« La confiance du Semeur » – 15° dimanche, Année A

«Voici que le semeur est sorti pour semer…». (Matthieu 13, 1-23)

Nous connaissons tous l’explication de la parabole du semeur, telle qu’elle se trouve en l’évangile selon saint Matthieu. Elle est juste et judicieuse, mais sans doute ne date-t-elle pas de Jésus, mais bien de l’époque de la rédaction de l’évangile – quelque quarante années plus tard. Il s’agissait alors d’encourager la jeune Eglise, faisant face aux premières persécutions : « Soyez comme une bonne terre ! Ne vous découragez pas et ne laissez pas les soucis du monde, vous détourner de l’Evangile. » Voilà un message d’encouragement, qui invite à être une « bonne terre, qui accueille la semence ».

Quand Jésus raconte la parabole, le contexte est cependant différent. Il est suivi par des jeunes disciples, qui croient qu’Il est le Messie et comprennent d’autant moins que « rien ne bouge ». Ils le harcèlent donc de questions : « Quand vas-tu prendre le pouvoir ? Chasser les Romains ?  Rétablir un culte juste et la place du royaume d’Israël face aux nations ? » Face à tant d’impatience, Jésus répond : « Mon Père – lui – ne raisonne pas comme vous : Il sème Sa parole à tous vents. Pour les bons comme pour les méchants. Il sait qu’une partie de la semence ne germera pas. Mais Il garde confiance. Celle qui tombera en terre et portera du fruit, rapportera au centuple. » Ici, l’accent de la parabole est mis sur la confiance – un message qui murmure à notre âme : Tel le Père, soyons des semeurs d’amour et d’Evangile à tous vents – auprès des bons, comme des méchants.

2 réflexions sur « « La confiance du Semeur » – 15° dimanche, Année A »

  1. Saint Josémaria a écrit dans « Sillon » que la sainteté personnelle est le remède à tout. « C’est pourquoi les saints furent si pleins de paix, de force, de joie, d’assurance… » (« Sillon », 653). Nous vous proposons à la suite des textes sur ce thème, ainsi qu’une vidéo où le fondateur de l’Opus Dei répond à une question qui lui a été posée en Argentine en 1974 : comment pouvons‑nous sanctifier le travail ?
    Un saint qui ne prierait pas ?… — Je ne crois pas à cette sainteté‑là.

    Chemin, 107

    La « grande » sainteté est dans l’accomplissement des « petits devoirs » de chaque instant.

    Chemin, 817

    La sainteté est faite d’héroïsme. — Par conséquent, dans le travail on nous demande l’héroïsme de bien « achever » les tâches qui nous reviennent, jour après jour, y compris lorsque ce sont les mêmes occupations qui se répètent. Sinon, c’est que nous ne voulons pas être saints !

    Sillon, 529

    La sainteté, ou du moins l’effort authentique pour y tendre, ne s’accorde ni pauses, ni vacances.

    Sillon, 129

    La sainteté est dans la lutte : savoir que nous avons des défauts et, jusqu’à l’héroïsme, nous efforcer de les éviter.

    La sainteté — j’y insiste — consiste à dépasser nos défauts… Mais nous mourrons avec des défauts : autrement, je te l’ai déjà dit, nous serions des orgueilleux.

    Forge, 312

    Les occupations professionnelles — y compris le travail au foyer, qui est une profession de première importance — sont un témoignage de la dignité de la personne humaine. Elles nous donnent l’occasion de développer notre personnalité, d’être unis aux autres, d’avoir des revenus, de contribuer au mieux‑être de la société dans laquelle nous vivons, et de faire progresser l’humanité tout entière…

    — Pour un chrétien, ces perspectives se prolongent et s’élargissent davantage encore, parce que le travail, quand il est assumé par le Christ comme une réalité rachetée et rédemptrice, devient un moyen et un chemin de sainteté; il devient une tâche sanctifiable et sanctifiante, dans ce qu’il a de bien concret.

    Forge, 702

    Faire tout par Amour ! Voilà le chemin de la sainteté, le chemin du bonheur. C’est de ce point de vue que tu dois affronter tes tâches intellectuelles, les occupations les plus hautes de l’esprit, et les choses qui te semblent très à ras de terre, celles que nous devons tous accomplir par nécessité. Et tu vivras alors dans la joie et dans la paix.

    Forge, 725

  2. Dirk De Wachter, dans  » Borderline Times, het einde van de normaliteit  » nous explique qu’au lieu de laisser croître et fleurir, au lieu d’approfondir ,nous zappons « . Et ceci dans de très nombreux domaines. Le contraire de l’ Evangile . Quelle cruauté inconsciente…

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