« Soyez sans crainte ! » – Nuit et jour de Pâques, Année A

« Vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici. Il est ressuscité ».(Matthieu 28, 1-10)

La mort biologique est la seule certitude humaine que nous ayons. Tous nous allons mourir. Même Jésus, le Verbe divin fait homme, a connu la mort – la mort horrible et injuste de la croix. Cependant, si la mort est certaine, elle n’est pas ultime. Tel est le credo de Pâques. « Vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici. Il est ressuscité ».Les baptisés ne se contentent pas de croire en une vie après la mort. Ils annoncent aussi une vie avant la mort. L’Esprit du Christ rend vivant. Dans un monde qui insidieusement nous transforme en momies – enfermés dans les tombeaux de l’avoir, du pouvoir et du valoir – l’Esprit souffle sur notre âme et nous éveille à la Vie.

Pâques signifie « passage ». Passage par la mort vers une vie plus vive – une vie en Dieu. Tel est le grand signe de la résurrection du Christ, prémisse et gage de notre propre résurrection. Dès maintenant ne laissons pas la peur paralyser vies. « Soyez sans crainte !», dira l’ange aux femmes.  Ne faisons pas du sur-place, mais allons de l’avant en enfants de la résurrection : « Il vous précède en Galilée. Là, vous le verrez ». Alléluia !  

3 réflexions sur « « Soyez sans crainte ! » – Nuit et jour de Pâques, Année A »

  1. Merci pour ce billet tellement serein !

    Pourquoi avoir peur de la mort ? La souhaiter douce et pas trop proche, oui…
    mais aussi vivre chaque jour en ne se disant pas « c’est peut-être le dernier » et penser
    que la mort « n’a pas le dernier mot ». Espérer nous aussi « la Galilée » mais surtout tenter chaque jour de faire un petit pas vers les autres !

  2. « Si le Christ n’est pas (corporellement) ressuscité, vaine est notre foi… mangeons et buvons car demain nous mourrons », écrit l’apôtre Paul. Autrement dit: s’il n’y a pas de vie après la mort, il n’y en a pas avant non plus. De même, dans ses béatitudes, Jésus, après avoir dit « heureux les pauvres, les miséricordieux ou ceux qui pleurent », donne la raison pour laquelle ils peuvent déjà être heureux: « Car votre récompense sera grande dans les cieux ». Pas sur cette terre mais dans les cieux. A la question: « Quel est selon vous le plus grand mal de notre époque, le philosophe Gustave Thibon répondait: « exiger du temps qu’il tienne les promesses de l’éternel. Dieu et l’homme sont comme deux amants qui se sont trompés sur le lieu du rendez-vous: l’homme attend Dieu dans le temps et Dieu attend l’homme dans l’éternité ».

    1. la mort est sans doute le seul moment ou un de ces moments rares, où nous ne regardons pas au-dessus de la couverture, , où nous pouvons nous abandonner sans condition à l’amour de Dieu.
      Ceux qui s’aiment s’abandonnent sans doute facilement et sans douleur à la mort..Ils n’abordent pas un terre inconnue, mais tout l’espace de l’amour.
      Sans l’amour que serait notre vie et notre mort?

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