« Qui est mon maître ? » – 8e dimanche de l’Année, Année A

«Cherchez d’abord son Royaume et sa justice. »  (Matthieu 6, 24-34)

« Aucun homme ne peut servir deux maîtres. (…) Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent ». La sagesse populaire traduit cela par un dicton malicieux : « L’argent est un excellent serviteur, mais un détestable maître ». En ce temps qui nous approche du carême, ceci nous invite à un discernement : Quelle est la place de l’argent dans ma vie ? Sans revenus, pas moyen de vivre en société. D’où la sécurité sociale et ces appels à la solidarité pour ceux qui n’en bénéficient pas – chez nous et de par le monde. (Pensons aux collectes de carême). Cependant, l’argent peut aussi devenir une drogue : Celui qui en a, n’en a jamais assez – car son voisin s’est acheté une plus belle cuisine, une plus grande voiture,…. A force de désirer ce qu’il n’a pas, l’homme passe à côté de sa vie. « Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, homme de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci… »

Une réflexion sur « « Qui est mon maître ? » – 8e dimanche de l’Année, Année A »

  1. Je dirais aussi que devenir esclave de l’argent, c’est automatiquement rendre les autres esclaves de moi-même. Le désir de puissance de l’homme se porte de manière la plus naturelle sur l’argent. L’argent, qui me rend et rend les autres esclaves, devient ainsi emblématique des autres moyens de domination. Il n’y a pas que la domination de l’argent! Il y a celle du pouvoir spirituel, celle du sexe, la manipulation de l’autre sous toutes les formes etc…
    Alors que Dieu est amour et miséricorde même au travers de ses exigences, tous les maîtres en second exaltent et sur-dimensionnent mon ego au point de me transformer en tyran, même et surtout au travers de mes réussites sociales, spirituelles, affectives etc…
    Ainsi les deux voies proposées, servir Dieu ou l’argent, rejoignent les deux chemins du psaume premier: Heureux celui qui ne va pas dans la voie des méchants…mais trouve dans la Loi sa joie! L’homme est ainsi heureux car il trouve son vrai chemin!
    Servir Dieu seul tout en usant de tous les moyens humains, est donc une voie de bonheur! la communauté chrétienne peut devenir ce lieu d’apprentissage et l’Eglise peut dire au monde que cette voie est possible!

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