Coup de vent intérieur – 31° dimanche, Année C

 « Zachée, descends vite : aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi ». (Luc 19, 1-10)

Imaginons que notre nouvel évêque rende visite aux communautés paroissiales du centre ville. Les fidèles sont là pour l’accueillir – curé-doyen, membres de l’équipe pastorale et fabriciens en tête. L’évêque arrive et aperçoit – à la terrasse d’un café – un homme d’affaire notoirement véreux. A la surprise de tous, il lui lance : « Lève-toi vite : aujourd’hui il faut que je partage ton repas ». Je me demande bien la tête que tous, nous ferions. C’est pourtant ainsi que Jésus agit. « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Son geste causera un « coup de vent intérieur » dans la tête de Zachée, dont le cœur s’ouvre à l’appel de l’Esprit.

Pareil « coup de vent intérieur » toucha au VIIe siècle, un jeune aristocrate qui aimait la vie mondaine. Il changea de vie et entra au service de l’évêque Lambert de Maastricht. Quand celui-ci fut assassiné, il lui succéda et ramena ses reliques sur les lieux de son martyr. Là, il fonda une institution religieuse, base de la future cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert. Liège devint de la sorte une métropole et, un peu plus tard, le nouveau siège du diocèse. Enterré dans la Cité Ardente et élevé à son tour sur les autels, les reliques du fondateur de notre ville furent transférée en 825 à Andage en Ardennes – lieu qui reçut dès lors son nom : « Saint-Hubert ». Il est fêté ce 3 novembre.

10 réflexions sur « Coup de vent intérieur – 31° dimanche, Année C »

  1. bonjour,

    Je crois que j’ai bien fait de m’abonner à votre blog : je suis un militant engagé dans des causes perdues (sans-abri, sans-papiers…) je suis en colère contre nos dirigeants qui violent les droits de l’homme en permanence… En tant que petit-fils de résistants et de Justes parmi les Nations, je considère ma colère comme étant saine et à propos (même si la colère est un péché capital)… Mais je suis d’abord et avant tout un chrétien et donc je réfléchi à ce que doit être mon attitude juste… ce n’est pas évident !

    Je vais méditer le billet ci-dessus… peut-être que cela m’aidera à trouver la réponse…

    Le dilemme est le suivant : bien-sûr qu’aux yeux du Seigneur, nos dirigeants (avec tout ce sang qu’ils ont sur les mains) sont les premiers pécheurs… et donc en tant que chrétien, je devrais leur pardonner (« comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé ») mais ce faisant, c’est les encourager à être encore plus inhumains qu’ils ne le sont déjà…

    Dans ces conditions, quel doit être la juste attitude du chrétien dans pareille situation ?

    Merci à vous et bon dimanche

    Phil Lemoine

    1. Le péché de nos dirigeants est aussi celui de chacun de nous, qui votons pour eux. D’où la prière au début de chaque Messe: « Seigneur, prends pitié! »

      1. Oui, j’entends bien… Mais d’abord, je ne vote plus depuis longtemps et surtout cela ne me dit pas quel doit être l’attitude du chrétien ? La retraite dans le silence et la prière (et donc laisser faire) ? Ou au contraire la résistance active ?

        Vous prenez l’exemple d’un homme d’affaire notoirement véreux… Mais le Christ a-t-il réagit de même face à Ponce Pilate ? Quant aux changeurs du temple, il les a viré violemment ! (Ce qui est tout sauf tendre l’autre joue !)

        Pas plus tard que ce matin, 200 personnes (dont 80 enfants) ont été expulsés dans la plus grande violence par les forces de l’ordre armées de matraques et boucliers (au Gesu)…

        Quel doit être l’attitude du chrétien face à ces actes de barbarie commis par nos dirigeants ? C’est cela la question à laquelle je cherche désespérément réponse…

        Merci, bien à vous !

        Phil Lemoine

        1. Combattre l’injustice, mais sans haïr celui qui la commet: « Père, pardonne-leur. Ils ne savent pas ce qu’ils font ».

          1. Merci. Je venais de trouver la réponse tout seul par la prière mais je suis content que vous le confirmiez.

            ça m’aide… même si l’exercice est difficile…

            Que le Seigneur ait pitié de nous !

      1. Ah, je chante Rimbaud ! C’est ça mon crime : je chante Rimbaud, toi !
        (Qu’est-ce qu’on attend pour m’enfermer avec les femmes et les enfants de sans-papiers en camp de concentration pour ce crime de lèse-majesté !)

        1. Phil,
          Chantes Rimbaud, et la poésie et les femmes que j’aime aussi (je m’explique : les poètes et ma femme) : il n’y a aucun sous/malentendu…Encore, que chacun dans Rimbaud, Verlaine, Baudelaire y verra ce qui correspond à sa propre sensibilité (= son vécu, son passé,en un mot : sa vie)…Je n’enferme, jamais quelqu’un, dans son expression,sa vie, ses souffrances, j’ai aussi le droit de dire, en en tant qu’homme, libre , en tant que chrétien, ce que je pense en fraternité, mais sans complaisance,
          Un amical salut

          1. J’ai pas compris mais c’est pas grave…

            Vous commencez par dire : « avant de répondre cliquez sur le lien de Phil et vous aurez compris » comme si le fait que je sois poète diminuait voire annulait mon combat politique… Et maintenant vous me baragouinez un truc incompréhensible… que vous concluez par « j’ai aussi le droit de dire, en en tant qu’homme, libre , en tant que chrétien, ce que je pense en fraternité, mais sans complaisance »… Encore une fois comme si le fait d’être poète était synonyme de manque de sérieux… voire d’immaturité, de folie…

            Enfin, peu importe… vous n’êtes pas cohérent, ce que vous dites n’apporte rien au débat et dans ces conditions, je n’ai pas le temps de parler avec vous.

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