Suisse, France, Belgique – Le réveil des démons – Marianne Belgique p.33

Ci-dessous ma chronique parue dans l’hebdo Marianne-B de cette semaine p.33. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Dans l’épreuve se révèle la grandeur d’un peuple. Pensons à la Grande-Bretagne churchillienne de l’an ‘40 – héroïque sous le blitz. En temps de crise se réveillent également les démons, tapis au plus profond de la mémoire collective. La Belgique et la Suisse sont deux petits états, constitués au confluent des zones d’influence latines et germaniques. La géographie différencie ces nations symétriques. La montagneuse Confédération helvétique se protégea de ses puissants voisins, par une politique de neutralité et de repli sur son canton. Notre plat pays – carrefour de toutes les guerres européennes – a survécu en développant un esprit casanier, animé par le sens du compromis.  Passe la crise de 2008 et ces stratégies de survie se muent en raideurs inquiétantes. Par peur du flux migratoire, la Suisse se détourne de l’Union européenne. Par peur de reflux du niveau de vie, la Belgique devient juxtaposition de deux identités rivales. Quant à la France – que l’épopée gaulliste avait unifiée après la fièvre laïcarde de la troisième république et la réaction maurassienne, culminant en dérive nauséabonde sous Vichy – elle semble à nouveau tentée par l’affrontement des deux mémoires, héritières de la Révolution. Il y a 30 ans, le fou du roi en Hexagone s’appelait Coluche. Aujourd’hui, il se nomme Dieudonné… Suisse, France, Belgique – le réveil des vieux démons ? Inquiétant. 

4 réflexions sur « Suisse, France, Belgique – Le réveil des démons – Marianne Belgique p.33 »

  1. En quelques mots, vos raccourcis ne sont que des « raccourcis »….et votre mélange de références est insignifiant….Churchill, la Suisse, Dieudonné, Coluche, Suisse,France, Belgique : c’est un melting-pot peu significatif . Comparer Dieudonné et Coluche est comparer des éléments « incomparables » (tant dans l’époque que dans le contenu). C’est « pisser de la copie »…et c’est respectable…Mais, je n’adhère pas.

  2. l’inquiétude est bien là quoiqu’en dise Bernard, pour les raisons évoquées
    la confiance se traine en haillon, devant elle marche une revendication d’identité, « moi » et » les mêmes que moi » omniprésente , les autres font-ils encore partie de moi? , pourquoi tant de conditions….

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