L’hebdomadaire ‘M… Belgique’ consacre sa couverture et un dossier à Mgr Léonard et son accueil à Bruxelles de la « Fraternité des Saints-Apôtres ». Un des articles se retrouve également dans le journal d’information chrétienne « l’Appel ». Il laisse s’exprimer différents points de vue, ce qui est bien normal. Cependant, demander à Anne Morelli (ULB) et Christian Terras (Golias) de commenter les décisions pastorales de l’archevêque de Malines-Bruxelles, ce n’est pas rechercher la fine nuance… Pour équilibrer le propos, la rédaction m’a suggéré de rédiger une chronique sur le sujet. Ci-dessous, la voici, parue en p.17. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:
Et Baby Thatcher devint le social-libéral Guy Verhofstadt. Et Dany-le-rouge se mua en l’europhile Cohn-Bendit. La jeunesse est le temps de la fougue ; la sagesse vient souvent avec les années. Cela vaut en politique comme en religion. Si les nouvelles communautés catholiques brillent par leur énergie, pareil dynamisme se paie par des maladies de jeunesse. Il faut trois générations pour que la patine du temps insère durablement une réalité catholique nouvelle dans la vie de l’Eglise. Faut-il, pour autant, les mettre en quarantaine jusque-là ? Non, bien sûr – et Mgr Léonard l’a bien compris. Sans doute, l’accueil de ces « nouveaux prêtres » manque-t-il parfois de prudence. Cependant, je préfère le manque de prudence à l’excès de méfiance. Quand Mgr Léonard était encore évêque de Namur, il accueillit de nombreuses communautés nouvelles dans son diocèse. Combien de fois n’ai-je pas entendu certains confrères prédire qu’il saborderait la vie paroissiale en accueillant ces hordes de chiens fous ? Il y a quelques années, le nouvel évêque de Namur me demanda de prêcher une retraite spirituelle aux prêtres du diocèse, ayant dix années de service. Il y avait là beaucoup de membres de communautés nouvelles. Ils s’étaient frottés sur le terrain à la réalité de la vie pastorale et ressemblaient déjà presque comme deux gouttes d’eau à leurs confrères « classiques ». La jeunesse est le temps de la fougue ; la sagesse vient souvent avec les années… Si on lui laisse le temps de mûrir.
Merci, merci.
Très bien, mais j’ai envie d’ajouter que, dans la sagesse évangélique, il me semble que le temps de la sagesse est précisément celui de la fougue. Non ?
Pascal de R. : avez vous écrit fugue ou fougue ? (vous savez sur les réseaux sociaux l’orthographe est un détail) :La sagesse évangélique peut accepter les deux acceptions ! Alors, fonçons dans l’amour de l’autre et avec lui plutôt que fuir le pécheur …Si vous avez quelques « trucs »: cela m’aiderait : soyons fougueux
Sans doute, la critique, dans le milieu ecclésiastique, est-elle peu appréciée. Toute critique mérite-t-elle d’être ‘contrebalancée’ ?
L’opinion de Terras serait, selon vote jugement, sans nuances. Peu m’importe. La question : est-elle pertinente ou pas, et si non, éclairez-nous.
Comme un autre de vos commentateurs, je ne privilégie pas la sagesse à la fougue.
Vous parlez cependant d’une évolution observée ou attendue chez des ecclésiastiques, et elle vous semble bénéfique. Pourriez-vous en dire plus : en quoi consiste leur point de départ et quel est la perspective atteinte ou souhaitée ? En quoi étaient-ils fougueux ? En quoi consiste la sagesse obtenue ou souhaitée ?
Qu’attendez-vous que deviennent ces ‘nouveaux’, d’emblée qualifiés de fougueux ?
Je n’ai pas observé, à mon grand âge, que la prise d’âge soit, d’elle-même, évolution positive à tout coup. Et dans les cas heureux que j’ai observé, je n’aurais pas nommé cela sagesse, d’ailleurs.
quelle joie de voir ces vaillants ouvriers à la vigne du Seigneur.
Remercions la Providence et Monseigneur Leonard de leur avoir confié cette église Sainte Catherine. Il s’agit d’une arme d’évangélisation massive pour Bruxelles.
j’essaie d’aller à leurs messes 2 ou 3 fois par semaine et c’est une véritable bouffée d’air frais. les cathos en ont assez des messes célébrées sans trop de piété, dans l’improvisation. ces prêtres sont là pour y remédier.