Europe – ton avenir se joue à l’Est et à l’Ouest

A l’heure où notre petit pays n’arrive pas se mette d’accord sur le nom de son futur Commissaire européen et où d’aucuns se passionnent pour des querelles de bac-à-sable, l’avenir du continent étoilé se joue aux frontières.

A l’Est, il y a la crise ukrainienne. Elle me frappe par sa complexité. Qui sont les bons et qui sont les mauvais ? La question n’est pas là. Il s’agit surtout d’un choc de plaques tectoniques des peuples, créant des irruptions volcaniques de nationalisme suranné. Jamais, sans doute, la Russie et l’Europe n’ont tant eu besoin d’être alliées. Et voilà que se joue un mauvais remake de la guerre froide. Je crains que si l’Union européenne ne s’intègre pas davantage dans un vaste projet fédérateur et – sans doute – fédéral, notre continent devienne d’ici deux décennies une vaste Ukraine.

A l’Ouest, il y a le référendum écossais. Si la patrie de William Wallace choisit finalement de se séparer de la Grande-Bretagne ce 18 septembre prochain, il s’agirait d’un signal fort pour la Catalogne, le Pays Basque, la Padanie, la Corse… et la Flandre. Je suis persuadé que les nationalistes des quatre coins du continent retiennent leur souffle, pour mieux rugir dès le 19 septembre. Un avènement de l’Europe des régions avec un demi-siècle d’avance, en quelque sorte. Pour l’Ecosse, la chose serait cocasse. Contrairement au Pays de Galles, où le celte est une langue vivante et couramment parlée, les Calédoniens ne parlent guère que la langue de Shakespeare – même s’il cela se fait avec le savoureux accent des Highlands. Ceux qui veulent séparer – ce que je considère comme – le plus beau coin de la planète de la partie sud du mur d’Hadrien, le font donc pour des motifs avant tout romantiques et économiques. Bonne nouvelle ? Je ne pense pas. Si la crise ukrainienne nous plonge 50 ans en arrière, une scission écossaise forcerait les portes de l’histoire avec un demi-siècle d’avance. Un jour, l’Europe des régions pourra s’imposer comme un fruit mûr. Mais à condition que, d’ici là, une Europe crédible et solide ait vu le jour.

3 réflexions sur « Europe – ton avenir se joue à l’Est et à l’Ouest »

  1. Il faut que les occidentaux cessent de provoquer la Russie. Que cherche l’Ukraine, provoquer une guerre mondiale qui serait plus terrible que la précédente: non merci, nous avons déjà donné. L’Europe ne se fera pas contre la Russie ni sans la Russie. Si les occidentaux faisaient un peu preuve de clairvoyance, ils dialogueraient avec la Russie plutôt que de brandir des menaces de sanctions qui finiront par leur retomber sur la figure. La Russie n’est plus l’Union soviétique et rallumer une guerre froide avec ub risque plus grava à la clé est de la plus grande idiotie. Il vaut mieux faire de la Russie une amie plutôt qu’une ennemie, nous avons tout à y gagner. Je ne veux pas mourir pour l’Ukraine.

  2. @ Emile : si la Russie de Poutine est une réduction de l’URSS
    La sagesse populaire dit : méfie-toi du chien (ou de l’Ours) qui dort…A bon entendeur : salut!

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