« Non, ce n’est pas le père fouettard » – 2e dimanche de l’Avent, Année B

« A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur » (Marc 1, 1-8)

Quel est cet étrange compagnon du 2e dimanche de l’Avent ? Il habite dans le désert et est habillé d’une tunique de chameau. Vu son apparence austère, certains enfants croiront peut-être qu’il s’agit du père fouettard (*), débarquant quelques jours avant son patron. Mais non. Cet homme ne vient pas départager les gamins sages de ceux qui sont… un peu moins sages. Sa parole rugueuse s’adresse à tous. Qui donc est ce type bizarre qui baptise dans le Jourdain ? Il est une voix qui crie dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur ! »

Le temps de l’Avent c’est justement cela… Dans le désert spirituel de nos villes et de nos vies, préparer les chemins du Seigneur. Et nous de répondre à ce drôle de prophète : « Oui mais dis… pas facile, hein ! Tu ne te rends pas compte des obstacles ? Et puis, je ne suis pas un prophète professionnel. De plus, quand je parle de Dieu, on se moque de moi ». Mais nos objections ne déstabilisent pas le Baptiste. Il dit : « Si un obstacle se dresse, aplanissez la route. Ne craignez pas :  Vient bientôt un plus grand que moi. Lui baptisera dans l’Esprit Saint ».

(*) Pour les non-Belges ou non-Alsaciens, le père fouettard est le personnage de type mauresque qui accompagne Saint Nicolas, patron des enfants – qui vient gâter les petits chaque 6 décembre. Si l’enfant n’a pas été sage, le père fouettard lui réserve son martinet… Comme tous les enfants sont sages, cela n’arrive jamais et le serviteur du bon saint passe le plus clair de son temps à distribuer des friandises.

2 réflexions sur « « Non, ce n’est pas le père fouettard » – 2e dimanche de l’Avent, Année B »

  1. Préparez les chemins du Seigneur… . Oui, effectivement, Il nous invite, Lui, à exister, à devenir des « je » aimés. Ne sommes-nous pas aimés de Celui qui donne Vie, de Celui qui qui donne la digité d’exister?
    Laissons, s’il vous plait, nos instinctifs et éternels « devoir-être ». Que, d’abord, la Bonne Nouvelle soit fête. Que l’Evangile nous rejoigne et, surtout, nous apaise.
    Plus besoin de vêtements lorsque l’Amour Eternel nous rejoint. Plus besoin d’apparat, de noeuds papillon ou de col d’un certain style pour dire l’amour, la solidarité et la subversion contre ce qui, décidément, encolle la possibilité de, enfin, exister. Oh non, plus besoin. Cette ancienne alliance est, heureusement, dépassée. Osons la fillialité.
    Dans la liberté des enfants d’un même Père

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