Quand le meilleur devient le pire – 27° dimanche, Année B

 « Au commencement de la création, Il les fit homme et femme ». (Marc 10, 2-6)

« Les hommes viennent de Mars et le femmes de Vénus… ». Un titre de best-seller qui résume bien que l’union conjugale n’est pas une affaire de sentiments à l’eau de rose. Elle est si mince, la frontière qui sépare l’« alliance des sexes » de la « guerre des sexes ». Quand l’amour est soumis à l’épreuve de la durée, le meilleur se révèle toujours – à un moment donné – sous le visage du pire. Il y a un demi-siècle encore, les couples qui se séparaient, étaient mis au ban de la bonne société catholique. Cette attitude n’était pas digne de l’Evangile. Cependant, chacun sent bien qu’aujourd’hui – avec sept mariages sur dix qui connaissent le naufrage – notre société est désaxée. (Outre la souffrance des partenaires, pensons au coût social que cela représente pour l’éducation des enfants). Une des raisons de cette évolution, est que la société de consommation promet le meilleur sans le pire. Se lamenter ou condamner tous-azimuts, ne sert cependant à rien. Le rôle prophétique des chrétiens n’est pas de juger ceux qui connaissent l’échec, mais de rappeler le rêve de Dieu : « L’homme quittera son père et sa mère. Il s’attachera à sa femme. Tous deux ne feront plus qu’un ». La suite n’est pas une menace, mais une prière : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ».   

5 réflexions sur « Quand le meilleur devient le pire – 27° dimanche, Année B »

  1. Mon Père, merci pour cette intevention.
    Je tenais à vous remercier pour le travail que vous m’avez aidé à accomplir, sans le savoir. Ayant grandi dans un envirronnement loin de toute foi (agnosticisme distant voire parfois athéisme endurci), j’ai depuis toujours dû faire face à toute sorte de questionnements existenciels. Je suis passé par diverses phases, qui à différents niveaux, comblaient ce « vide », du moins en surface (socialisme, marxisme, cynisme, nihilisme,…). Après ces années d’errement, je découvre aujourd’hui la foi, en partie grâce à certains de vos ouvrages. Je voulais vous remercier pour votre capacité à vous adresser directement au coeur de l’homme, pour l’aider à lui faire (re)découvrir ce qu’il abrite de plus profond.
    Merci pour tout, continuez sur cette voie.

  2. Cher Monsieur de Beukelaer , au sujet de la question  » Adam et Eve ou l’évolutionisme ?  » j’ai trouvé sur le net ces deux avis qui ont du bon sens me semble-t-il . Quel est votre avis ?

  3. Ai oublié ma pièce jointe ;-(
    Mais bien malin serait celui qui pourrait affirmer à 100% «comment» Dieu a créé les animaux ou l’homme. Dieu est au dessus de tout. Il a très bien pu faire l’homme «d’un coup», que ce soit à partir d’un singe ou à partir de rien. Il est Dieu. Il a pu aussi décider de suivre les lois qu’il a lui-même faites et choisir le moyen d’une transformation progressive. En quoi cela importe ? Dans les deux cas, c’est la foi qui me fait dire que c’est Dieu qui me donne la vie et que c’est lui qui a fait le monde et ses lois. Sur le «comment», on ne pourra jamais connaître la vérité. Dieu ne nous l’a pas révélée car là n’est pas l’important pour notre vie de tous les jours.

    En conclusion, si vous êtes non-croyants, ne vous fiez pas au discours des athées qui prétendent prouver par la science que Dieu n’existe pas et que la Bible n’est pas inspirée. Si vous êtes croyants, ne soyez pas non plus troublés par les critiques envers la Bible : Dieu n’a pas jugé bon de se défendre parce qu’il est au-dessus de tout ça. Alors ayez confiance en lui et concentrez-vous sur le vrai message de la Bible, qui lui est clair :
    l’homme n’est pas le fruit du hasard, mais c’est une créature faite pour être en relation avec Celui qui l’a faite et qui est sa source de Vie et d’Amour.

    Adam et Eve sont les premiers à avoir pris conscience d’eux-mêmes et de la Puissance absolue qui embrasse et régit Tout l’Univers : Dieu. Ainsi, en ayant perdu leur innocence originelle, ils se sont extraits de la condition animale. Dotés d’un libre-arbitre et d’instruments de connaissances acquis ou légués, leurs descendants (les hommes) ont la faculté de rechercher le Chemin de retour, tout en vivant sur ce plan de réalité, en progressant spirituellement à l’intérieur d’eux-même vers la Destination originelle !

  4. Le problème que j’ai vécu est la demande excessive d’épanouissement personnel. Il m’a fallu beaucoup de temps pour arriver à m’engager, avec mon compagnon actuel. Incidemment, je trouverait préférable de réserver le mot mariage pour l’union d’une femme et d’un homme, mais le problème du choix de l’engagement plutôt que de l’épanouissement illusoire est le même dans ce cas.

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