Viande de cheval et regard sur l’Eglise

L’affaire de la viande de cheval nous dit quelque chose de notre société: Un produit passe d’intermédiaires en intermédiaires et puis – malgré tous les contrôles – plus personne ne sait encore ce qui se trouve dans l’assiette. On pense être informé, car sur la boîte de surgelés se trouve une belle étiquette. Et pourtant…

Il en va un peu de même avec nombre de choses qui se lisent dans l’actualité catholique ces jours-ci. Le flot des rumeurs passe de dépêche en dépêche. Plus personne ne sait encore exactement qui a donné l’info ou comment la recouper. Chacun se croit donc bien informé en la relayant, car « on l’a entendu à la TV ». Et pourtant…

Ainsi, cet intellectuel déclarant aujourd’hui dans un grand quotidien du nord du pays: « Le Pape a réussi à renoncer au job le plus désirable au sein de son organisation, pour faire ce dont il a vraiment envie ». Voilà une grille de lecture représentative de notre société de consommation: Le Pape avait le « job suprême », mais choisit pourtant de se retirer pour jouir de la vie. Bref, tout est question de choix entre désirs à assouvir. Que voilà une information représentative de l’homme postmoderne. Il a renoncé à la naïveté des catéchismes. Lucide, maintenant, il sait. Et pourtant…  Cet homme a des yeux et ne voit pas. Bien sûr que l’Eglise est aussi une réalité dont les membres sont pétris de chair et donc de péché. Mais il y a bien plus que ça. Dans l’analyse du chroniqueur, nulle trace d’élévation ou d’idéal – et encore moins d’Esprit. Il croit être informé sur l’Eglise… Tout comme quelques heures plus tôt, il pensait manger des lasagnes au boeuf.

 

3 réflexions sur « Viande de cheval et regard sur l’Eglise »

  1. Bien dit ! Je trouve d’ailleurs la RTBF (et RTL, pour ne pas changer !) de plus en plus aggressive dans ses commentaires envers « la chose religieuse » en général, tant à la radio qu’à la télévision, et tous leurs journalistes manquant de l’éthique la plus élémentaire, sans parler de leur « désinformation » la plus primitive qui soit… On veut des débats, pas des ragots, surtout avec des interlocuteurs qui, on le sait d’avance, – et eux aussi ! – n’en ont rien à f…

  2. C’est vraiment caractéristique de l’immense majorité des médias, qui sont « du monde ». Ils voient l’organisation, la structure, la « religion », les « tu peux et tu peux pas »,… et les réalités spirituelles, ils passent en dessous (et non au-dessus) parce qu’ils ne les comprennent pas, et même qu’ils ne les voient pas…

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