Juifs et Musulmans européens face à l’amalgame…

Les Juifs européens ont peur de servir de bouc-émissaire. Les Musulmans européens ont peur d’être stigmatisés. Amalgames encore et toujours…

Les uns comme les autres ne peuvent passer leurs journées à s’excuser – qui de l’ultra-sionisme des gouvernants israéliens, qui de l’islamisme. Pourtant – dans la lignée du « post » précédant, je pense qu’il est parfois sain de clamer #NotInMyName. Cela vaut aussi pour les Chrétiens, les Laïques, et les autres.

Pour alimenter la réflexion, voici deux textes qui donnent à penser : 1. « Nommer les choses » du président du Centre d’Action Laïque en Belgique francophone, Henri Bartholomeeusen et 2. « Lettre ouverte au monde musulman » du philosophe français Abdennour Bidar. Cette dernière fut publiée bien avant l’affaire « Charlie Hebdo ».

  1.   Nommer les choses

Henri Bartholomeeusen, président du CAL

Dans l’océan d’indignation qui a inondé les médias depuis mercredi dernier et plus singulièrement depuis vendredi, l’essentiel du flot a mis en lumière l’inexcusable atteinte à la liberté d’expression.

C’est évidemment le cœur du message que nous inspire l’attentat commis contre Charlie Hebdo. Toutefois, un aspect qui caractérise les événements tragiques de Paris a été largement sous-médiatisé : celui de l’antisémitisme.

Qui sont les victimes ? Qui a payé de sa vie cette folie meurtrière ? D’abord, les caricaturistes de Charlie Hebdo. Morts pour avoir blasphémé. Ensuite, les policiers, garants de l’Etat de droit, morts dans l’exercice de leur fonction. Enfin, des Juifs. Morts parce que juifs.

Il est temps d’y revenir. Car le mot « antisémitisme » a été peu entendu depuis ces journées noires. Même à la télévision française, les journalistes parlaient pudiquement de « la prise d’otages de Vincennes » alors que les quatre victimes juives avaient été froidement abattues dès le début de l’action terroriste, bien avant que Coulibaly ne prenne des otages pour tenter d’échapper à son sort.

Et pourtant, depuis l’attentat de mai dernier au Musée Juif de Belgique, qui fit également quatre morts, nul ne peut ignorer que les Juifs sont la cible des djihadistes fanatisés par des prêches invitant à les massacrer sans autre forme de procès. L’amalgame entre « Israël », « sionisme » et « juif » fleurit en tous sens. Il est entretenu par les agitateurs qui instrumentalisent le conflit au Moyen-Orient pour dresser les communautés les unes contre les autres et désigner un bouc émissaire. Est-ce si difficile à dire ? L’antisémitisme n’est pas un sujet qui plaît : il remue trop de souvenirs, de non-dits, de culpabilité refoulée. Pourquoi cette difficulté à reconnaître le retour d’un antisémitisme brutal et larvé ? On n’hésite plus à tuer et le déni cautionne cette recrudescence. Après la Seconde Guerre mondiale, à côté du « plus jamais ça », on entendit beaucoup de « on ne savait pas ».  Aujourd’hui, cette expression ne peut plus servir. Nous, nous ne pouvons plus dire « nous ne savions pas ». Nous savons. Regarder ailleurs, ne pas nommer les choses, serait doublement inacceptable voire coupable.

Prenons le parti de l’écrire : les terroristes ont tué des journalistes pour éradiquer le blasphème ; des gardiens de la paix pour ébranler l’Etat de droit, laïque et démocratique ; des  citoyens ordinaires parce qu’ils sont Juifs.

 2.   Lettre ouverte au monde musulman

Abdennour Bidar, philosophe, auteur de Self islam, histoire d’un islam personnel (Seuil, 2006), L’Islam sans soumission : pour un existentialisme musulman (Albin Michel, 2008), et d’ Histoire de l’humanisme en Occident (Armand Colin, 2014). Tribune parue dans Marianne daté du 3 octobre

Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin – de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd’hui.

Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale.

Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d’isthme entre les deux mers de l’Orient et de l’Occident !
Et qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que je vois mieux que d’autres, sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ?

Je te vois, toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe !

Car je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer Etat islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : Daesh.

Mais le pire est que je te vois te perdre – perdre ton temps et ton honneur – dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.
Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Tu cries : « Ce n’est pas moi ! »« Ce n’est pas l’islam ! »

Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (#NotInMyName).

Tu t’insurges que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire.

Il est indispensable qu’à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l’islam dénonce la barbarie.

Mais c’est tout à fait insuffisant !

Car tu te réfugies dans le réflexe de l’autodéfense sans assumer aussi et surtout la responsabilité de l’autocritique. Tu te contentes de t’indigner alors que ce moment aurait été une occasion historique de te remettre en question !

Et tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous, les Occidentaux, et vous, tous les ennemis de l’islam, de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n’est pas l’islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre mais la paix ! »

J’entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends.

Oui, tu as raison, comme chacune des autres grandes inspirations sacrées du monde, l’islam a créé tout au long de son histoire de la beauté, de la justice, du sens, du bien, et il a puissamment éclairé l’être humain sur le chemin du mystère de l’existence…

Je me bats ici, en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l’islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée !

Mais de ma position lointaine je vois aussi autre chose que tu ne sais pas voir…

Et cela m’inspire une question – « la » grande question : pourquoi ce monstre t’a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ?

C’est qu’en réalité derrière ce monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face.

Il faudra bien pourtant que tu finisses par en avoir le courage.
Ce problème est celui des racines du mal.

D’où viennent les crimes de ce soi-disant « Etat islamique » ?

Je vais te le dire, mon ami.

Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c’est mon devoir de philosophe.

Les racines de ce mal qui te vole aujourd’hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre – et il en surgira autant d’autres monstres pires encore que celui-ci que tu tarderas à admettre ta maladie, pour attaquer enfin cette racine du mal !
Même les intellectuels occidentaux ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu’est la puissance de la religion – en bien et en mal, sur la vie et sur la mort – qu’ils me disent : « Non, le problème du monde musulman n’est pas l’islam, pas la religion, mais la politique, l’histoire, l’économie, etc. »

Ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur de réacteur d’une civilisation humaine !

Et que l’avenir de l’humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité tout entière !

Saurons-nous tous nous rassembler, à l’échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ?

La nature spirituelle de l’homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent – et qui comme l’islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.
Je vois en toi, ô monde musulman, des forces immenses prêtes à se lever pour contribuer à cet effort mondial de trouver une vie spirituelle pour le XXIe siècle !

Malgré la gravité de ta maladie, il y a en toi une multitude extraordinaire de femmes et d’hommes qui sont prêts à réformer l’islam, à réinventer son génie au-delà de ses formes historiques et à participer ainsi au renouvellement complet du rapport que l’humanité entretenait jusque-là avec ses dieux !

C’est à tous ceux-là, musulmans et non-musulmans, qui rêvent ensemble de révolution spirituelle, que je me suis adressé dans mes ouvrages !

Pour leur donner, avec mes mots de philosophe, confiance en ce qu’entrevoit leur espérance !

Mais ces musulmanes et ces musulmans qui regardent vers l’avenir ne sont pas encore assez nombreux, ni leur parole, assez puissante.

Tous ceux-là, dont je salue la lucidité et le courage, ont parfaitement vu que c’est l’état général de maladie profonde du monde musulman qui explique la naissance des monstres terroristes aux noms d’Al-Qaïda, Jabhat Al-Nosra, Aqmi ou « Etat islamique».

Ils ont bien compris que ce ne sont là que les symptômes les plus visibles sur un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes :

– impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion ;

– difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l’égalité, de la responsabilité et de la liberté ;

– impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l’autorité de la religion ;

– incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses.
Tout cela serait-il donc la faute de l’Occident ?

Combien de temps précieux vas-tu perdre encore, ô cher monde musulman, avec cette accusation stupide à laquelle toi-même tu ne crois plus, et derrière laquelle tu te caches pour continuer à te mentir à toi-même ?
Depuis le XVIIIe siècle en particulier, il est temps de te l’avouer, tu as été incapable de répondre au défi de l’Occident.

Soit tu t’es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l’intérieur de tes frontières – un wahhabisme que tu répands à partir de tes Lieux saints de l’Arabie saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même !

Soit tu as suivi le pire de cet Occident, en produisant comme lui des nationalismes et un modernisme qui est une caricature de modernité – je veux parler notamment de ce développement technologique sans cohérence avec leur archaïsme religieux qui fait de tes « élites » richissimes du Golfe seulement des victimes consentantes de la maladie mondiale qu’est le culte du dieu Argent.

Qu’as-tu d’admirable aujourd’hui, mon ami ? Qu’est-ce qui en toi reste digne de susciter le respect des autres peuples et civilisations de la Terre ?

Où sont tes sages, et as-tu encore une sagesse à proposer au monde ? Où sont tes grands hommes ?

Qui sont tes Mandela, qui sont tes Gandhi, qui sont tes Aung San Suu Kyi ?

Où sont tes grands penseurs dont les livres devraient être lus dans le monde entier comme au temps où les mathématiciens et les philosophes arabes ou persans faisaient référence de l’Inde à l’Espagne ?

En réalité, tu es devenu si faible derrière la certitude que tu affiches toujours au sujet de toi-même…

Tu ne sais plus du tout qui tu es, ni où tu veux aller, et cela te rend aussi malheureux qu’agressif…

Tu t’obstines à ne pas écouter ceux qui t’appellent à changer en te libérant enfin de la domination que tu as offerte à la religion sur la vie tout entière.
Tu as choisi de considérer que Mohammed était prophète et roi.

Tu as choisi de définir l’islam comme religion politique, sociale, morale, devant régner comme un tyran aussi bien sur l’Etat que sur la vie civile, aussi bien dans la rue et dans la maison qu’à l’intérieur même de chaque conscience.

Tu as choisi de croire et d’imposer que l’islam veut dire soumission alors que le Coran lui-même proclame qu’« il n’y a pas de contrainte en religion » (La ikraha fi Dîn).

Tu as fait de son appel à la liberté l’empire de la contrainte !

Comment une civilisation peut-elle trahir à ce point son propre texte sacré ?

Je dis qu’il est l’heure, dans la civilisation de l’islam, d’instituer cette liberté spirituelle – la plus sublime et difficile de toutes – à la place de toutes les lois inventées par des générations de théologiens !
De nombreuses voix que tu ne veux pas entendre s’élèvent aujourd’hui dans la Oumma pour dénoncer ce tabou d’une religion autoritaire et indiscutable…

Au point que trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux « maîtres de religion » (imams, muftis, chouyoukhs, etc.) qu’ils ne comprennent même pas qu’on leur parle de liberté spirituelle, ni qu’on leur parle de choix personnel vis-à-vis des « piliers » de l’islam.

Tout cela constitue pour eux une « ligne rouge » si sacrée qu’ils n’osent pas donner à leur propre conscience le droit de la remettre en question !

Et il y a tant de familles où cette confusion entre spiritualité et servitude est incrustée dans les esprits dès le plus jeune âge et où l’éducation spirituelle est d’une telle pauvreté que tout ce qui concerne la religion reste quelque chose qui ne se discute pas !
Or, cela, de toute évidence, n’est pas imposé par le terrorisme de quelques troupes de fous fanatiques embarqués par l’« Etat islamique ».

Non, ce problème-là est infiniment plus profond ! Mais qui veut l’entendre ?

Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n’écoute plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent jour après jour la myopie générale !

Il ne faut donc pas que tu t’illusionnes, ô mon ami, en faisant croire que, quand on en aura fini avec le terrorisme islamiste, l’islam aura réglé ses problèmes !

Car tout ce que je viens d’évoquer – une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive – est trop souvent l’islam ordinaire, l’islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences, l’islam du passé dépassé, l’islam déformé par tous ceux qui l’instrumentalisent politiquement, l’islam qui finit encore et toujours par étouffer les Printemps arabes et la voix de toutes ses jeunesses qui demandent autre chose.

Quand donc vas-tu faire enfin cette révolution qui dans les sociétés et les consciences fera rimer définitivement spiritualité et liberté ?

Bien sûr, dans ton immense territoire il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d’approfondissement spirituel ; des lieux où l’islam donne encore le meilleur de lui-même, une culture du partage, de l’honneur, de la recherche du savoir, et une spiritualité en quête de ce lieu sacré où l’être humain et la réalité ultime qu’on appelle Allâh se rencontrent.

Il y a en terre d’Islam, et partout dans les communautés musulmanes du monde, des consciences fortes et libres.

Mais elles restent condamnées à vivre leur liberté sans reconnaissance d’un véritable droit, à leurs risques et périls face au contrôle communautaire ou même parfois face à la police religieuse.

Jamais pour l’instant le droit de dire « Je choisis mon islam »« J’ai mon propre rapport à l’islam » n’a été reconnu par l’« islam officiel » des dignitaires.

Ceux-là, au contraire, s’acharnent à imposer que « la doctrine de l’islam est unique » et que « l’obéissance aux piliers de l’islam est la seule voie droite » (sirâtou-l-moustaqîm).
Ce refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l’une de ces racines du mal dont tu souffres, ô mon cher monde musulman, l’un de ces ventres obscurs où grandissent les monstres que tu fais bondir depuis quelques années au visage effrayé du monde entier.

Car cette religion de fer impose à tes sociétés tout entières une violence insoutenable. Elle enferme toujours trop de tes filles et tous tes fils dans la cage d’un bien et d’un mal, d’un licite (halâl) et d’un illicite (harâm) que personne ne choisit mais que tout le monde subit.

Elle emprisonne les volontés, elle conditionne les esprits, elle empêche ou entrave tout choix de vie personnel.

Dans trop de tes contrées, tu associes encore la religion et la violence – contre les femmes, les « mauvais croyants », les minorités chrétiennes ou autres, les penseurs et les esprits libres, les rebelles – de sorte que cette religion et cette violence finissent par se confondre, chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles de tes fils, dans la monstruosité du djihad !

Alors ne fais plus semblant de t’étonner, je t’en prie, que des démons tels que le soi-disant Etat islamique t’aient pris ton visage !

Les monstres et les démons ne volent que les visages qui sont déjà déformés par trop de grimaces !

Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire.

C’est simple et très difficile à la fois.

Il faut que tu commences par réformer toute l’éducation que tu donnes à tes enfants, dans chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir.

Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n’es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias.

Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela !

C’est le seul moyen pour toi de ne plus enfanter de tels monstres, et si tu ne le fais pas, tu seras bientôt dévasté par leur puissance de destruction.

Cher monde musulman…

Je ne suis qu’un philosophe, et comme d’habitude certains diront que le philosophe est un hérétique.

Je ne cherche pourtant qu’à faire resplendir à nouveau la lumière – c’est le nom que tu m’as donné qui me le commande, Abdennour, « Serviteur de la Lumière ».

Je n’aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi.

Comme on dit en français, « qui aime bien châtie bien ».

Et, au contraire, tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas assez sévères avec toi – qui veulent faire de toi une victime -, tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service !

Je crois en toi, je crois en ta contribution à faire demain de notre planète un univers à la fois plus humain et plus spirituel !

Salâm, que la paix soit sur toi.

 

 

5 réflexions sur « Juifs et Musulmans européens face à l’amalgame… »

  1. Le gros problème sont les nombreux appels au meurtre dans le coran. Ils se trouvent dans les versets les plus anciens, qui abrogent les précédents (plus tolérants). Un musulman « fanatique » appliquera ces versets à la lettre, Mahomet étant le « bel exemple » à imiter (il ne s’en est pas privé).
    Rares sont les musulmans qui ont lu le coran en entier ; ils n’en connaissent que les quelques versets à réciter au moment de la prière (un peu comme une majorité des chrétiens ne connaissaient pendant des siècles que le Notre Père, le Je vous salue Marie le credo et des prières personnelles).
    Il faut conseiller aux musulmans de lire en entier le coran, de le méditer, d’y réfléchir, en se demandant pour chaque verset : Est-ce que Dieu veut vraiment cela pour moi maintenant ?

  2. On pourrait en ce moment relire l’histoire de Jeanne d’Arc, dont l’histoire pourrait être une honnête illustration de ces verset du Coran qui semblent toujours si problématiques :
    « [190] Combattez dans la Voie de Dieu ceux qui vous combattent, sans jamais outrepasser les limites permises, car Dieu n’aime pas ceux qui les transgressent.
    [191] Tuez-les partout où vous les trouvez et chassez-les d’où ils vous ont chassés (…)
    [192] S’ils cessent de vous attaquer, sachez que Dieu est Clément et Miséricordieux. »

    Il me semble que si les Voix de Jeanne d’Arc avaient été consignées, cela ressemblerait beaucoup à ce passage que je cite du Coran qui apparemment posent tellement de problèmes.

    Je pense que qualifier l’histoire de Jeanne d’Arc « d’appels aux meurtres », serait une façon de parler d’elle digne de ceux qui ont fait son procès.

    ***

    Puisque il est question du rapport à la mort d’une autre cultures peut-être devrions interroger le notre : nous (c’est à dire les humains, à l’exception des végétariens), contribuons à tuer par an 60 milliards d’animaux terrestre, et 1000 milliards d’animaux aquatiques, et dans des conditions qui ressemblent beaucoup aux camps de concentration.

    Ce ne sont pas des humains, mais il s’agit pourtant de morts bien réelles.
    Et le problème des animaux, c’est qu’ils ne peuvent pas se convertir à l’humanité…
    http://bibliodroitsanimaux.voila.net/linzeyvegeàtarismeidealbiblique.html

  3. rares sont les musulmans qui ont lu le Coran, rares sont les Chrétiens qui ont lu la Bible en entier
    pour l’un et l’autre une lecture fructueuse , à mon avis, ne peut se faire seul,
    elle peut se faire comme elle se fait déjà en petits groupes ,en débattant , oui , ce qui demande une organisation…et puis il y a tellement d’autres activités qui semblent plus nécessaires , …avec l’âge cependant la curiosité et l’intérêt croit,
    là se trouve, me semble-t-il, un des piliers de l’avenir de nos communautés chrétiennes
    la tribune d’Abdennour Bidar cherche la réponse au mal qui accable le monde musulman à l’intérieur de ce monde : il propose une analyse de l’islam tel qu’il se vit aujourd’hui par plus de 12000 myriades de croyants : certes la liberté spirituelle est une merveille à atteindre ,réformer l’éducation est prioritaire et nécessaire.
    bien sûr, l’article du philosophe est celui d’un serviteur de la lumière, oui
    ……je pense cependant que nous devons avoir conscience des déséquilibres dont nous sommes parties prenantes
    …..je pense que si l’islam d’aujourd’hui peine autant à évoluer, une des raisons en est aussi les réactions des peuples musulmans face à la terrible supériorité technique des Occidentaux qui ont amené ceux-ci (après les Russes) en Afghanistan, en Irak, en Libye, face à des sociétés millénaires, et face aussi à des tyrans ,
    les Occidentaux ont formé des coalitions engagées sur le terrain, qui bombardaient
    et bombardent toujours du haut du ciel, ( aujourd’hui ces frappes, sont hélas devenues nécessaires pour protéger les derniers chrétiens, décimés par la violence épouvantables de ces hommes qui se disent « soumis »)…
    mais comment ne pas comprendre la rage impuissante de beaucoup, et le découragement des meilleurs
    ….réactions de sociétés qui ne sont pas pyramidales comme les nôtres , où les seigneurs et maîtres n’ont que trop rarement appris l’esprit critique omniprésent chez nous ,
    …..je pense aussi que la richesse générée par la manne pétrolière a déséquilibré et retardé comme elle retarde toujours l’évolution des sociétés des pays du golfe et par contrecoup celle de tous les pays musulmans,
    …. déséquilibre encore
    ….à la grâce de Dieu, les sociétés humaines ont depuis toujours évolué d’un déséquilibre à l’autre, que l’histoire des civilisation nous aide à réfléchir à « qui » est l’homme autant que nos livres saints ,
    et puis internet a changé ,bousculé tous les domaines : beaucoup aujourd’hui sont conscients qu’un âge d’or de l’humanité est possible, malgré tous les dangers, toutes les fractures, il est entre nos mains…. , nous pouvons nous mettre à la recherche de la sagesse et du bonheur … en écoutant les voix qui nous montrent le chemin….

  4. Merci Mme Istas d’avoir dit cela : « …je pense cependant que nous devons avoir conscience des déséquilibres dont nous sommes parties prenantes ».

    A contrario, s’en prendre aux fondements de la religion musulmane peut être néfaste
    Comme le disait Benoît XVI, les luttes théologiques sont parfois très tendues.
    Ce n’est pas ce dont nous avons besoin en ce moment.

    Cordialement,

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