Ces derniers jours, divers médias me contactent pour recueillir en « on » (en me citant) ou même en « off » (sans me citer) mes lumières sur les possibles/probables candidats à la succession de l’archevêque de Malines-Bruxelles. Je leur réponds que – sur pareil sujet – je suis pour la presse un « mauvais client », car je n’ai pas grand-chose à dire. En effet, ma petite expérience de nomination d’évêques m’a appris que ceux qui prétendent savoir ce qui va se passer… ne savent rien du tout. Et je respecte trop les médias pour leur fournir en guise d’information, de simples ragots de sacristies. Il y a cinq années, j’étais porte-parole des évêques et donc au cœur de l’Eglise institutionnelle. Je puis témoigner que la nomination de Mgr Léonard n’était pas anticipée à la conférence épiscopale. Son nom figurait parmi les possible – nous savions que ce serait sans doute un évêque de Belgique et, au nom de l’alternance, peut-être un francophone – mais rien de plus. Et donc, même à l’époque, je n’aurais pu dire à un journaliste : « ce sera sans doute Pierre, Paul ou Jacques ». Alors aujourd’hui, comme curé-doyen d’une ville située dans un autre diocèse que l’archevêché, que voulez-vous que je raconte ? Que ce sera sans doute un évêque de Belgique et peut-être un néerlandophone – au nom de l’alternance… Ou pas.
La seule information utile que je fournis à ces journalistes, c’est qu’ils se trompent s’ils pensent une succession épiscopale à la manière d’une succession politique : Quels sont les favoris, en fonction de leur positionnement, célébrité, réseau, etc. ? Selon moi, une succession épiscopale ressemble bien davantage au choix d’un… rédacteur-en-chef. Pour diriger un média, le conseil d’administration consultera discrètement les journalistes et d‘autres personnes, pour ensuite choisir la personne qui sera jugée la plus apte à diriger une équipe dans des circonstances particulières (pas forcément le journaliste le plus connu ou populaire). Cette personne sera soit un membre de la rédaction, soit quelqu’un choisi dans un autre média. C’est plus ou moins ainsi que se choisit un évêque : le Nonce consulte et Rome choisit l’homme qui – au vue de la situation – semble pouvoir assumer le rôle de pasteur de l’archidiocèse et de figure de proue pour l’Eglise de Belgique. Celui-ci peut venir de Malines-Bruxelles ou d’ailleurs.
Quand ? Qui ? Pourquoi ? Comment ? « Wait and see » disent les anglo-saxons. « Veillez et priez », ajoute le Christ.
Cher Eric, un scoop : tu vas voir que, une nouvelle fois, ils vont mettre un catholique!
Fraternel souvenir,
B.
Las d’entendre sur la Première deux « représentants » du monde catholique, chouchous des médias et toujours prêts à tirer sur leurs confrères, le Père Ringlet et Christian Terras, qui ne pensent qu’à adapter l’Eglise à la « modernité » (concept encore utilisé à tort et à travers sans jamais être clairement défini).
« L’Église n’est plus en phase avec son epoque », combien de fois n’a t on pas entendu cette phrase?
Simple question : l’a t elle jamais été?
Quand les premiers chrétiens défendaient leur conception du mariage, c’était fort loin d’être socialement acceptable pour l’eépoque!
Quand Bossuet dans ses sermons reprenait Louis XIV, en le rappelant à ses devoirs, c’ec’était une folie!
L’eL’église ne devrait jamais chercher à être en phase avec la société. Mais bien avec le Christ.
Desolé mon Père pour ces digressions.
Desolé également pour la piètre qualité d’ed’écriture, j’aj’ai beaucoup de mal avec le dictionnaire automatique.
Mais vous dites des choses bien justes.
Merci à Eric qui a le sens de l’Eglise et du respect dû aux évêques plutôt que le goût de la médiatisation.
Prions tous ensemble pour que le Seigneur inspire à ses Instruments, touts humains soient ils, de se laisser pénétrer par Sa Volonté afin que nous ayons la joie d’avoir un
un pasteur selon SON Coeur
VENI SANCTE SPRITU
PS merci l’abbé pour ton témoignage
Il n’y aura pas que la lumière de l’Esprit Saint, mais bien plus tout un jeu diplomatique de haut vol où la Colombe risque bien de perdre quelques plumes! Ne cachons pas que le Palais royal aura aussi son mot à dire… et pas certain que le rôle de pasteur que vous souhaitez sans l’unique critère de la nomination. Il faudra probablement un homme ouvert à la modernité dans le discours, mais fidèle à la dogmatique traditionnelle romaine…