Mystères joyeux en pleine semaine sainte

Curieux paradoxe: Alors que la semaine sainte est le moment liturgique de l’année où l’on médite – par excellence – les Mystères douloureux du Rosaire (les étapes de la passion du Christ), avec le pape François, ce sont les Mystères joyeux qui se déroulent sous nos yeux: Après « l’annonciation » du nouveau pape et de son nom, il y eut « la visitation » à son prédécesseur Benoît XVI. Mystères joyeux… Rien de surprenant à ce que l’homélie du nouveau pape pour le dimanche des Rameaux parle justement de la joie: « La joie, tel est le mot que je veux vous dire. Ne soyez jamais des hommes et des femmes tristes, un chrétien ne peut jamais l’être. Ne vous laissez jamais prendre par le découragement. Notre joie n’est pas une joie qui naît de la possession de nombreux biens, mais du fait d’avoir rencontré une personne, Jésus, qui est parmi nous. Nous savons qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans les moments difficiles, même quand le chemin de la vie se heurte à des problèmes et à des obstacles qui semblent insurmontables. Et il y en a tant! Nous accompagnons et nous suivons Jésus, mais surtout nous savons qu’il nous accompagne et nous charge sur ses épaules. En cela est notre joie, l’espérance que nous devons porter dans notre monde. »

C’est un peu comme si le pape François ramenait l’Eglise aux sources vives. Là où tout commence. C’est ce que déclara le cardinal Angelo Comastri, vicaire pour la cité du Vatican: « Nous redécouvrons la simplicité et la ferveur des premiers commencements de notre foi ». C’est également le sentiment de l’écrivain Christian Bobin, qui déclare à Jean-Claude Raspiengeas pour le quotidien « La Croix »: « Malgré son âge, malgré son poumon en moins, malgré toutes les fatigues et les lourdeurs, je vois un homme neuf, vivant, qui, déjà, me touche profondément. »

Mystères joyeux, donc. Vivons cette joie et rendons grâce au Père pour celle-ci. Mais n’oublions cependant pas: Après les Mystères joyeux viennent les Mystères douloureux. Même saint François d’Assise – le troubadour de la joie divine – finit sa vie marqué des signes de la passion du Christ. Il est donc possible que ce Pape de la joie connaisse à son tour l’abîme de la solitude et de la souffrance. Soyons donc dans la joie, mais demeurons vigilants dans la prière.

Une réflexion sur « Mystères joyeux en pleine semaine sainte »

  1. A propos de la joie, dans la vérité de toute une vie, voici le texte publié aujourd’hui sur le blog A corps…à coeur

    Les rides devraient simplement être l’empreinte des sourires.

    Mark Twain

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