Avortement – enjeu philosophique – La Libre 18 février p.55

Ce mardi 18 février, ma chronique du mois est parue dans le quotidien « La Libre » en p.55. La rédaction à changé son titre en « Avorter: un enjeu philosophique ». Ce n’est qu’un détail, mais je trouve ce titre moins heureux, car mon propos vise le débat sur l’avortement et non l’acte en lui-même, qui est motivé par des raisons multiples dans des situations humaines aussi complexes que diversifiées. Pour lire cette chronique, cliquez sur le lien suivant: « Avortement – enjeu philosophique »

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.

16 réflexions sur « Avortement – enjeu philosophique – La Libre 18 février p.55 »

  1. Pour éviter les drames des avortements clandestins et leurs suites abominables, on a « dépénalisé » ! Pour certains c’est devenu un droit et c’est là que le bât blesse !

  2. J’ai lu votre article dans la LLB…Je partage son contenu et les nuances « verbales » (= législation, droit et dépénalisation = ce n’est pas la même chose)…
    Mais, dites-nous votre « titre » que la LLB a changé…pour la compréhension de ce post.

      1. ok : c’est très subtil…Avorter contre avortement…la différence entre un acte (avorter) et un fait…Hélas, je n’ai pas étudié chez les Jésuites…Amicalement

  3. Les aléas de la modération sur le site de LLB bloquant mon commentaire, je me réjouis qu’ils aient joint l’adresse de votre blog.

    Vous écrivez :  » … le statut de l’humain à naître est bien l’enjeu philosophique au cœur du débat sur l’avortement »
    L’enjeu philosophique n’est-il pas plutôt le statut de l’Humain, et plus largement du Vivant, tout court?

    Se revendiquer d’une « loi naturelle » comme le fait l’Eglise me pose à chaque fois question : la circoncision n’a-t-elle pas précisément pour but de nous en retrancher pour nous introduire au projet divin?

    Et considérer hors tout projet comme humain ce qui ne relève encore que de processi biologiques de division cellulaire et les poser comme Loi, n’est ce pas finalement réduire et soumettre l’humain à l’inexorable fatalité de ces processi – soit entrer dans le même paradigme que ceux qui partant du constat de ces mêmes « lois naturelles » s’arrogent le droit de les manipuler hors toute considération éthique, en éprouvettes ou autrement?

    Le processus de la Création ne consiste-t-il pas précisément à nommer et ainsi différencier l’être? Et dans son incarnation, l’humain, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, ne se distingue-t-il pas essentiellement du reste du vivant par cette aptitude au langage et la liberté qui lui est par là conférée?

    Je lis plus bas : « Au nom de la même logique, je récuse le glissement sémantique opéré par ceux qui défendent « le droit à l’avortement », plutôt que « la dépénalisation de l’avortement ».

    Parce que sincèrement et intimement croyant, je suis profondément attaché au principe de la liberté de conscience et convaincu de la légitimité du droit de la femme à avorter, comme d’ailleurs de l’adulte responsable – que ce soit de manière ludique ou pour soulager sa souffrance – de consommer du cannabis, ou plus radicalement encore de la légitimité du suicide.
    Ôter au Christ la liberté de refuser sa Passion ne l’aurait-elle pas réduite à la trop banale chronique d’une résignation et ne nous aurait-elle ôté par là tout espoir en une quelconque Résurrection?

    Je vous sais gré de votre attention et vous présente mes cordiales et très respectueuses salutations.

  4. Samson, je pense qu’aucune femme ne s’engage dans la voie de l’avortement (médicalisé) sans avoir bien réfléchi aux conséquences et la plupart en gardent un très – très mauvais souvenir.
    En tant que femme, je plaiderais plutôt pour le droit à ne pas se trouver dans une telle situation !
    Il faut être responsable de sa sexualité et cela vaut aussi pour les hommes…

    1. De fait, je connais plusieurs femmes qui ont eu recours à l’avortement, le plus souvent à l’insu de leur partenaire, et aucune n’en a gardé un bon souvenir, aucune n’a oublié. J’ai par ailleurs connu au moins deux femmes qui plutôt que recourir à l’avortement ont préféré accoucher sous x.
      Émotionnellement, cela me touche d’autant plus que, malgré tous nos efforts en ce sens, mon ex-épouse et moi n’avons pu avoir l’enfant que nous avions désiré ensemble et c’est d’un commun accord que nous avons convenu d’accepter cet arrêt du destin, sans recours à la PMA. Mais cet écueil a lentement rongé notre couple qui s’y est finalement brisé et m’a séparé de la femme que je persiste à aimer.
      Je ne conseillerai donc l’avortement à personne mais, particulièrement en tant qu’homme, qui suis je pour juger de la lourde décision prise en son âme et conscience par une femme de donner – ou non – la vie?

  5. Bonjour,
    Je suis bien d’accord, en Belgique l’avortement n’est pas un droit mais « simplement » dépénalisé, ce qui est totalement différent.
    A titre personnel, je déplore cet état de fait qui me semble un compromis boiteux. Je préférerais que l’avortement soit vraiment un droit acquis, et ce pour deux raisons.
    La première est que dans l’état actuel la loi maintient une stigmatisation morale de cet acte, considéré comme un meurtre dépénalisé. Si cela correspond à l’opinion de certaines personnes, ce n’est pas la mienne et je désire voir respecter la pluralité d’opinion en la matière.
    La deuxième raison est qu’il est toujours possible de limiter les conditions d’accès à la dépénalisation (voir le durcissement récent en Espagne), alors que revenir sur un droit est bien plus malaisé.
    Bien à vous
    Th

    1. Bonjour,
      Avant toute chose, revenir sur une décision, même si elle concerne un « droit acquis », n’est pas condamnable en soi ; si tel était le cas, nous tomberions dans une espèce de dogme du Progrès considérant que chaque décision qui ait jamais été prise soit et restera légitime, ce qui me semble absurde.
      A propos de l’avortement, je constate que la grande différence entre les « contras » et les « pros » est que les premiers ont bien conscience d’être orientés idéologiquement, alors que les seconds croient rester neutres, or je crois sincèrement que nulle position n’est réellement neutre.

        1. J’aimerais vraiment que toutes les femmes aient la liberté de garder leur bébé lorsque seules des conditions sociales ou économiques pourraient l’en empêcher !

  6. Bonjour Eric,

    Merci pour ce bel article.
    Sais-tu de quelle politicienne belge étaient les mots (vraiment sidérants…) que tu rapportes en début d’article?
    « C’est une façon de nous ramener à un débat qui est sans fin et qui est d’ailleurs, à mon sens, complètement sans intérêt. Ce qui prévaut est […] d’être dans les conditions les meilleurs possible pour vivre. Qui mieux que la femme elle-même peut en juger ? Cette façon de tenter avec des arguments philosophico-scientifico-religieux de nous mettre une barrière à partir de quand a-t-on affaire à un être humain […] ça n’a rien à voir. Le débat n’est pas là. C’est une façon de nous faire régresser, de contourner les droits qui, appartiennent avant tout à ceux qui sont là et qui vont assumer la situation… Je ne suis pas plus prêt qu’il y a trente ans à entendre ces arguments. »

    Bien à toi,

    Tanguy

  7. Justement, faire croire que c’est un droit et qu’arreter une grossesse est aussi anodin qu’arreter de fumer est un leurre.
    Il est certes du devoir des catholiques d’accepter que cela arrive malgré tout et qu’il faut accompagner les femmes qui avortent, tout comme il est du devoir des non-croyants d’accepter que c’est une épreuve difficile et qu’il ne suffit pas de l’autoriser pour que ce ne soit plus un problème…
    Comme souvent, ceux qui crient le plus fort dans ce débat sont ceux le plus en dehors de la réalité… Athées comme chrétiens.

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