimanche, Année B

 « C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien ». (Jean 6, 60-69)

L’Evangile de ce dimanche se situe à un moment de crise spirituelle. Beaucoup de contemporains avaient suivi Jésus, pour des raisons humaines (ce que l’Evangile appelle « la chair ») : le prophète de Nazareth parlait bien et touchait les cœurs, Israël avait besoin d’un réformateur, ses guérisons impressionnaient, etc. Mais trop c’est trop. En se présentant comme Pain de Vie, Jésus s’attribue une qualité divine. La réaction du public est immédiate : « ce qu’Il dit est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter ! » Et Jésus de répondre : « Personne ne vient à moi, si cela ne lui est pas donné par le Père ». Or ce que donne le Père à ceux qui le Lui demandent, c’est l’Esprit. Aujourd’hui encore, nous commençons souvent à être chrétien pour des raisons bien humaines : « c’est mon éducation, il faut des valeurs, cela éduque nos gosses, etc. » Arrive cependant un moment où ces motivations terrestres ne suffisent plus. Parce qu’on est déçu par son Curé ou par le Pape, parce qu’on n’accepte plus la morale catholique, parce qu’on est choqué par la pédophilie, etc.etc. C’est la crise spirituelle. Ne reste alors que le disciple à qui l’Esprit donne de comprendre que toutes ces raisons trop humaines ne suffisent pas pour rester durablement fier de son baptême. « C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien ». Seul l’Esprit fait entrevoir la vraie raison – celle qu’exprime saint Pierre : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ».    

Journalisme responsable

L’édito du jour de Marc Metdepenningen, chroniqueur judiciaire au quotidien « le Soir » (p.2), mérite d’être souligné. J’apprécie l’homme autant que son travail – d’autant plus qu’il me fait parfois l’honneur d’intervenir sur ce blog. Pour autant, nous ne sommes pas toujours d’accord, mais cela alimente nos échanges.

Marc Metdepenningen est – depuis la première heure – opposé à la libération conditionnelle de Michelle Martin. C’est son droit et, une fois de plus, il n’est pas de mon ressort de prendre parti dans ce débat. Ce que je n’accepte pas, comme je l’ai exprimé sur ce blog, c’est de voir glisser toute la discussion autour de cette douloureuse affaire vers un populisme facile, prenant les religieuses de Malonne à parti (« elles sont complices« ) ou profitant de l’occasion pour régler de vieux comptes avec l’Eglise catholique (« ces irresponsables qui refusent le préservatif et ouvrent les bras à une meurtrière« ).

« Marcmet » – comme d’aucuns le surnomment –  n’est pas tombé dans ce piège. Ainsi, dans son édito du jour, il réitère sa conviction que l’accueil à Malonne soit une mauvaise solution, mais au passage salue le courage des  religieuses :  » Michelle Martin sera libre sous peu, même si on peut estimer que son élargissement dans les conditions retenues heurte le bon sens et l’objectif de resocialisation des condamnés. On l’a déjà dit : comment imaginer qu’une réclusion chez des nonnes âgées, certes courageuses dans leur décision de l’accepter, est susceptible de la réinsérer alors qu’elle bénéficiera d’un travail au noir dans le couvent de Malonne ? »

Pour cette incise qui fait droit à la vérité, merci Marc. Elle est la signature d’un journalisme responsable. Un bien précieux pour la démocratie. En tant que citoyen, il m’importait de le saluer.

 

« Papa » et « Dieu »

Curieux destin. A quelques jours de distance, deux ténors du parti socialiste de Belgique francophone décèdent.  Deux figures aussi différentes que possible. Michel Daerden – dit « Papa » – l’homme qui fit de ses excès épicuriens un élément de sa popularité et Guy Spitaels – dit « Dieu » – dont le pouvoir se bâtit de façon « mitterrandienne »: sens tactique, érudition et exercice solitaire des responsabilités.

Curieux aussi ces deux surnoms – « Papa » et « Dieu » – qui disent quelque chose de la fonction tutélaire de l’homme public. Touchante, enfin, l’émotion que ces morts éveillent dans leurs fiefs municipaux respectifs – Ans et Ath. Les désabusés concluront que le peuple est décidément bien manipulable. Etant de nature bienveillante, je me dis – quant à moi – que c’est aussi le signe que, même s’ils aiment les dire « tous pourris », les électeurs reconnaissent la valeur des hommes publics, par-delà leurs failles. Aux jeunes qui sont tentés par la politique – dans quelque parti que ce soit – je dis: « Lancez-vous. C’est un art ingrat et un univers dur. Mais le service public possède sa part de noblesse ».

Bouc émissaire

La semaine dernière, une nouvelle plainte contre l’ancien évêque de Bruges fut étalée dans les médias. Suite à celle-ci, voici ce qu’écrivit son avocat le jeudi 16 août dernier, dans les colonnes du quotidien le Soir (p.7): « Le penseur français René Girard parle du mécanisme du bouc émissaire. Nous vivons des temps instables, la crise est partout et, à un moment donné, quelqu’un surgit dans le viseur… Cet homme ou cette femme devient alors l’incarnation de tous les maux. L’hallucination collective qui en découle rend la communauté sourde à l’éventuelle innocence de la personne en question. La seule présence physique de cette personne est considérée comme une menace : il faut la chasser, l’exclure de l’abbaye, la bannir du pays. Le mécanisme du bouc émissaire est le remède idéal, l’excuse parfaite, un mythe indémontable ».

Il y a quelque chose de juste dans la complainte de Me Joris Van Cauter. Entendons-nous bien: je ne veux pas exclure que cette nouvelle plainte contre Roger Vangheluwe soit fondée, et/ou que l’ancien évêque de Bruges ait abusé sexuellement d’autres victimes. En effet, les experts apprennent que pareille récidive est fréquente. Mais une fréquence statistique ne suffit pas pour déclarer quelqu’un coupable. Il est donc tout aussi possible que l’ancien prélat dise la vérité et qu’il n’y ait pas d’autres victimes. C’est donc à raison que son avocat se plaint du fait que – concernant Roger Vangeluwe – toute nouvelle plainte est désormais enregistrée par campagne de presse interposée. Pour « l’infâme », pas de secret d’instruction qui tienne. Seule compte le tribunal de l’opinion publique. Celui-là même qui l’a déjà condamné. Je cite ici encore Me Van Cauter: « Cette semaine, nous avons appris par la presse qu’une nouvelle plainte avait été déposée contre Roger Vangheluwe. Mon client n’a en rien été informé par la Justice. Nous ne savons pas qui est la victime, ni pour quel fait elle dépose plainte. Par contre, l’avocat du plaignant affirme à la télévision que mon client est un récidiviste ». Quand j’entends cela – et ici ce n’est plus le prêtre qui parle, mais le juriste – je pense que la société dérape. Quels que soient les torts de l’ancien évêque de Bruges (et je pense avoir été, à l’époque, suffisamment mêlé à sa démission éclair pour avoir, en la matière, voix au chapitre), il a le droit à un traitement judicaire équitable. Celui-ci implique qu’il soit informé de toute nouvelle plainte et puisse se défendre, avant que le monde entier en soit averti par presse interposée et que la vox populi ait prononcé sa sentence.

Un même type de fonctionnement se rencontre à propos de l’ancien directeur de FMI. La moindre plainte ou rumeur contre le politicien déchu et la presse hexagonale s’en empare, disserte et juge. Pas de secret de l’instruction qui tienne pour DSK – l’infâme – celui qui alimente désormais les blagues de comptoir et les sketchs des humoristes. Notre époque est pourtant permissive et le comportement affectif des hommes publics relève de la vie privée. Mais malheur à celui qui franchit la ligne invisible du Sofitel: il devient un paria. Une fois encore, loin de moi l’envie de défendre les débordements affectifs de DSK. Quand il était puissant, il eut été courageux de le lui reprocher. Maintenant qu’il est à terre, laissons la justice faire son boulot – comme pour Vangheluwe – plutôt que de l’utiliser comme exutoire de nos colères et angoisses. Vous avez dit bouc émissaire?

Blog: bilan du mois de juillet

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011. En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées. La fréquentation baissa durant les vacances, car le blog – aussi – pris du repos. Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées. En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues

L’article le plus fréquenté fut « Inquisitio, fresque postmoderne » du 5 juillet avec 277 visites. Vient ensuite « Mirages » du 7 juillet avec 264 visites, suivi de « La conversion de Guy Verhofstadt » du 20 juillet avec 220 visites.
Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

 

« Du pain et des jeux…» – 20° dimanche, Année B

 « Moi, Je suis le pain vivant ». (Jean 6, 51-58)

Les jeux olympiques de Londres sont clôturés. Comment ne pas applaudir tant d’exploits et l’impeccable organisation britannique? Et pourtant, le sport ne peut devenir une religion. Celle du corps, de la performance et de l’audimat. Alors, l’esprit olympique est détourné de son sens premier, qui est d’oxygéner le corps et l’esprit, tout en cultivant une saine fraternité entre les athlètes. Alors, la compétition nous distrait de l’Essentiel – notre devoir d’humanité. En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme est distrait de son devoir envers la terre : celle qui crie famine en Somalie et qui hurle sous les bombes en Syrie.  En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme oublie également de lever les yeux vers le Ciel et vers le seul Pain qui permet des performances qui ne diminuent pas avec l’âge. En Christ, Dieu nous nourrit de sa vie donnée pour le salut du monde. Ce mystère d’amour infini est rendu présent dans chaque Eucharistie. « Moi, Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »  Alors oui, faisons du sport. Mais que ceci ne nous détourne pas de notre vocation première : devenir les Usain Bolt de l’amour de Dieu et les Michael Phelps du service des hommes.  

L’actu – Pussy Riot & peines incompressibles

Une lectrice régulière de mon blog me demande: « En Russie, trois jeunes femmes viennent d’être condamnées pour haine de la religion, à deux ans de camp d’enfermement (autrement dit, goulag). Qu’en penser ? L’Eglise orthodoxe est-elle vraiment derrière ça ou est-elle manipulée ? Quelle disproportion entre fait et sanction… »  Ma réponse: Le respect de la religion est une valeur à défendre. La provocation dans la cathédrale des Pussy Riot était malvenue et certaines paroles de leur chant insultantes pour la religion. La protestation de l’Eglise orthodoxe est donc compréhensible, mais la condamnation des trois chanteuses pour « sacrilège » exagérée et déplacée. L’événement nous montre que le chemin de la Russie vers la démocratie est encore hésitant et que le lien entre politique et l’Eglise orthodoxe encore à revoir. Après des décennies de persécutions antichrétiennes, cela peut se comprendre, mais la communauté internationale doit rester vigilante. Cela vaut également ailleurs dans le monde. Ainsi en Tunisie, Lotfi Abdelli – un humoriste célèbre – a dû renoncer à son spectacle sous la pression de religieux.

Par ailleurs, la ministre de la justice plaide pour la mise en œuvre de « peines incompressibles ». Je ne me prononce pas sur le fond, mais bon… Depuis des années, j’entends parler de surpopulation dans les prisons et de manque de moyens financiers pour la politique carcérale. Si les prisonniers restent plus longtemps derrière les barreaux, le budget devra être adapté. Par ailleurs, j’entendais ce soir à la radio une victime plaider pour que certains détenus ne soient jamais réinsérés. Je puis comprendre ce cri de détresse, mais rappelle tout de même ce passage de notre constitution: « La mort civile est abolie; elle ne peut être rétablie ». (art.18)