« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu !» (Jean 20, 19-31)
Le prénom Thomas signifie « jumeau ». Et de fait, l’apôtre Thomas est un peu notre frère jumeau : comme lui, nous aimerions bien « un peu voir », histoire d’« un peu plus croire ».
Mais il s’agit d’un piège : Celui qui voit, est convaincu. Il ne devient pas plus croyant, pour la cause. La foi chrétienne est une illumination intérieure, bien plus que la conclusion d’un raisonnement. Elle n’explique pas tant le monde, mais donne de le voir avec la perspective d’En-Haut.
Ainsi, celui qui déclare « croire en quelqu’un », ne dit pas tant qu’il est convaincu que cette personne existe, mais bien qu’il est assuré que cette personne est digne de confiance. De même, la foi chrétienne n’implique pas tant de « croire que Dieu existe ». (D’ailleurs beaucoup disent : quand je vois comment ce monde ne tourne pas rond – même s’Il existe – à quoi ce Dieu me sert-il ?) Non, la foi, donne de saisir dans son cœur que « j’existe pour Dieu ». Depuis ma conception, Il fait alliance et marche avec moi. En Jésus, Il a donné Sa vie par amour pour moi.
Ce n’est que cela qui donne de tomber à genoux comme Thomas et de s’écrier : « mon Seigneur et mon Dieu ! »
Malgré mes 11 années de formation sous la houlette de la Compagnie de Jésus (6 années de collège suivies de 5 années d’université…) je n’ai aucun souvenir du moindre effort de critique historiographique des Evangiles.
Lisant ce passage de St Jean, le besoin s’en fait ressentir.