« Patience et espérance » – 3e dimanche de Carême, Année C

« Seigneur, laisse-le encore cette année… Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir » (Luc 13, 1-9)

La patience n’est pas une vertu facile. Quand notre entourage se méconduit, cela nous déçoit. Et nous pensons que Dieu ferait bien de montrer qu’Il n’est pas content, Lui non plus. Voilà pourquoi, quand arrive une catastrophe, beaucoup y lisent la « main de Dieu ». Comme on disait jadis aux gosses : « Le petit Jésus t’a bien puni ». Ceci, malgré le livre de Job qui explique que le juste souffre autant que le coquin.

Au temps de Jésus, la vision archaïque d’un « Dieu punisseur » était encore fort répandue. Le Christ s’en distancie avec vigueur : Ces gens massacrés par Pilate, ou écrasés par une tour ? Cela pourrait être chacun de nous. Raison de plus pour ne pas les juger coupable de quoi que ce soit, ou de nous croire innocent de tout. « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez de la même manière ».

Puis, le Fils de l’homme explique que son Père – lui – prend patience. Tel ce jardinier qui demande au propriétaire d’un figuier stérile de lui laisser sa chance. « Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir ».

A méditer, en cette année jubilaire, consacrée à l’espérance : Ne pas voir en l’autre ce qu’il est (ou n’est pas), mais bien ce qu’il pourrait devenir sous le souffle de l’Esprit. Car c’est ainsi que le Père nous regarde.

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