« Le roc et la pierre du scandale » – 21° dimanche, Année A

 « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. (Matthieu 16, 13-20)

Jésus pose à ses disciples la question capitale : « Pour vous qui suis-je ? » « Tu es le Messie. Le Fils du Dieu vivant », répond sans hésiter l’apôtre Simon. Jésus reconnaît ici la voix de l’Esprit et déclare : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église ».

Mais il y a la suite – ce sera l’Evangile de dimanche prochain (versets 21-23) : « Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. »

Le drame de Pierre est celui de toute l’Eglise : Quand les baptisés écoutent la voie de l’Esprit, ils deviennent des rocs – à la suite de l’apôtre Pierre et de ses successeurs à Rome. Mais chaque fois que leurs peurs prennent le dessus – ils deviennent des « scandales », ce qui signifie littéralement « des pierres qui font trébucher le long du chemin ».

Une réflexion sur « « Le roc et la pierre du scandale » – 21° dimanche, Année A »

  1. Je voudrais réagir à votre article du 3 septembre dans la LBB.

    La Sainte Eglise catholique trouve ne vous un prêtre indulgent, elle qui, dans ses Pénitentiels, a au cours des siècles et d’une manière incroyablement scrupuleuse enregistré, indexé, tarifé les défaillances humaines, s’en aidant pour asseoir un régime théocratique. Je m’en réjouis et trouve votre attitude sympathique. A une exception près, celle qui consisterait nolens volens à encourager dans le domaine politique un comporetement purement pragmatique, ce qui n’est que trop souvent le cas en Belgique. Je suppose que vous ne choisissez pas le camp des sophistes contre socrate en avançant l’idée que l’homme politique ne serait pas tenu par ses promesses pré-électorales qui pourraient s’avérer de nature purement
    fictionnelle. Dans ce cas, vous vous prononceriez pour une démocratie sans contrat dans laquelle l’électeur devrait se prêter à un jeu de dupes. Je suis d’accord avec vous : l’lécteur n’est pas un saint. Mais je pense que plus que par le passé, passé où il n’avait qu’à chanter la louange du pouvoiur de droit divin, il reste sensible à ceux qui rappellent les principes de base qui animent parfois les choix politiques. Il ne faudrait donc pas prendre la démocratie à la légère. Quand, à mon avis mauvais exemple, vous vous référez au pouvoir gaullien, l’historien relèvera que le Général, en se prononçant avec ambigüité à Alger n’a fait que déclencher une autre guerre civile qu’il a étouffée dans le sang. Mais passons. Ce qui me gêne le plus, et malgré la séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est le maintien dans un parti que vous connaissez de la lettre C. Un parti qui fraye avec l’extrême-droite, ce qui rappelle aussi d’autres temps. Mais, en restant à des généralité, vous évitez de vous prononcer à cet égard. Traitant de la démocratie comme du régime le moins mauvais, vous vous distancez de vos prédécesseurs de triste mémoire qui ont condamné la démocratie. Mais le soutenir suppose que vous rappeliez aussi que ce régime a pour principe de garantir la protection des minorités. Ce qui n’est pas rien.

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