Génération #Respi – La Libre 12 juin p.55

Ce vendredi 12 juin, est parue ma chronique du mois dans le quotidien La Libre en p.55.

Pour lire cette chronique, cliquez sur « Génération #Respi »

Merci à la rédaction de La Libre de m’offrir cet espace d’expression.

 

 

7 réflexions sur « Génération #Respi – La Libre 12 juin p.55 »

  1. Les religions, particulièrement celles du Livre, mais pas uniquement, en tant qu’opinions fédératrices des comportements socialement unitaristes, ont de tous temps été le porte-drapeau, involontaire ou non, des conflits les plus sanglants. Elles sont, pendant comme en dehors des temps de guerre, les étouffoirs sociaux les plus contraignants. Elles le sont par le fait qu’elles sont propagées par des prédicateurs formés à l’herméneutique, souvent enfermés à terme dans leur rôle au-delà de leur propre conviction. Ils dominent intellectuellement la réflexion du commun des mortels, sans être eux-mêmes libérés des caractères constitutifs du génome humain. Le principal souci du groupe le plus important en nombre étant lui, de se débarrasser de l’inconfort psychique conféré par l’angoisse, due à l’incertitude intellectuelle imposée à l’époque de l’apparition du néocortex. A savoir le questionnement, sans réponse parce qu’imaginaire et donc fictif, de l’origine des choses et du destin après la mort, et dont les réponses chimériques sont soumises au régime de la Foi. C’est-à-dire du pari personnel apaisant.
    Fortement marqué par son enfance et le formatage qu’il subit pendant toutes ces années, influençant souvent l’entièreté de son vécu, le caractère fondamentalement grégaire de l’humain l’enferme dans des groupes ethno-sociaux. Il est en outre caractérisé par une tendance au suivisme qui, par définition, freine toute remise en question. Les deux phénomènes combinés favorisent la portée de l’influence exercée par les clergés.
    A tous, ecclésiastes ou séculiers, laïcs, agnostiques ou athées, reste occultée l’évidence que seuls quelques Sages ont perçue comme déterminante. C’est, coupant court à l’analyse de ses origines et raisons d’être, l’identification au corps physique, qui dirige l’action et la pensée de l’homme et, au-delà du jeu socio-intellectuel des ‘’valeurs’’, corrompt les motivations de son intelligence. Les religions en tant que telles se perdent dans des considérations, loin de cette évidence qui est par contre le seul objet de l’enseignement des Sages. Aucun d’eux n’a en réalité revendiqué d’appartenance divine, dans le sens où l’entendent des adorateurs fixant hypnotiquement le doigt qui leur montre le chemin vers l’éveil. Aucun d’eux n’a appelé à ce que des disciples s’adonnent à un quelconque prosélytisme réduit à des dogmes et biaisé par leur compréhension d’une réalité qui leur échappe. Ces zélateurs sont ignorants de l’étonnante similitude qui existe entre ce qu’il est coutume d’appeler « les grands enseignements », qui se résume dans cette recommandation majeure: luttez avec acharnement pour éradiquer l’identification psychique au corps qui aura accompagné l’éveil de l’intelligence néocorticale comme une nécessité certes fonctionnelle dans sa logique évolutive, mais en l’occurrence parasitaire. Tout comme le sont beaucoup de caractères dus à la sélection naturelle, qui s’avèrent finalement des handicaps si pas tout bonnement des infirmités.
    La personne, synchronisée avec le mental, est ce qu’appelait Sri Nisargadatta Maharaj (BSI): « un malentendu, car il n’existe en réalité rien de tel » ; « ce n’est jamais la personne qui est libérée, on est libéré de la personne ». Tous les enseignements des Grands Sages en disent autant et incitent chacun de nous, en tant qu’individus, à chercher et observer le fonctionnement de cette réalité malheureusement tellement évidente…qu’elle reste invisible. Et les religions, particulièrement dans leur prétention sociale encrée dans le temps, y sont un frein.
    Il est à souhaiter que les jeunes générations comprennent l’origine de ce fonctionnement aberrant. Ils ne le feront sans doute qu’instruits par des enseignants, des maîtres, qui auront eux-mêmes fait le trajet qui, du complexe ramène à la simplicité de l’évidence. « Au début du Chemin les montagnes se profilent, hautes comme des montagnes. Au cours du Chemin les montagnes ne sont que volcans et précipices infranchissables. Au bout du Chemin les montagnes sont des montagnes. » (Transposé d’un koàn attribué au maître Zen Dôgen – 13ème siècle après Jésus Christ ; qui lui-même dit une chose semblable, mal comprise par Matthieu qui la rapporte en 17,20 : « Si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevré, vous direz à cette montagne: Déplace-toi d’ici à là, et elle se déplacera ; et rien ne vous sera impossible »). Abandonnant les religions issues d’extrapolations psychiques mortifères ils en viendront peut-être, enfin pour le plus grand bien de cette planète martyrisée par leurs aînés, au questionnement essentiel. Sans nul besoin de nom, encore moins d’acronymes.
    (Voir aussi « VU-DU-TAIN » Happybirthday-haïkus: « Mise en garde »)

    1. @corbisier « Ce qui se pense clairement s’énonce aisément »…
      Pardonnez ma simplesse, mais auriez-vous l’obligeance de me réexpliquer vos idées de manière sobre et concise car j’aimerais comprendre ce que vous dites. Merci

    2. J’ai fait une lecture attentive de votre texte. Plusieurs fois en fait.
      Sur toutes les affirmations que vous faites, l’on pourrait écrire des encyclopédies entières pour les évaluer, quitte à ensuite les accepter ou les rejeter.
      Et vous en faites beaucoup…

      Comme le texte est très dense, avec des accents très « ex cathedra », il n’invite pas à une réflexion qu’on aurait envie de vous soumettre, ne fût-ce que sur l’une ou l’autre question que vous soulevez. En fait, vous ne soulevez pas de « questions », vous affirmez tout simplement. Une de vos affirmations concerne l’aspect grégaire de la nature humaine, qui permet aux religions de prendre racine comme autant de mauvaises herbes. Donc, personne, parmi ceux qui seraient de près ou de loin affiliés à une mouvance religieuse (voire athée), ne peut être pour vous un interlocuteur valable. Seuls les « Sages » (dont vous vous réclamez sans doute) savent…Donc, n’ayez crainte, je ne chercherai pas à m’imposer.

      L’arrogance de cette attitude qui est la vôtre a de quoi laisser béat.

      Une question me trouble cependant.
      Pourquoi, bon sang, avez vous voulu crier votre mépris sur un blog comme celui-ci, a travers un texte aussi narcissique et, totalement, mais alors totalement dénué d’humour?

      Loosen up, old boy !

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