Laïcité philosophique et opinion catholique : c’est quand qu’on va où ?

Dans le post précédent, je suggérais que l’enseignement pourrait être le prochain grand chantier porté par le Centre d’Action Laïque (CAL) en Belgique. En entendant l’interview de Pierre Galand ce matin sur la radio Première (RTBF), je me dis que j’ai eu du flair. Au nom d’une salutaire modernisation du système scolaire, le président sortant du Centre d’Action Laïque (CAL) en appelle à – je le cite : « donner un coup de canif dans le pacte scolaire » pour aboutir à un seul réseau – public et sans cours philosophiquement engagés s’entend (cours de religion et de morale laïque, remplacés par des cours de philosophie et de citoyenneté).

Dans le quotidien « le Soir » de ce jour (p.8), l’enjeu s’élargit avec l’intervention du très laïque député socialiste (et médecin) Philippe Mahoux. Ce dernier propose de faire voter une loi, obligeant les établissements de soins (hôpitaux, maisons de repos) subsidiés par l’état à pratiquer des euthanasies. Je le cite : « Aux élus du peuple de trancher ? Soit. Le fait que, pour être agréés, des hôpitaux ou des maisons de repos doivent effectivement appliquer la loi sera clairement inscrit dans une proposition de loi au programme du PS pour la prochaine législature. C’est une question de respect de droit du patient ».

Ces deux prises de position ont le mérité de la cohérence : En finir avec un réseau scolaire philosophiquement situé et avec des institutions de soin ayant une éthique particulière. Face à cela, que va faire l’opinion catholique ? Hurler au scandale et monter aux barricades? Inconséquent – les laïques ne font que jouer le jeu du débat démocratique. Alors ? – pratiquer la politique du gros dos et/ou du ventre mou ? L’histoire récente a démontré le peu d’efficacité d’une réaction attentiste et défensive. Mon conseil serait donc de faire preuve de créativité et de prendre les devants.

Un seul réseau scolaire ? Je ne suis pas persuadé que ce soit la panacée – la diversité des offres scolaires étant un gage d’émulation et de diversité. (Je rappelle que j’ai fait les « deux écoles »). Mais si cela devient le débat du jour, n’ayons pas peur d’en parler. Mais différemment. Revenons à l’esprit de la constitution belge, qui énonce que l’enseignement est libre et que l’état ne supplée qu’en cas de carence. L’enseignement libre avec des pouvoirs organisateurs entre les mains des parents et des enseignants a démontré son efficacité, son fonctionnement à moindre coût et sa capacité de résistance face à la politisation de l’enseignement. Alors – si le réseau unique est la seule option d’avenir – pourquoi ne pas promouvoir un seul réseau libre – sans orientation confessionnelle, mais offrant à chaque pouvoir organisateur le loisir de choisir son orientation philosophique ? Voilà une idée qui trouverait de nombreux partisans dans plusieurs partis politiques, dont les mandataires choisissent souvent de placer leurs enfants… dans les écoles du réseau libre.

Idem pour le monde de la santé. Je trouve que le fait d’avoir des institutions de santé avec différentes orientations philosophiques, est une richesse. Si le fait d’être subsidié par l’état empêche toute forme d’objection de conscience institutionnelle – comme le pense le sénateur Mahoux – au nom de quoi peut-on encore défendre les subsides versés à toute activité culturelle critique du système ? A tous les organes de presse qui s’en prennent aux gouvernants ? A toutes les associations humanitaires qui prônent un pacifisme anti-militaire ? Voire… à tous les partis politiques qui sont dans l’opposition ? Par ces exemples, je ne cherche pas à noyer le poisson, mais à pousser une certaine logique jusqu‘au bout.  

Amis cathos, n’ayons pas peur du débat. Soyons réactifs, avec le sourire et le respect du contradicteur – qui parfois sera un ami. Ne pas être durs, n’implique pas… de devenir mous.

 

25 réflexions sur « Laïcité philosophique et opinion catholique : c’est quand qu’on va où ? »

  1. Monsieur l’Abbé

    C’est à ce genre de problèmes que je pensais quand je parlais de débat « théorique » avec le CAL; dès que l’on entre dans le « concret », la situation change.
    Le ton aussi.
    Parlant de l’enseignement, je pense que les parents du « libre » ont déjà manifesté
    et n’hésiteront pas à recommencer.
    Parlant de l’euthanasie, je me dis que c’est à désespérer d’entreprendre
    des études de « médecin » et qu’au pire des cas, la liberté de conscience doit primer avant tout.
    La politique et l’éthique ne font, d’après moi, pas bon ménage !

  2. Cher Eric,
    Il me semble qu’on fait ici une légère confusion: la clause de conscience permet à un médecin de refuser de pratiquer l’euthanasie si c’est contraire à son éthique. Ce que le sénateur Mahoux veut éviter, c’est que cette clause soit étendue à des établissements entiers, comme ce fut le cas récemment dans certains hôpitaux privés.

    Cela fait belle lurette que l’enseignement est au top des priorités du CAL. En plaidant pour un réseau unique sous l’égide de la FWB, les laïques ne cherchent pas à éliminer l’enseignement confessionnel en tant que tel, mais à promouvoir une vraie égalité des élèves par un enseignement gratuit ouvert à tous – ce que l’école catholique, élitiste (souvent) et payante (dans la plupart des cas), est loin de proposer. Quant aux « coups de canif » dans le pacte scolaire, qui s’est vanté, récemment, d’en avoir porté sciemment? Le bon André Antoine, dans son dernier projet de financement des bâtiments scolaires où il relaie fidèlement, sans en changer une ligne, les revendications du Segec.

    1. Il ne faut pas faire d’amalgames. Il y a des écoles cathos qui ne sont pas élitistes mais on prend trop souvent comme exemple les « grands collèges » réputés.

      Mes enfants ont fréquenté une excellente école catholique, ni élitiste ni chère (?) et dont la population était très diversifiée… Nous en avons tous été enchantés.

      Par ailleurs, il y a aussi des lycées et athénées réputés « chics » dans le réseau officiel…

      je ne sais pas ce qu’est une école « payante »; les frais que j’ai eu à assumer sont des frais tout à fait raisonnables et correspondant à des activités ou à du matériel dûment prouvé et utile !

    2. Hello Yves,
      Merci de cette réaction.
      J’ai bien compris l’intention du sénateur. La question est bien de savoir si une institution ne peut avoir de clause de conscience. Un patient qui choisit de se faire soigner à la clinique Saint André-Joseph se doute bien que les critères éthiques n’y seront pas tout à fait les mêmes que dans l’hôpital régional Pierre Galand ;-) Une chose est de veiller à ce qu’une demande d’euthanasie soit accueillie à temps et dirigée vers la clinique du choix, une autre est de vouloir imposer les mêmes critères éthiques à toutes les institutions de soins dans la FWB.
      En ce qui concerne l’école, je sais bien que le dossier n’est pas neuf au CAL. Mais je sais aussi que certains dossiers y deviennent par moment plus… prioritaires. Et maintenant que la récente loi sur l’euthanasie des mineurs est passée, quel sera la priorité en terme de revendications du monde laïque? Tout le monde est d’accord d’améliorer le système scolaire. Mon unique propos était de dire, que si on voulait pour cela promouvoir un réseau unique, un réel débat sur les avantages/inconvénients du public et du libre (parmi lequel, je range l’ULB), mériterait d’être engagé. Mais, une fois encore, la question préalable – et celle-ci ne doit pas être idéologique, mais pragmatique – est de savoir si l’actuelle coexistence entre officiel et libre, est une si mauvaise chose que ça (moyennant une rationalisation de l’officiel et d’éventuelles passerelles inter-réseaux pour des infrastructures sportives, etc). Quant à faire du libre un enseignement élitiste, c’est parfois vrai (mais je connais sur Liège des Athénées élitistes), mais souvent faux.
      Enfin, je trouve le monde laïque bien discret sur la succession de Pierre Galand. Qu’il n’y ait que des cathos pour le commenter, c’est un comble ;-)
      Amitié,
      Eric

  3. J’ajoute que dire que la constitution belge énonce que l’enseignement est libre et que l’état ne supplée qu’en cas de carence est faux.
    Tant dans l’ancien article 17 que dans l’article 24 actuel, il n’a jamais été écrit que l’Etat avait un rôle supplétif. C’est l’interprétation de l’Église pendant la Première guerre scolaire, mais elle ne repose sur rien. Il faut être de bon compte : la Constitution établit la concurrence du libre et de l’officiel, c’est là toute son originalité (et la source d’une insatisfaction pour les laïques, à l’évidence). Mais, de grâce, n’ajoutons pas ce qui n’y est pas.

    1. OK Caroline. Mes cours de droit constitutionnels m’ont enseigné le contraire, en ajoutant que la constituant n’avait, par contre, pas prévu un « méga-réseau libre confessionnel ». Mais soit, je suis le premier à ne pas être fétichiste de ce qu’ont voulu les pères de la Nation. Ce qui m’intéresse, c’est le fond du débat. Le réseau libre n’a pas que des avantages, mais l’officiel non plus. (Je le répète, j’ai goûté aux deux et ne me considère nullement le rejeton de l’école libre catholique). Alors, si vraiment d’aucuns n’en veulent garder qu’un seul, je ne vois pas pourquoi ce devrait être automatiquement le public – surtout au vu de la politisation de tout ce qui est public dans ce pays. Je ne dis rien de plus et j’ajoute que la question préalable, est de savoir si l’actuel système à double réseau (moyennant améliorations) est vraiment si néfaste que ça.

  4. La neutralité confessionnelle ou philosophique n’existe pas. Le non engagement est un engagement. Il ne se situe pas au dessus, mais à côté des différentes options engagées. S’en rendre compte, et le faire voir, est essentiel dans le débat.

  5. Bonjour,
    A mon avis, la position de Pierre Galand devrait plutôt être comprise comme porteuse d’une grande ouverture. Il faut notamment remarquer qu’il envisage de renoncer aux cours de morale laïque ce qui n’est pas un détail. Par ailleurs, en tant que laïque et athée, je suis très favorable à un cours d’histoire des religions, à la fois pour la tolérance qu’il pourrait apporter mais aussi pour sa dimension culturelle.
    Pour l’euthanasie, il y a en effet un problème mais qui n’a rien à voir avec le financement des centres hospitaliers. Certaines choses sont tout bonnement à clarifier une fois pour toute. Même si dans certains cas l’affiliation religieuse d’une institution est évidente ce n »est pas toujours le cas. Si une position globale existe contre l’euthanasie dans une clinique, ce devrait être annoncé clairement dans la charte de l’établissement et précisé en cas d’admission. Et bien évidemment, un patient qui s’y retrouverait suite à une hospitalisation d’urgence devrait pouvoir demander un transfert ailleurs et, si intransportable, demander à bénéficier d’une euthanasie par une équipe « visiteuse ».
    Bien à vous,
    Th

    1. Le problème avec tout enseignement, qu’il s’agisse d’histoire, de littérature ou autre, c’est que le contenu sera TOUJOURS marqué idéologiquement (en fonction des lectures proposées, des événements historiques choisis et interprétés,etc.), car comme le précise notre ami Jos, la neutralité n’existe pas.

      Par ailleurs, je m’interroge sérieusement sur la capacité du « prof de l’histoire des religions » à cerner les finesses de chacune d’entre elles, ce qui me semble légèrement présomptueux, sachant que certains passent leur vie à étudier, méditer et finalement vivre dans l’une ou l’autre voie.

      Enfin, comment limiter les religions « étudiées » (…) : islam (chiite/sunnite), judaisme, christianisme (catholicisme, méthodisme, pentecôtisme, assomptionisme, calvisnisme, luthérianisme, témoins de jéhovah,…), scientologisme, chamanisme, bouddhisme, …
      Devant cet éventail, je réitère ma seconde remarque.

      1. Et au final, la mise sur le même pied de chacune de ces « religions » postule qu’elles se valent toutes, qu’elle ne consistent qu’en rites pour souder une communauté, bref qu’elle ne sont que constructions humaines (c’est qui est totalement différent de l’approche qu’un croyant aura de sa « religion »).
        Quoiqu’il en soit, le relativisme est également idéologique…

        1. Et non, mettre toutes les religions et la laïcité sur le même pied n’impliquent pas qu’elles ne sont que des constructions humaines. Par contre, cela montre que personne ne peut se prévaloir d’une quelconque supériorité de croyance. Quant à promouvoir une doctrine particulière à des groupes d’enfants au sein d’une école, ce n’est plus là de l’enseignement.

      2. Certes, la matière est complexe et délicate, mais c’est précisément pour cela qu’il est indispensable qu’elle soit enseignée.
        Idéologie? Le problème d’un enseignement n’est pas qu’il contienne une idéologie, c’est en effet toujours le cas. Le problème est de savoir quelles idées on veut faire passer. Si il s’agit de promouvoir l’esprit de tolérance, de fraternité, de permettre aux enfants de s’émerveiller devant la pensée et les réalisations des différents courants de pensée et de croyance, alors j’en redemande.

    2. La déclaration de Monsieur Mahoux me glace le sang !

      « Ce dernier propose de faire voter une loi, obligeant les établissements de soins (hôpitaux, maisons de repos) subsidiés par l’état à pratiquer des euthanasies. »

      Et la liberté de conscience dans tout ça ? Le médecin « obligé » de pratiquer un acte qui serait contre sa conscience ? Vers quel genre d’Etat irons-nous?

      1. Bonsoir,
        A ma connaissance, personne, pas même Mr Mahoux ne demande cela. Par contre, il s’agit que chacun puisse être entendu en cas de demande d’euthanasie, où qu’il soit hospitalisé, ce qui est bien légitime. Or, certains établissements refusent que des euthanasies soient pratiquées par leurs médecins (compréhensible, quoique contraire au libre arbitre des médecins), mais également d’autoriser des médecins extérieurs à s’en charger. C’est inadmissible.

        1. Bonjour à tous,

          « personne ne peut se prévaloir d’une quelconque supériorité de croyance »
          Je crois que c’est faux : chacun de nous prend ses décisions de manière raisonnée parce qu’au final, nous les trouvons « meilleures » que d’autres.
          Je suis libéral parce que je crois fermement que le libéralisme est meilleur que le socialisme ; à l’inverse le socialiste crois fermement que son système est meilleur que le « néo »libéralisme.
          De la même manière, je crois que la foi catholique est la conviction philosophique la meilleure, la plus juste et la plus vraie (sinon je ne serais pas catholique).
          Par contre, je ne me permettrais en aucun cas d’imposer mes convictions religieuses/philosophiques par la contraine (cela n’aurait d’ailleurs aucun sens).
          Donc, la tolérance oui, mais sans tomber dans un relativisme mielleux (il n’y a rien de pire que le « tout se vaut » pour quiconque veut philosopher).
          Enfin, petite boutade : pour que nous soyons tous frères, il fallut que nous fûmes d’un même Père.
          ^^

  6. Cher Eric, il y a un argument de poids à faire valoir. Comme toi, sans doute, je dois concourir à l’administration d’écoles libre subventionnées, fondamentales ou secondaires, dans les paroisses dont j’ai la charge. Nous savons toi et moi ce que cela « coûte » en bâtiments, en énergies, en week-ends de soutien, etc., etc. L’Etat veut-il reprendre tout cela? Soit : qu’il paie d’abord le rachat des bâtiments (propriétés des paroisses, du moins pour le fondamental, sinon des évêchés), et qu’il entretienne le tout, ensuite.
    C’est, à coup sûr, la faillite de l’enseignement dans la Fédération Wallonie-Bruxelles.
    Du simple point de vue financier, cette hypothèse d’un « réseau unique » (à moins d’une nationalisation bolchevique, d’un retour à une confiscation des biens du clergé, on ne sait jamais) est tout simplement une bêtise. Pardon de le dire ainsi : une de plus.

    1. @ Benoit : je suis un « pur » produit de l’Enseignement Libre » (sauf que j’ai fait « ULg » et pas UCL = pas par conviction, je prenais le train et je rentrais chaque soir à la maison, c’était « moins cher »). Je me souviens de la chansonnette « A bas Collard » et mon père qui a été manifester à Bruxelles en 1958 et ma mère, enseignante dans une école secondaire catholique, gagnait moins qu’à » l’officiel »…J’ai fait partie d’un PO d’une école catholique primaire, mes enfants ont fait leur cursus secondaire, dans l’Enseignement Libre…Voilà pour le passé.
      L’école libre Catholique n’en a plus que le nom. Dans ma ville Verviers, SFX1 et Athénée1 ont la même réputation, au niveau des exigences et des publics…et d’un recrutement « sociologique ». L’Ecole catholique n’en a plus que le nom…Quant aux cours de religions, je ne vais pas réinstaurer le tribunal de l’Inquisition…
      Néanmoins, nous ne pouvons ignorer ce constat et ne rien faire.
      Il y a quelques années j’avais plaidé pour fusionner les fabriques d’Eglise au niveau local : meilleure efficacité, réduction des coûts et fermeture des lieux de cultes « inutiles »…car, il s’agit de l’argent public ! Peine perdue…
      Et si les Cathos ne le font pas d’une façon structurée, réaliste : ce sera de leur responsabilité …a +

  7. Nous ne voulons pas être des moutons de panurche, mais il est grand temps que nous tous ayons les pieds sur terre et notre intelligence de la tête mais aussi du cœur ,
    ce que les socialistes n’ont plus , voilà leur social où va t’on : nous sommes dirigés avec des relents de 1940, plus de gaz mais des injections, bientôt du sel rouge ds la soupe, l’enseignement c’est également la même chose on ns fabrique des incultes,
    car nous entendons beaucoup de choses, à tomber à la renverse,
    les anciens qui avaient fait leur 6 années primaires en connaissaient plus, en beaucoup de domaines.

  8. Je dois d’abord reconnaître que ces propositions m’irritent. C’est sans doute conservatisme et mon âge n’arrange rien. Mais bon, l’agression philosophique ne me plaît pas et je la perçois, surtout dans le premier cas.
    Une personne qui demande librement l’euthanasie y a droit légalement et je ne veux pas remettre cela en cause. Un hôpital a parfaitement le droit à mon sens de s’y refuser. Nous ne sommes pas dans une situation de pénurie où le libre choix de l’établissement de soin n’existerait pas mais je comprends que si une personne a besoin de soins urgents elle est transférée dans un hôpital précis. S’il y a eu un cas où la liberté de choix de la personne n’a pas été respectée, il faut traiter ce cas et prendre les mesures administratives permettant d’éviter un nouvel abus. Point n’est besoin de grandes propositions visant à trouver un terrain de combat et de ralliement à la veille d’élections.
    Pour l’école, j’ai été un chaude partisan d’un enseignement pluraliste dans ma jeunesse. J’aimerais réfléchir davantage à la question et n’en ai plus le temps ce matin. A bientôt.

  9. A la réflexion, ce qui me gêne dans la proposition de P, c’est qu’elle est unilatérale.Pierre Galand, c’est qu’elle est unilatérale. Je la ressens dès lors comme agressive, même si ce n’était pas l’intention de son auteur. Or, je pense que le pacte scolaire est une des plus belles réalisations politiques de l’après-guerre, et que toute modification de ce pacte devrait, autant que possible, résulter d’un consensus.
    Après les élections, je trouverais opportun que la ou le ministre en charge de l’enseignement obligatoire entame des consultations visant à l’amélioration de l’enseignement dit philosophique dans deux directions, qu’ils aident les élèves à préciser leurs convictions et qu’ils les ouvrent à celles qui diffèrent des leurs, dans un climat de respect. A l’opposé, je trouve mauvais qu’on tente des « coups » quand il s’agit du vivre ensemble.
    Quant aux idées de plus grande portée avancées par Eric, le partisan des petits pas que je suis devenu ne souhaite pas de bouleversements. Les pouvoirs publics doivent assurer qu’un enseignement de qualité est disponible pour tous. pour cela, il faut un service public d’enseignement, qui peut être presté via des conventions avec des pouvoirs organisateurs libres. En gros, c’est le système actuel mais il y a place pour un développement du libre non confessionnel. Ce dont je souhaite la disparition est l’esprit de combat de plus en plus présent dans les débats dits philosophiques.

    1. @ Michel : ne confondez pas « esprit de combat » et affirmation de valeurs…EDB a publié, via la LLB, une chronique sur le Carême…le sel et l’opium…Je crois que Jésus(ou St Paul = je n’ai pas assez de culture théologique pour citer l’auteur) a réfuté les « esprits » tièdes …Il vaut mieux une violence verbale, tamisée par Internet et le responsable du blog, que les coups de poing et la castagne ou le « béni-oui-oui », qui dissout tout conflit idéologique ou philosophique dans le néant !

    2. Bonsoir Michel,
      Merci pour cette opinion toute en nuances et tolérance. Je dois dire que le pacte scolaire est un sujet miné s’il en est, une véritable boîte de Pandore. Il n’y a pas de doute qu’il faudrait le revoir, mais comment? Cela nécessitera de part et d’autre une sérieuse dose de prise de distance et pas mal de créativité.
      Th

  10. Merci Thierry. J’espère que la génération actuelle sera digne de celle de Mr Van Hemelrijk, dont j’espère ne pas estropier le nom. Bernard, je pense que vois faites allusion à l’apocalypse, chapitre 3, verset 10. Quant au fond, je pense qu’il faut beaucoup de vertu et de maîtrise de soi pour se risquer à la violence, même verbale. Quand je m’y laisse aller, je trouve toujours que mes paroles ont excédé ce que je voulais exprimer. Toutefois, j’essaie d’exprimer mes convictions ou mes simples opinions sans les déguiser. Souvent, je me demande si on ne pourrait pas me reprocher un manque de réserve, en particulier sur Facebook, mais jusqu’à présent je continue.

  11. Haec omnia recta sunt fortasse. Sed hodiernis temporibus deest libertas, et praesertim sermonis Latini notitia. In primis ergo renascatur nostra lingua Europaea. Postea duellum iterare poterimus inter homines eruditos…

    Pr Stéphane Feye
    Schola Nova – Humanités Gréco-Latines et Artistiques
    http://www.scholanova.be
    http://www.concertschola.be
    http://www.liberte-scolaire.com/…/schola-nova
    http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702303755504579207862529717146
    http://www.rtbf.be/video/detail_jt-13h?id=1889832

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