« Hors-piste » – 3e dimanche de l’Année, Année A

« Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » (Matthieu 4, 12-23)

Dès le début de sa mission publique, Jésus quitte Nazareth et choisit de s’installer dans un lieu exposé à l’incroyance. Proche de régions non-juives et lieu d’échange commerciaux, la Galilée était taxée par l’élite religieuse de Jérusalem de « carrefour des païens ». A la suite de Jésus, les chrétiens sont invités à « sortir » de leurs églises. C’est ce que rappela le pape François lors de sa toute première audience générale : « Il faut  sortir à la rencontre des autres, nous rendre proches pour porter la lumière et la joie de notre foi . Toujours sortir!»

C’est en Galilée que Jésus appelle ses premiers disciples. Pour ce faire, il ne fréquente pas les écoles théologiques. C’est de quelques pécheurs du lac de Tibériade, qu’il fait des « pêcheurs d’hommes ». A sa manière, chaque baptisé – même sans formation religieuse particulière – est appelé à être un « pêcheur d’homme ». Cela signifie, comme le rappelle notre Pape, de sortir des églises pour annoncer l’Evangile sans avoir peur de notre société sécularisée – « carrefour des païens ».  

5 réflexions sur « « Hors-piste » – 3e dimanche de l’Année, Année A »

  1. « sans avoir peur de notre société sécularisée  » Certainement ! Mais le problème est de se faire entendre sans se faire agresser. Ou, plus exactement, attendre d’être en présence de gens ouverts et « demandeurs » !

    Ne pensez-vous pas ?

  2. Bonjour,

    Je voudrais rappeler qu’à l’époque de Jésus, cette même élite religieuse dont vous nous apprenez quelque chose de fort intéressant (merci), avait décrété que les enfants de sexe masculin iraient à l’école, et ce depuis l’an -75.

    En Galilée, sans doute l’application était t-elle moindre, mais décision avait été prise de nommer un maître d’école dans chaque district rural et chaque agglomération.

    Les disciples n’étaient donc pas forcément tout à fait ignorant (même si dans Jean 7,15, on dit de Jésus qu’il n’avait pas, lui, étudié – l’écriture sous-entends t-elle qu’il n’avait pas étudié du tout, ou pas étudiée de façon approfondie? Mystère).

    Ils étaient en tout cas probablement moins ignorant des choses religieuses que les enfants de nos jours, et partant, les adultes.

    Cela n’a en fait rien d’extraordinaire, ces enfants (peut être pas tous, mais en tout cas une partie), apprenaient par coeur les Ecritures, comme jusqu’à aujourd’hui, de très nombreux enfants apprennent le Coran en Afrique par milliers.

    Par comparaison avec notre époque, je me demande quel pourcentage de chrétien connaîtrait par coeur, c’est à dire pour l’avoir dans son coeur, ne serait-ce qu’un chapitre d’un évangile.

    A côté des premiers chrétiens, il faut bien admettre que notre éducation religieuse est pauvre.
    Mais est-ce bien en exemplifiant une religion d’ignorants que le christianisme pourra assumer sa vocation de renouveler la face des coeurs?

    La Vérité ne suffit pas, il faut avoir les mots pour la dire et la défendre, sans quoi on devient victime des réactions d’exaspération que suscite notre souci pourtant bénévolent de partager.

    A la limite, on à l’impression qu’avec tout ces encouragement à aller évangéliser, les fidèles sont finalement envoyé au casse-pipe sans protection.
    Est-ce vraiment cela être chrétien?

    1. Cher Yoann, Je ne pense pas que les disciples, et a fortiori Jésus, étaient des ignorants. Je n’ai jamais écrit cela, mais bien qu’il s’agissait de personnes habitués au monde profane. Je ne pense pas, non plus, que la connaissance de l’Ecriture par coeur soit une garantie pour en témoigner. Je connais des chrétiens qui lisent la Bible selon la chair et non selon l’Esprit. Par contre, bien sûr que je souhaite que les chrétiens soient mieux formés. Ceci étant dit, je ne pense pas qu’un disciple du Christ va au casse-pipe, simplement parce qu’il lui manque quelques connaissances. Mais la Croix – oui – elle peut croiser notre route. « Est-ce chrétien? » C’est la parole du Christ, en tout cas.

  3. Bonjour Mon père,

    Bien sûr vous n’avez pas écrit que Jésus et les disciples n’avaient pas étudié, mais l’esprit est prompt à supposer que si quelque chose n’est pas mentionné c’est qu’il n’existe pas.

    C’est pour cela que j’ai voulu bien rappeler que les gens de manière générale n’étaient pas tous illettrés à cette époque, et plus précisément, les disciples.

    Je vous prie de m’excuser si j’ai le verbe un peu agressif parfois, mais notre époque vis une « crise de la lettre », je n’ai pas besoin d’entrer dans les détails, qui concernent surtout le niveau de langue des jeunes, pour cela la précision me semblait opportune.

    Je n’ai voulu mentionner qu’une idée personnelle en parlant de par cœur, mais de nos jours où l’esprit des fidèles est peu ou moins sollicité qu’à l’époque où il fallait retenir des formules latines, il y a quelque chose à encourager de ce côté à notre époque de dégénérescence (via la télé, et autre), de la force mentale des gens.
    Grâce au pape François, rompu aux exercices ignaciens, je pense que le sujet est d’actualité.

    Quand au souci d’évangélisation, je ne veux pas vous prendre davantage de votre temps avec cela, ce n’est pas le lieu, et vous de m’excuser si j’ai eu le verbe un peu agressif.
    Bien cordialement, Y.

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