La parabole du bon garçon – 24° dimanche, Année C

« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir ». (Luc 15, 1-32)

Le personnage central n’est pas toujours celui que l’on croit. Le fils prodigue est un enfant gâté, qui dilapide la fortune familiale et revient parce qu’il a faim. Mais l’aîné, c’est le bon garçon que tout parent espère d’engendrer. Année après année, il se tue à la tâche sans se plaindre. Il n’a jamais rien réclamé. Il veut que ce père, tant admiré, soit fier de lui. Et le voilà qui rentre après une dure journée de labeur. Abasourdi, il entend : musique, danses, ripailles… Il s’approche et demande ce qui se passe. Un serviteur lui répond : « Ton jeune frère est rentré. Alors, ton père fait la fête ». Qui de nous ne réagirait pas de comme suit ? « Cela fait tant et tant d’années que je suis à ton service. Jamais je n’ai désobéi à tes ordres. (…) Mais quand celui-là revient, « ton fils  » qui a mangé ta fortune avec des prostituées, pour lui, tu tues le veau gras. » Ici advient la phrase la plus importante de la parabole : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et ce qui est à moi est à toi » Avec cet ajout : « Mais il faut festoyer et se réjouir ». En effet, le vaurien est ton frère. Extérieurement, il prenait du bon temps. Intérieurement, il était mort. Son épreuve commence à le faire revivre. Alors – partage ma joie. En entendant ces paroles, le bon Belge pense : « C’est un peu facile ». Mais non. L’amour inconditionnel d’un père est ce qu’il y a de plus difficile. Demandez à Dieu.

4 réflexions sur « La parabole du bon garçon – 24° dimanche, Année C »

  1. C’est même parfois déchirant. On est partagé entre son amour pour l’enfant en question et la tristesse de le voir se détruire. Le sentiment d’être impuissant ! Etre présent, c’est déjà pas mal.

  2. Hier, à la messe, le prêtre a lu l’Évangile, qui reprenait à la fois le « bon berger » et » l’enfant prodigue »…Je ne sais si, sur le plan liturgique, les deux « paraboles » étaient liées : je ne suis pas spécialiste !
    Il en tirait la conséquence logique : le père et le frère aîné auraient dû aller chercher le fils prodigue, essayer de le « sauver » : ils agissaient…Ils ne s’en sont pas remis seulement au Père… à Dieu, le père Absolu :c’est son fils qui a souffert (rappelons-nous les paroles de la passion…) : c’est l’Incarnation qui fondent le christianisme : Dieu fait homme, homme souffrant…

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