Noël – j’y crois – Marianne Belgique p.74

Ci-dessous ma chronique parue dans l’hebdo Marianne-B de cette semaine p.74. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Il y a ceux quine croient plus en Noël et ceux qui y croient plus que jamais. Je ne parle ici pas de la fête religieuse, mais bien de l’esprit de Noël. Soit, ceux qui refusent que le rêve les retranche de la réalité et ceux qui s’accrochent à leur rêve pour changer la réalité. Comment comprendre la résistance au nazisme, sans le rêve de Churchill sur la civilisation, ou celui du général de Gaulle d’une France éternelle ? Comment saisir la fin de l’Apartheid, sans le rêve de Mandela d’une nation arc-en-ciel ? C’est ce qui dérange dans la décision du premier ministre israélien de ne pas assister aux funérailles du père de la nation sud-africaine « parce que trop coûteux ». Netanyahu a-t-il encore un rêve pour son pays, ou se contente-t-il de gérer la peur et la violence quotidienne? Un peu comme ces blancs d’Afrique du sud qui, à l’époque où le chef de l’ANC pourrissait à Robben Island, expliquaient que – ne rêvons pas – il n’existait pas d’alternative à la ségrégation raciale. Un peu comme ces financiers qui répètent que – ne rêvons pas – seul le capitalisme sous sa forme actuelle peut gérer les ressources de la planète. C’est tous ceux-là que vise l’indignation du Petit Prince :« Tu parles comme les grandes personnes ! Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi : »Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon! » Alors – oui – je crois en Noël.      

8 réflexions sur « Noël – j’y crois – Marianne Belgique p.74 »

  1. Il y a longtemps que je ne suis plus catholique mais croyante, ça oui!
    Merci pour ce tout petit texte si riche.
    Un cadeau comme il devrait y en avoir plus.
    Emma

  2. POURQUOI LA CRECHE N’A RIEN A ENVIER A CES DECORATIONS PASSAGERES ?

    (extrait Maria Valtorta)

    Un faisceau de lumière lunaire se glisse par une fissure du plafond et semble une lame immatérielle d’argent qui s’en va chercher Marie. Il s’allonge peu à peu à mesure que la lune s’élève dans le ciel et l’atteint finalement. Le voilà sur la tête de l’orante. Il la nimbe d’une blancheur éclatante.

    Marie lève la tête comme pour un appel du ciel et elle s’agenouille de nouveau. Oh ! comme c’est beau ici ! Elle lève sa tête qui semble resplendir de la lumière blanche de la lune, et elle est transfigurée par un sourire qui n’est pas humain. Que voit-elle ? Qu’entend-elle ? Qu’éprouve-t-elle ? Il n’y a qu’elle qui pourrait dire ce qu’elle vit, entendit, éprouva à l’heure fulgurante de sa Maternité. Je me rends seulement compte qu’autour d’elle la lumière croit, croit, croit. On dirait qu’elle descend du Ciel, qu’elle émane des pauvres choses qui l’environnent, qu’elle émane d’elle surtout.

    Son vêtement, d’azur foncé, a à présent la couleur d’un bleu d’une douceur céleste de myosotis, les mains et le visage semblent devenir azurés comme s’ils étaient sous le feu d’un immense et clair saphir. Cette couleur me rappelle, bien que plus légère, celle que je découvre dans la vision du saint Paradis et aussi celle de la vision de l’arrivée des Mages. Elle se diffuse surtout toujours plus sur les choses, les revêt, les purifie, leur communique sa splendeur.

    La lumière se dégage toujours plus du corps de Marie, absorbe celle de la lune, on dirait qu’elle attire en elle tout ce qui peut arriver du ciel. Désormais, c’est elle qui est la Dépositaire de la Lumière, celle qui doit donner cette Lumière au monde. Et cette radieuse, irrésistible, incommensurable, éternelle, divine Lumière qui va être donnée au monde, s’annonce avec une aube, une diane, un éveil de la lumière, un chœur d’atomes lumineux qui grandit, s’étale comme une marée qui monte, monte en immenses volutes d’encens, qui descend comme un torrent, qui se déploie comme un voile…

    La voûte, couverte de fissures, de toiles d’araignées, de décombres en saillie qui semblent miraculeusement équilibrées, noire, fumeuse, repoussante, semble la voûte d’une salle royale. Chaque pierre est un bloc d’argent, chaque fissure une clarté opaline, chaque toile d’araignée un baldaquin broché d’argent et de diamants. Un gros lézard, engourdi entre deux blocs de pierre, semble un collier d’émeraude oublié là, par une reine; une grappe de chauve-souris engourdies émettent une précieuse clarté d’onyx. Le foin qui pend de la mangeoire la plus haute n’est plus de l’herbe : ce sont des fils et des fils d’argent pur qui tremblent dans l’air avec la grâce d’une chevelure flottante.

    La mangeoire inférieure, en bois grossier, est devenue un bloc d’argent bruni. Les murs sont couverts d’un brocart où la blancheur de la soie disparaît sous une broderie de perles en relief. Et le sol… qu’est-ce maintenant le sol ? Un cristal illuminé par une lumière blanche. Les saillies semblent des roses lumineuses jetées sur le sol en signe d’hommage; et les trous, des coupes précieuses, d’où se dégagent des arômes et des parfums.

    Et la lumière croît de plus en plus. L’œil ne peut la supporter. En elle, comme absorbée par un voile de lumière incandescente, disparaît la Vierge… et en émerge la Mère .

    Oui, quand la lumière devient supportable pour mes yeux, je vois Marie avec son fils nouveau-né dans ses bras. Un petit Bébé rose et grassouillet qui s’agite et se débat avec ses mains grosses comme un bouton de rose et des petits pieds qui iraient bien dans le cœur d’une rose; qui vagit d’une voix tremblotante exactement comme celle d’un petit agneau qui vient de naître, ouvrant la bouche, rouge comme une petite fraise de bois, montrant sa petite langue qui bat contre son palais couleur de rose; qui remue sa petite tête si blonde qu’on la croirait sans cheveux, une petite tête ronde que la Maman soutient dans le creux de l’une de ses mains pendant qu’elle regarde son Bébé et l’adore, pleurant et riant tout ensemble et qu’elle s’incline pour y déposer un baiser, non pas sur la tête innocente, mais sur le milieu de la poitrine sous lequel se trouve le petit cœur, qui bat, qui bat pour nous… là où un jour sera la blessure. Elle la panse d’avance, cette blessure, sa Maman, avec son pur baiser d’Immaculée.

    Le bœuf éveillé par la clarté se dresse avec un grand bruit de sabots et il mugit. L’âne relève la tête et brait. C’est la lumière qui les réveille, mais j’aime penser qu’ils ont voulu saluer leur Créateur pour eux-mêmes et pour tous les animaux.

    Joseph aussi, qui comme extasié priait avec autant d’intensité qu’il s’était abstrait de tout ce qui l’entourait, se secoue et entre ses doigts dont il se couvre le visage, il voit filtrer la lumière étrange. Il découvre le visage, lève la tête, se retourne. Le bœuf debout, lui cache Marie, mais elle l’appelle : « Joseph, viens. »

    Joseph accourt et devant le spectacle s’arrête comme foudroyé de révérence, il va tomber à genoux là où il se trouve. Mais Marie insiste : « Viens, Joseph. » Elle appuie la main gauche sur le foin et tenant de la main droite l’Enfant qu’Elle serre sur son cœur, elle se lève et se dirige vers Joseph qui marche hésitant, pris entre le désir d’avancer et la peur d’être irrespectueux.

  3. Bonjour à tous, j’espère ne pas vous choquer par ma réponse franche et sans tact.

    Ce texte me semble bien peu rigoureux historiquement, bercé d’illusions et de clichés !

    Churchill était un criminel de guerre, qui a fait raser des villes entières et commandé le bombardement lucide et calculé de villes allemandes – pleines de civils donc – dans une optique de froide stratégie militaire : frapper moralement et économiquement le Reich en terrorisant la population. Exemple le plus connu : le bombardement de Dresde par la Royal Air Force à coup de bombes incendiaires et de bombes à fragmentations, ayant causé 100 000 morts civils (!).

    La France n’a pas entendu De Gaulle et son rêve de la « France Libre » pour résister, avant l’appel du 18 juin il y avait déjà des royalistes et des communistes qui résistaient !

    Quant à Mandela, c’est certainement le plus gros montage politico-médiatique du siècle ! Mandela était un révolutionnaire, un guerrier, un nationaliste et de lignée royale – descendant des rois de la tribu Kossa. Ce n’est pas le gentil papa gateau, pour une « nation arc-en-ciel » dans la barbapapa et le lait de licorne qu’on veut faire croire. Nelson Mandela était un tribaliste, entré en guerre contre les Afrikaners et les Zoulous PAR TRADITION FAMILIALE (les Kossa et les Zoulous sont des ennemis héréditaires). Nelson Mandela n’était pas un penseur, c’était un combattant – et c’est tout à son honneur ! – c’est lui qui fait passer l’ANC du statut d’association pacifiste à organisation armée. Il déclenche plus de 200 attentats, formé par le FLN algérien en 1962. En 1963, il est effectivement condamné à perpétuité, mais pas pour avoir contesté l’Apartheid comme on le dit partout : les chefs d’accusation, c’est « terroriste » et « chef d’organisation criminelle » !
    A partir de là, il va diriger la TERRIBLE (pas de barbapapa là non plus) guerre civile opposant les blancs et les noirs en Afrique du Sud (regarde sur gogle les tortures avec pneu enflammé ect…) et qui aboutit à la main-mise totale de l’ANC sur les populations noires africaines… On est loin du Mandela-Gandhi, ou Mandela-Père-Noël !

    Cette image de bon samaritain mi jésus mi vieux sage africain, c’est un montage, et un montage fait par qui ? Par les vainqueurs de la guerre froide, les Etats Unis, et leur pantin en Afrique du Sud, le président De Klerk, qui a nommé Mandela président, qui l’a libéré de prison, ET qui a, LUI, aboli l’Apartheid

    BREF

    Tout ça pour dire : désolé de parler comme une grande personne, mais finalement c’est ici ce prêtre qui se fourvoie hautement dans la naïveté la plus bien-pensante en refusant d’être « sérieux ». Son manque de sérieux le pousse à prendre en admiration des criminels de guerre et des fausseurs d’histoire… La version prémachée et régurgitée par les vainqueurs de la guerre que ce prêtre – de bonne foi – reprend comme la vérité établie, elle, provient malheureusement de gens « sérieux » qui ne pensent qu’à grossir comme des champignons. Dommage que tout en les dénonçant, il s’en fasse le porte parole. On peut rester aussi naïf et pur que les enfants sans pour autant être aussi mielleux et ignare. Défendre ces gens là c’est, au bout du bout de la chaîne de causalité, défendre les banquiers auxquels il s’en prend quelque lignes plus loin.

    Bref, joyeux noël plein d’amour et de révélations à toi et à ceux que tu aimes :)

    1. Cher Sulfate,
      Avec un tel regard, encore heureux que Saint-Exupéry ne soit pas accusé d’avoir assassiné le petit prince… Churchill n’était pas un enfant de coeur et Dresde n’est pas à mettre à son honneur. Mais seuls ceux qui n’ont pas connu l’horreur de 4 années de guerre pensent que l’on peut se battre contre le mal sans que celui-ci ne vous atteigne. Le guerrier courageux que fut Churchill, n’est pas le Christ ou un saint. Il ressemble bien plus à Frodon (cfr Tolkien), qui porte l’anneau du mal pour le détruire, tout en se laissant atteindre par son pouvoir maléfique. Quant à Mandela, le guerrier a vaincu l’Apartheid, mais c’est l’homme de la réconciliation qui a gagné la paix – en ce compris entre Xosas et Zulus. Cela aussi – c’est l’histoire.
      Sainte fête de Noël, donc.

  4. Monsieur l’abbé, puisque vous aimez les romans, et que Noël est devenu la fête des enfants, et non de la nativité, même si on peux le regretter, je voudrais faire un cadeau aux enfants, ceux qui restent en nous, et ceux à qui nous devons un monde en bon état.

    Pour eux, j’aimerais vous envoyer le livre « Tistou les pouces verts » de Maurice Druon, je vous promets que sous peu, vous le conseilleriez à toutes les mamans, car il contient des graines de paix et d’amour de Dieu et de la nature chez les plus jeunes, les trois lignes conductrices du livres.

    ( si vous me le permettez bien entendu, j’aimerais vous l’envoyer).

    D’autre part, il se trouve qu’à Paris, le petit prince est vendu dans une boutique d’artisanat monastique … et à cinq cent mètres, il est aussi exposé en évidence dans la librairie juive religieuse.
    Comme quoi, malgré l’état du monde, la tradition a peut-être le pouvoir de nous aider à reconnaître l’esprit d’enfance quand il surgit.

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