« Shalom – Salam – Pax » – 3° dimanche de Pâques, Année B

« Comme ils parlaient encore, Lui-même était là au milieu d’eux et Il leur dit : La paix soit avec vous » (Luc 24, 35-48)

Le principal message du Ressuscité à ces proches est : « La Paix soit avec vous ». La paix… voilà un mot récurrent dans toutes les grandes religions et spiritualités : shalom, salam, pax,… Tout naturellement, nous assimilons la paix avec le repos, voir la mort. « Laisse-le en paix, il dort », dit la maman à son petit quand papa fait la sieste. « Enfin en paix », pensons-nous une fois rentré à la maison après une rude journée. « Repose en paix », dit-on en pensant à un défunt (abrégé en latin, cela donne R.I.P : « requiescat in pace »). Bref, l’agitation serait du côté de la vie en société et la paix du côté du retrait de ce flot incessant d’activités qui nous assaillent. Il y a du vrai en cela : pour nous épanouir, nous avons besoin d’une dose de silence et de solitude. 

Et pourtant, la paix qu’offre le Christ n’est pas celle du hamac, de l’île déserte ou des cimetières. Il s’agit de la paix que ressent Celui qui croise spirituellement le regard du Ressuscité. Celui-ci « ouvre l’esprit à l’intelligence des Ecritures ». Il donne de comprendre qu’en Lui l’amour est vainqueur même de la mort. Alors une paix nous gagne, même au cœur des pires turbulences. Elle n’est pas synonyme de « tranquillité », mais bien de « sérénité ». Celle que ressent l’homme qui se sent inconditionnellement aimé. 

2 réflexions sur « « Shalom – Salam – Pax » – 3° dimanche de Pâques, Année B »

  1. Qui peut se vanter d être en permanence en paix ? En paix avec soi-même, avec les autres, avec le monde, avec Dieu ?

    C’est, il me semble notre quête spirituelle, à savoir de se sentir en paix, léger ,débarrassé de tout questionnement, de tout jugement, de toute appréciation ou rebuffade vis-à-vis de soi.

    Nous avons en nous, une espèce de force de réprobation qui toujours nous parle et nous critique. Nous sommes en permanence comme en conflit avec nous même. Et lorsque ce conflit, à de rares occasions suspend ces effets alors nous tombons dans une espèce de félicité oh combien agréable. Tout devient lumineux. Nous n éprouvons plus aucun désir, ni tension, ni rancoeur, ni regret.
    Quand nous sommes en paix, nous sommes déjà dans un autre monde.

    Avouerai je que cette sensation de paix est à la fois un moment merveilleux mais tellement rare?

    A chaque fin de messe, le curé nous souhaite la paix. Comment la messe pourrait elle finir aussi bien ?

  2. Pour tout vous dire, je ne me sens pas en paix, ni dans un bonheur qui est selon le salve Regina est « une vallée de larme » mais, espérant contre toute espérance, je crois (où l’espère ») que grande sera notre récompense dans les cieux; dans ces cieux où je retrouverai tant et tant de personnes que j’aime. Un mot de Gustave Thibon ne cesse d’habiter mon esprit: « L’homme et Dieu sont comme deux amants qui se sont trompés sur le lieu du rendez-vous. L’homme attend Dieu dans le temps et Dieu attend l’homme dans l’éternité ».

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