Snowden au service du Grand-Duc

Une montre enregistreuse qui piège le premier-ministre luxembourgeois. Des murmures de contacts entre le Grand-Duc et le MI6.  Des milliers de citoyens sur écoute… Non, ce n’est pas le scénario du nouveau James Bond. Pas plus qu’Edward Snowden n’est un avatar d’Ethan Hunt, le héros de Mission Impossible.

Ces événements nous rappellent que les relations – tant internationales qu’intérieures – se jouent à un triple niveau: Dans l’espace public – la politique. Derrière des portes closes – la diplomatie. Dans le secret – les services de renseignement. Les politiques gouvernent. Les diplomates négocient. Les services secrets renseignent. Renseigner sur qui? Les adversaires. Mais comment savoir s’ils ne se cachent pas parmi les alliés? Pareil phénomène n’est pas nouveau. Churchill avait envoyé en 40 ses agents aux Etats-Unis, pour influencer discrétement l’entrée en guerre de l’Oncle Sam aux côtés du Royaume-Uni. Un des récents films qui traite le plus efficacement du sujet, est « The Ghost Writer » (Le Nègre) de Roman Polanski (2010): Et si l’entourage du premier ministre britannique Tony Blair – nommé dans le film Adam Lang – avait été noyauté par la CIA, afin de s’assurer que le Royaume-Uni soutienne les Etats-Unis dans sa guerre contre l’Irak?  Fiction, bien entendu. Mais…

Oui – tout ceci est regrettable. Du moins, dans un monde parfait. Mais sur notre humaine planète, c’est malheureusement de bonne guerre. Moyennant – en démocratie – un contrôle politique strict sur les services de renseignement. C’est souvent à ce niveau-là que le bât blesse. Ainsi, sans doute qu’au Grand-Duché, il y aurait eu comme une panne… de renseignement.

Une réflexion sur « Snowden au service du Grand-Duc »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.