« Mais Jésus, poussant un grand cri, expira » (Marc 15-16, 33-6)
Durant les années ’70 du XXe siècle, il était de bon ton de parler de la « mort de Dieu ». A cela, un chrétien peut répondre : Oui – en Jésus – Dieu a voulu connaître la mort – comme nous. La mort est une expérience définitive. Le défunt ne reviendra pas à la vie. Expérience définitive, certes, mais pas ultime, car la mort se traverse. Elle est passage vers « l’Ultra-vie », la vie en Dieu. Telle est la promesse de la Résurrection. L’Eglise catholique commémore ce 2 novembre, la multitude d’hommes et de femmes qui ont vécu leur grand passage. Les chrétiens sont invités à prier avec eux, mais aussi pour eux. En effet, tout comme l’œil qui sort de la cave doit s’habituer à la lumière éclatante du soleil, de même beaucoup de nos chers disparus ont besoin – pour entrer dans la divine Lumière – d’une transition qui dilate leur cœur (état que l’Eglise du moyen-âge appela le « purgatoire »). La prière pour les défunts est donc une expression de la solidarité spirituelle qui unit les pèlerins de la terre à ceux du ciel. En observant le nombre impressionnant de nos contemporains qui – en ce début de XXIe siècle – visitent encore les cimetières, nous constatons que l’affection pour les morts rejoint une intuition spirituelle profonde. En priant pour un défunt, nous l’accompagnons sur le chemin de notre commune destinée en espérance – la pleine communion dans l’Amour trois fois saint. Alors, l’adieu devient « à-Dieu ».
@ EBC : vous parlez bien de la mort…vous dites que la mort (= fin de la vie terrestre) se poursuit dans la foi et l’espérance de la résurrection…J’y crois, mais mon corps et mon esprit s’y résistent…Comment faire ? Fermer le yeux et mourir en paix, quand mes proches sont là(s) et me réclament ? M’abandonner à Dieu, et les abandonner ?…Vivre dans la joie de ma …et leur tragédie ? Que tout cela est difficile !
et si ce n’était pas si difficile…tout simplement humain…eh quoi voudriez-vous vivre 120 ans et peser de ce grand poids de la vieillesse sur vos proches et notre société / la chute des feuilles, après les récoltes abondantes , nos silos remplis , le jeune blé qui déjà a germé ne nous racontent-ils pas le chant de la vie et de la mort et résurrection dès la terre ?, nous faisons partie d’un ensemble aux lois admirables , non? … faîtes d’épreuves à traverser, traversons donc…ce n’est pas une blague, je pense que la traversée se passera mieux si nous y mettons un brin d’humour (après tout nous ne sommes pas les 1ers ) et beaucoup de confiance
@ Godelieve : que la mort soit aussi naturelle que la vie, nul ne peut le nier ! Que prolonger la vie, sans/sous condition, si ce n’est que les progrès de la science le permettent, je doute, humainement parlant… (hélas, ma foi n’est pas assez forte ni mon humour assez fort pour rire de tout)…et la foi dans la résurrection ne peut palier la douleur…Mais, continuez à (p)rendre la vie joyeuse…sans verser dans le « rire pour tous et tout »…NB : je suis en bonne santé (et mes proches aussi, grâce à Dieu) et je ne rêve pas de vivre jusqu’à cent ans! :-)
Mon corps, qui ne me pose pas encore de problèmes et, surtout, mon esprit résistent autant que le vôtre, Bernard.
@ Michel :vous et moi nous avons de la chance…et la foi, face à la douleur ? Qui peut y répondre au-delà de propos lénifiants…Il nous reste le message du Christ : accompagne et ne juge pas… »agis et n’invoques pas tes interprétations de l’Ecriture »….a + ?
Une telle assurance quant au contenu d’une prière ‘pour’ les défunts !
Voilà qui nous renvoie au purgatoire, conception ayant pris corps au moyen-âge dans l’occident chrétien.
Double conviction, donc :
Un purgatoire existe.
Une prière peut être efficace pour les défunts (pour écourter leur séjour au purgatoire ?)
Que l’espérance quant à l’au-delà soit grande, sans doute.
Que le clergé l’entretienne, c’est à son choix. Ou à son bénéfice (d’emprise sur les consciences, de popularité), peut-être.
Mais une telle assurance sur si peu de fondements ! Est-ce prudent ?
@ JM Culot : un souvenir…enfant dans les années 50′, il me souvient qu’autour du 1 er Novembre, les églises étaient ouvertes, et il nous était recommandé de « prier » pour les âmes du purgatoire…étant entendu que seuls les « saints » avaient l’accès direct au « Paradis ». Il me souvient (mais ma mémoire peut être prise en défaut) qu’il y avait un « barème » d’indulgence, faisant progresser les « âmes du Purgatoire », comme dans un jeu de l’oie…avec « rupture obligatoire » par une sortie de l’église…Tant mieux que ces « fariboles »(traditionalistes) soient abandonnées au profit du vrai message du Christ…qui sont les vrais fondements sur lequel « je bâtirai mon Eglise » (cit JC)