« En mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains ; et s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera aucun mal… » (Marc 16, 15-20)
Si le Ressuscité avait voulu nous garder sous sa coupe, Il se serait contenté d’apparaître de temps en temps dans les églises ou au coin des rues. Plus besoin d’Evangile, de Vatican, de curés et chacun serait convaincu… Convaincu, oui. Croyant, non. Il faut être libre pour vivre l’aventure de la foi. Le Christ – qui est liberté suprême – ne s’impose pas à notre conscience. Avec l’Ascension, Il retourne dans la gloire de Son Père et nous envoie Son Esprit.
Les signes de l’Esprit ? Celui qui chasse le mauvais esprit autant que les esprits mauvais. Celui dont le langage renouvelle les relations humaines – même s’il n’est pas polyglotte. Celui qui n’a pas peur de se salir les mains – quitte à prendre à bras-le-corps toutes les vipères que la vie nous fait croiser. Celui que le poison de la médisance ou de la vanité ne tue pas…
Neuf journées séparent l’Ascension de la Pentecôte – fête du don de l’Esprit. Prions chacune de ces neuf journées. Demandons que le Souffle de Dieu nous renouvelle.
Tu as dû en croiser des » vipères » et des » esprits mauvais » !!!
Bonne fête de l’Ascension quand même!
J’aime votre commentaire à la fois pertinent, détaché du texte littéral et tellement proche de l’esprit du message…; l’Esprit n’y est pas étranger !
Le convaincu ne peut être croyant, c’est bien vrai. Merci pour votre soutien dans l’aventure de la foi dans l’incertitude.
C’est intéressant, votre commentaire, car je n’avais pas perçu cette opposition. J’avais pris le terme « convaincu » dans le sens « forcé d’admettre l’évidence », un concept pour lequel je ne connais pas d’adjectif en français.
L’aventure de la Foi à mes yeux démarre certes dans un contexte d’incertitude, mais « l’apprivoisement » (si je peux dire) de Dieu au travers de sa Parole et de son action dans nos vies conduit à « croire », et à une « conviction ».
Je reprends ici un texte repris d’un site internet chrétien, qui cite une parole de l’Ecriture venant fort à propos :
« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme sûre et solide; elle pénètre au delà du voile ». (Hébreux ch. 6, v.19)
La Bible parle beaucoup de l’espérance, il ne faut pas la confondre avec celle du monde qui a une signification bien différente, car dans le monde, elle est synonyme de probable, possible comme l’espérance de vie, l’expression » j’espère » est bibliquement très péjorative, elle n’est pas en accord avec la foi, on n’ espère pas être guéri ou sauvé mais on doit le croire et l’affirmer avec certitude, ne pas être sûr d’être guéri ou sauvé est un péché et une offense pour Dieu qui a donné son fils unique pour cela.
Donc l’espérance de la Bible est une conviction forte, une certitude.
Un autre verset à l’appui ce ceci est Hébreux 11, verset 1 :
« La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, c’est un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas. » (traduction « Le Semeur »)
et dans une autre version (Segond) « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Merci pour votre réponse et votre témoignage de foi.
A la fin de mon séjour à Bruxelles, j’appartenais à L’Eglise protestante du musée. Un de ses deux pasteurs se disait « agnostique tendance croyant ». Mon cheminement va assez bien dans ce sens. Il s’agit d’un engagement à rester disponible à la grâce. Et, comme Péguy, j’aime fort l’espérance.
Je vous en prie. Bon cheminement !
Dans son « Evangile d’un libre penseur » Gabriel Ringlet écrit : « La foi qui ne conduit pas à la libre pensée est une foi morte ».
La phrase qui clos le dernier opus d’Eric-Emmanuel Schmitt est celle-ci : »La vérité m’a toujours fait regretter l’incertitude ».
« L’aventure de la foi dans l’incertitude », voila une bien belle expression de Michel Biart sur ce blog.
Merci à Eric de s’adresser aussi à ceux qui doutent et espèrent.