Daniel Cordier, d’une brûlante actualité – Marianne Belgique p.12

Ci-dessous ma chronique parue dans l’hebdo Marianne-B de cette semaine:

 « Voici donc (…) cette vie singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940, avec le refus du discours de Pétain (…). J’avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre dans les Forces françaises libres du général de Gaulle, j’ai été parachuté à Montluçon (…) Je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J’ai travaillé avec lui jusqu’à son arrestation, le 21 juin 1943. » Ainsi raconte Daniel Cordier dans « Alias Caracalla », autobiographie parue chez Gallimard en 2009. Popularisé à la télévision par un récent biopic, ce parcours est d’une brûlante actualité. Voilà un jeune Maurassien – antisémite convaincu – que le patriotisme fera entrer en résistance et que Jean Moulin – républicain et fils de dreyfusard – prendra à son service. Daniel Cordier sortira de la grande épreuve en humaniste et consacrera sa vie à l’amour des arts. En ce début de 3° millénaire, trop de jeunes se construisent à nouveau une carapace identitaire sous la forme du fondamentalisme politique, idéologique ou religieux. Parlons-leur de la vie de cet homme. Non pas comme on parle d’un monument du passé. Mais parce que le jeune Daniel leur ressemble. Et rappelons-leur la leçon de vie que Jean Moulin – son mentor – lui a inculquée : Force et courage sont étrangers à la raideur du monolithe. A la manière du peintre, ils honorent la beauté d’un monde bariolé de couleurs.

2 réflexions sur « Daniel Cordier, d’une brûlante actualité – Marianne Belgique p.12 »

  1. Eric,
    Je ne peux partager votre enthousiasme, quand vous dites « Parlons-leur de la vie de cet homme. Non pas comme on parle d’un monument du passé. Mais parce que le jeune Daniel leur ressemble. « …En age, sans doute …Mais là, s’arrête la ressemblance. ..
    D. CORDIER avait grandi dans un milieu, nourri de valeurs et de références…
    Dans quel milieu, dans quel système vivent nos « jeunes » ? (C’est pas leur faute…bien sûr)…On peut faire le catalogue des fautifs et les traduire au tribunal de l’Histoire (qui retient toujours les vainqueurs, avec le temps)…Mais, c’est assez inutile : la génération qui nous suit, manque de structuration, de colonne vertébrale…Mais comment bien faire ?

  2. Il me semble qu’il faut développer des habitudes d’estime, de reconnaissance de ce qu’il y a de bon dans ce qui motive les personnes, sans tomber dans l’angélisme. Cela aide à reconnaître ce qu’il y a de relatif dans nos opinions et options et favorise des évolutions comme celle de Mr Cordier.

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