Ce 31 juillet, ce sera le premier anniversaire de la mort du roi Baudouin, depuis le décès de la reine Fabiola. En 2013, j’avais publié une chronique à ce sujet : « L’homme qui transcenda le roi ». Il est intéressant de lire en p.31 du « Soir » ce jour, l’avis du réalisateur français, Dominique Besnehard, qui projette de faire un film du la vie de Baudouin :
« On ne peut évoquer le cinéma belge sans aborder le grand projet de Dominique Besnehard: la production d’un film sur le roi Baudouin. Le scénario, en cours d’écriture, a été confié au dramaturge belge Thierry Debroux. C’est ce dernier qui avait lancé l’idée en mai dernier que le jeune Pierre Niney ferait un très bon Baudouin alors que l’acteur lui-même n’était au courant de rien. «C’était une rumeur. Pour l’heure, ni le réalisateur ni le casting ne sont définis», nous reconfirme Dominique Besnehard. Le film se concentrera sur l’abdication du roi en mars 1990 lors du vote de la loi sur la dépénalisation de l’avortement. «Vous allez croire à du surréalisme à la belge mais quand je pense à Baudouin, quelque chose me touche, nous avoue le producteur français. J’ai l’impression qu’il veille sur moi. Je suis très marqué par les trucs de l’enfance. Le mariage de Baudouin et Fabiola, ce fut l’arrivée de la télé à la maison: ma mère a fermé le magasin pour regarder le mariage. Pour nous, c’était énorme. Jamais avant ma mère n’avait fermé son magasin!»
Et comme aurait pu le dire Stéphane Bern, il assume: «J’adore les monarchies et plus spécialement la famille royale de Belgique. Les monarchies, ce sont de grandes histoires de famille. Pour moi, la famille royale belge, c’est un peu les Valois. C’est donc fascinant.» Et s’il a jeté son dévolu sur le roi Baudouin, c’est parce qu’il y a des signes. «Baudouin a abdiqué deux jours le temps que la loi sur la dépénalisation de l’avortement soit votée. Lui, fervent catholique n’ayant pas pu avoir d’enfant, ne pouvait pas y souscrire mais il n’a pas voulu empêcher le cours de l’histoire et l’émancipation des femmes. Je trouve son acte héroïque. Cet homme avait une conscience. Les hommes politiques de Bruxelles devraient prendre exemple! J’ai pris connaissance de cet événement un peu grâce à François Mitterrand lors d’un dîner au Sénat. Il nous a confié qu’il avait beaucoup d’admiration pour le roi Baudouin, qu’il était comme un ange. Il nous a raconté l’histoire de l’abdication. Cela m’a bouleversé. Ce fut pour moi le premier signe. Quand Baudouin est mort, j’étais à Bruxelles pour un film. J’ai vu toute cette population devant le palais. J’ai vu ce que voulaient dire le silence et le recueillement. Ce fut un deuxième signe. Le troisième signe vient du fait que mon associé est belge et je me suis dit qu’il était logique qu’on fasse un jour un film sur le roi Baudouin.»
F.B.
Tiens, ici je suis 100% d’accord avec vous. Et le Roi Baudouin en tant qu’autorite morale me manque enormement.