«Mais le Temple dont Il parlait, c’était Son corps » (Jean 2, 13-22)
Le calendrier liturgique de ces derniers jours, nous fait prendre quelques détours. Dimanche dernier, 2 novembre, nous célébrions le jour de prière pour les défunts. Ce dimanche, 9 novembre, est dédié à la dédicace de la basilique du Latran. Il s’agit de la cathédrale de la ville de Rome et donc de l’église du Pape. A ce titre-là, elle est reconnue comme la « mère de toutes les églises du monde ».
Il est bon quand chacun célèbre dans « sa » paroisse, de se souvenir qu’un lieu de culte est lié à un diocèse – autour d’une cathédrale, siège de l’évêque. Et que chaque diocèse, est lié à une église universelle, dont Rome est le signe de ralliement – avec la cathédrale Saint-Jean de Latran pour tête. Cela nous aide à nous décentrer de nos petites querelles de chapelle. Nous faisons partie d’un grand tout – organique. Bien plus qu’une question de pierres de taille, il s’agit d’un lien dans l’Esprit, qui fait de nous les pierres vivantes d’un Temple – dont le Christ est le corps (Jean, 2, 21)
Qu’une église soit, avec tant de dévotion, célébrée, cela intrigue. Jésus n’a en rien sacralisé le temple juif, ni son sulte, ni son clergé ; simplement il y priait comme ailleurs, et sans mépiser le mont garizim.
Que le christianisme ait adopté tous les codes des religions de l’orient et de l’occident, c’était y perdre beaucoup de sa nouveauté, de sa singularité.
Que les communautés, à l’occasion de la mention du Latran, reprenne conscience de leur communion, très bien.
Faut-il le faire en soulignant l’aspect pyramidal, monarchique de l’institution actuelle ?
Alors que la position du gouvernement romain est considérée par tous, aujourd’hui, comme abusive. Et que l’institution commence à peine à refonctionner de manière synodale.
Vive la communion, mais dans les formes à venir, souhaitées par Vatican II.