Quand on lit ce que le pape François écrit dans son Exhortation « La joie de l’Evangile » sur l’économie, on s’étonne que ce soit justement le politicien français de gauche Mélanchon qui critique sa venue au parlement européen:
L’économie sous la houlette de la finance mondialisée sans visage est, d’après le Pape «une économie de l’exclusion», «une économie qui tue». Le saint Père se dit révolté par «le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue meure de froid ne soit pas une nouvelle, alors que la baisse de deux points en Bourse en soit une. » De grandes masses de population, ajoute t-il, «se voient exclues, marginalisées, en raison du jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le faible». Ce n’est pas la loi du marché en soi qui est coupable, mais son hégémonie.
Que Jean-Luc Mélanchon s’apprécie pas le statut en droit international du Saint-Siège, est son droit. Mais de là à boycotter un discours qui rejoint nombre de ses analyses… Est-ce parce qu’il est tenu par un chef religieux, que ce discours est inacceptable? Dans ce cas, qui des deux hommes est le dogmatique?
Je crois… je crois… qu’on ne devrait pas, que vous ne devriez pas, utiliser le mot « dogmatique » avec le sens péjoratif qu’il a pris aujourd’hui. Il me semble qu’il vaudrait mieux le réhausser, afin qu’il reprenne sa belle place. Comment pouvons-nous montrer la beauté des dogmes si même les prêtres utilisent son dérivé péjorativement ? De grâce, trouvez un autre mot (il y en a) pour signifier le borné :)
Cher « Vieil Imbécile », Merci pour ce commentaire. J’utilise le mot « dogme » avec le plus grand respect, mais le mot « dogmatique » en est devenu la caricature. De plus, reprendre le langage du contradicteur, est souvent la meilleure façon de l’inviter à se remettre en question.
Il n’y a aucune confusion parce que je n’imagine pas que le Pape « s’impose » au Parlement si les parlementaires ne sont pas d’accord de l’entendre; cela semble donc être le jeu démocratique …
Quant à « être fidèle à la laïcité », personne me semble-t-il ne lui a demandé d’y renoncer … Par ailleurs, je pense que le Pape prendra la parole au nom de tous ceux qui se reconnaissent chrétiens mais qui n’ont pas la même audience. Il parlera non pas comme un « chef » mais au nom de très nombreux chrétiens et c’est très bien ainsi.
Mélenchon et l’Eglise, les mêmes analyses?
Hum, dangereux comme propos. Il faudrait tout au moins préciser.
Haïr les riches, ou une quelconque caste de la société ne me parait pas très chrétien.
Je crois d’ailleurs que l’Église a condamné à plusieurs reprises tant l’idéologie marxiste que la socialiste (qui n’en est qu’une variante).