Giel (15 ans) – Une prière et des questions

Si la cour d’appel de Gand ne l’avait pas interdit in extremis, un jeune flamand de 15 ans aurait dû partir aujourd’hui au nord de l’Inde pour passer 15 années dans un monastère bouddhiste. Comment ne pas accompagner une démarche spirituelle aussi radicale de nos prières? Ceci démontre que – malgré la sécularisation – la soif spirituelle reste grande dans ce pays, en ce compris auprès de la jeunesse. Et c’est une bonne nouvelle.

Cependant, des questions demeurent. Comment réagirait-on si cet adolescent partait au bout du monde dans un monastère catholique contemplatif? (Voire dans une école coranique…) Je pense que l’opinion publique s’insurgerait. Le professeur en psychiatrie, spécialiste de l’adolescence, Philippe van Meerbeeck l’a dit: « C’est un âge où la maturation psychologique – qui permet un choix de vie adulte – n’est pas aboutie ». Même le monastère bouddhiste en question n’accepte de véritables « novices » qu’à partir de 18 ans. Alors, pourquoi une telle précipitation? Souhaitons donc beaucoup de bonheur et de courage à Giel dans son projet de vie. Et que l’Esprit l’accompagne. Mais demandons aussi la sagesse et la prudence pour lui et sa famille.

3 réflexions sur « Giel (15 ans) – Une prière et des questions »

  1. Eric,

    quand tu écris : « Comment ne pas accompagner une démarche spirituelle aussi radicale de nos prières? Ceci démontre que – malgré la sécularisation – la soif spirituelle reste grande dans ce pays, en ce compris auprès de la jeunesse. Et c’est une bonne nouvelle. »
    Ce n’est pas une bonne nouvelle :à 15 ans, nous avons eu aussi des tentations « spirituelles, qu’elles soient « anarchistes, communistes, maoïstes, catholiques ou peu importe » : un adolescent respire l’air du temps, de son environnement, des modes et des influences…Il ne faut pas assimiler sa « décision » avec « une soif spirituelle » et surtout elle ne peut être exemplaire…tout comme les jeunes qui vont lutter en Syrie : c’est la même logique, la même fuite : l’adolescent est une pâte à modeler …
    Il me reste difficile a intégrer, quoique, que c’est l’autorité publique qui a du intervenir (contre l’avis de la mère), mais à la sollicitation de la tante : mais, sur base de ces éléments, tels que la presse nous les a communiqués, je pense que la décision juridique est adéquate : il pourra toujours assumer ce que tu définis comme « soif de spiritualité », dans 3 ans : la soif( de quelque nature que ce soit) est inextinguible…et trois ans, à 15 ans c’est une éternité…

  2. De ce que j’ai lu dans Le Soir de ce matin sur cette affaire, je retiens le souhait de l’oncle du jeune homme qu’il puisse rencontrer des jeunes de son âge. Je ne sais pas s’il a un père à proximité. Il peut y avoir bien des choses derrière l’union quasi mystique d’un fils et de sa mère. Alors oui à l’ouverture au monde et à l’action de l’Esprit Saint en son sein.

  3. Je suis partagée ! D’un côté, j’aime ce besoin d’absolu et d’engagement et, en même temps, je me dis que quinze ans c’est très-très jeune et que le climat familial – même s’il a été affectueux – n’a pu favoriser une maturité suffisante chez cet enfant pour prendre une décision aussi importante…

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