« Je suis venu apporter un feu sur la terre… ». (Luc 12, 49-53)
S’il y a bien un cliché concernant les cathos qui a la vie dure, c’est celui qui veut que ceux-ci soient « gentils ». Le mot prend ici une connotation doucereuse. Celle que l’on retrouve avec la voix éthérée de quelques célébrants ou dans les sourires mièvres de plusieurs pieuses âmes. En ce sens-là, Jésus n’a rien d’un « gentil ». Le Christ est la bonté faite homme, mais sans rien de tiède ou de fade en lui. « Allumer le feu !»… A la manière de la chanson de Johnny Hallyday, le Fils de l’homme rappelle que sa parole n’est pas de la guimauve. Elle divise. Elle choque. Elle remue. « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ». Pour celui qui le prend au sérieux, l’Evangile du Christ n’a rien d’une pommade, mais ressemble plutôt au scalpel du chirurgien. Ca tranche. Ca fait mal. Mais ça guérit.
Je dois avouer que ces paroles me « secouent »chaque fois que je les lis .
Elles me font beaucoup réfléchir et c’est encore le cas aujourd’hui.!!!
Texte qui pousse à réfléchir en effet sans s’endormir dans un discours « ronron » qui ne dérange personne….Amitiés!
Exact : il y a bien un ton gnangnan ou geignard chez certains catholiques (prêtres, religieuses et laïcs), une espèce de jérémiade liturgique. En musique, on dirait que tout est en ton mineur. Beaucoup de lectures et de chants manquent de tonus, de verticalité, de positivité. Les fins de phrases sont émasculées. Au final, la Parole de Dieu n’est plus proclamée, mais pleurnichée.