«  Le miroir et l’icône » – 5° dimanche de Pâques, Année A

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie… Qui Me voit, voit le Père » (Jean 14, 1-12)

Nous ressemblons tous un peu à la belle-mère de Blanche-Neige, obsédés par notre image (notre look, disent les jeunes) : « Miroir, miroir – dis-moi si je suis le plus beau, la plus belle ? » Chercher à se rassurer en comblant notre besoin narcissique de plaire, est un des puissants ressorts de la société de consommation. Les publicités jouent à fond sur ce mécanisme : « Portez ces vêtements de marque… Roulez avec telle voiture… Votre look en sera amélioré. » Si nous n’y prenons garde, même Dieu en est réduit à devenir un miroir idéalisé. Les catholiques conservateurs prient un Dieu de l’ordre établi.  Les chrétiens progressistes invoquent un Jésus guérillero. Bref, dans les deux cas, une image du divin qui renforce les besoins narcissiques.

Le Christ, Lui, invite à une conversion – un renversement des perspectives. Si nous croisons Son regard en Esprit et Vérité, nous n’y verrons pas un miroir, mais une icône: « Qui Me voit, voit le Père ». Accepter de cheminer sous ce Regard de feu, c’est se décentrer de ses petites certitudes narcissiques, pour se recentrer sur notre Vérité profonde – celle d’enfant du Père. Et naître à la vie spirituelle : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».

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