Psychologie Magazine (édition belge) de novembre fait un dossier sur la « charité chrétienne ». A cette occasion, la rédaction a interviewé trois témoins, dont votre serviteur. Voici ce qui en fut publié sur le net. Comme vous le verrez, les avis sont contrastés. N’hésitez pas à participer au débat, en donnant votre avis sur le site du magazine.
Le 13 novembre, osons la gentillesse
L’accueil par les sœurs clarisses de Malonne de cette « incarnation du mal » que représente Michelle Martin en a choqué beaucoup, provoquant même des réactions violentes. D’autres estiment au contraire que leur acte est courageux et représente, au fond, l’ultime avatar de la charité chrétienne. À l’heure où les Restos du Cœur et autres Téléthons n’ont jamais autant fait recette, cette forme de générosité désintéressée fait-elle son grand retour ? Et l’Église y est-elle pour quelque chose ? L’avis de trois personnalités engagées.
- Eric de Beukelaer, Curé-doyen de Liège « rive gauche »: « Donner et recevoir, c’est le mouvement de la vie.«
- Julie de Groote, Présidente CDH du Parlement francophone bruxellois: « La vraie gentillesse est celle qui irradie longtemps.”
- Pierre Galand, Président du Centre d’action laïque: « Le retour du ‘À votre bon cœur, M’sieurs-Dames”
J’ai commenté ainsi l’article de Pierre Galand :
Aucune religion, pas même la « religion laïque » n’a le monopole de l’altruisme. Il est heureux que les valeurs chrétiennes aient imprégné la société et aient favorisé le développement de la solidarité organisée dans la société. Par contre, prétendre que « la solidarité et l’entraide ont quitté le champ de la charité pour entrer dans celui de la citoyenneté », c’est ôter le droit individuel à se montrer compatissant, et cela, c’est inacceptable.
Si même il existe aujourd’hui une solidarité citoyenne, elle est dépendante de la bonne volonté des citoyens d’y investir des moyens humains et financiers. Et elle est donc limitée par ce que la majorité décide d’y consacrer.
Interdire à certains, quelque soit ce qui habite leur coeur, d’aller au-delà, dans le don, de ce que fait « le groupe », c’est une attitude dictatoriale …et totalitaire.