Monsieur Luperto (PS) vient de démissionner de son poste de président du parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles, suite aux accusations d’exhibitionnisme à son encontre. Il clame son innocence et est présumé innocent. Laissons donc la justice faire son travail.
Je regrette, une fois encore, que dans cette affaire le secret de l’instruction se soit comme… évaporé. D’après ses avocats : « Monsieur Luperto a été contacté par des journalistes dimanche après-midi, plusieurs heures avant le début des perquisitions à son domicile et à la commune de Sambreville. » Beaucoup de journalistes ont néanmoins traité le sujet (les perquisitions, les accusations,…) avec une certaine retenue. Peut-on en dire autant de certaines « unes », où face à une grande photo de l’intéressé, il y avait pour légende : « M…. en public dans les toilettes d’une station-service sur l’autoroute E42 » ?
Si Monsieur Luperto est coupable, la justice doit sanctionner ses actes. Et sans doute, les psychiatres devront-ils prendre la relève. En attendant, et en apercevant ce matin une de ces « unes » » collées à la devanture d’une librairie du centre de Liège – comme pour mieux appâter le chaland – je me suis demandé : « Qui se comporte ici en exhibitionniste » ?
Pour ma part je trouve ça honteux que ces marchands de papier puissent, au fond, prendre le rôle de la justice et condamner ce pauvre homme à une mort sociale.
Légalement, il reste présumé innocent.
Mais pratiquement, il est d’ores et déjà passé sur le billot.
C’est assez inquiétant de se dire qu’au fond, quelques journalistes peuvent briser des vies, sans aucun fondement certain.
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Voilà, on n’a plus que ce genre de saloperies à coller sur les gens pour les salir. jolie la politique!
Dans ma carrière de gendarme, j’ai rencontré des exhibitionnistes. Je me souviens de l’un d’entre eux que nous avions arrêté presque en flagrant délit à Namur. Il s’était exhibé devant une jeune fille de 18 ans laquelle n’en était heureusement pas restée traumatisée.
Lors de son audition ce père de 5 enfants, récidiviste nous avait expliqué que depuis un moment, il se sentait mal et ce jour là avait ressenti un besoin incontrôlable d’ouvrir son pantalon devant la passante. Le geste est inapproprié et ne peut être accepté, mais ce monsieur avait manifestement besoins de soins, ce que le magistrat de garde avait bien compris. En ce qui concerne la publicité faite par la presse, surtout quand les faits ne sont pas encore établis, je dirais que les éditeurs doivent vendre du papier et ils le font sans aucun scrupule.