#Religioptimist, la presse, les trains qui arrivent à l’heure

Ce 4 octobre eut lieu au coeur du Sénat, le colloque #Religioptimist. L’idée que soit organisé un colloque sur les bienfaits de la religion dans une société, plutôt que de rester obsédé par les déviations qui défraient la chronique, fut lancée par le  ministre de la justice, en charge des cultes reconnus et des convictions philosophiques non-cultuelles. Les cultes reconnus ont saisi la balle au bond et organisé un colloque sous le signe de l’optimisme.

En ces temps de quête identitaire, la religion – comme la politique – peut se pervertir en force de repli. Quand elle résiste à pareille tentation et reste fidèle à sa mission première, les cultes et Eglises se révèlent, bien au contraire, des moteurs qui invitent à l’ouverture et à la construction d’une société digne de l’humain. C’est cet aspect citoyen de la religion que le présent colloque a voulu illustrer. « Un pessimiste voit une difficulté dans chaque opportunité. Un optimiste voit une opportunité dans chaque difficulté », disait Churchill. Ce colloque se voulut résolument « religioptimiste ».

Pour marquer leur ancrage au coeur de la démocratie, les cultes choisirent de tenir leur colloque dans un lieu aussi symbolique que le sénat, où ils furent fort bien accueillis.

Les orateurs furent des autorités (dont Hervé Hasquin, laïque notoire), mais aussi à des témoins du terrains. Ceux-ci – principalement des femmes – expliquèrent en quoi leur foi les aidait dans leur vie de citoyen. Enfin, la parole fut données aux jeunes. Il y eut un excellent débat avec eux, après le petit film qu’ils avaient tourné. https://www.youtube.com/watch?v=cNQdzHerVDg 
 
De l’avis de tous, la journée fut une réussite. Un regret? Le peu d’écho médiatique. A l’exception de la presse spécialisée et d’un article dans « La Libre », il n’y eut rien sur ce colloque. Nada. Schnoll… La raison? Un anticléricalisme primaire des médias? Je ne pense pas. Simplement, un manque de temps et de moyens pour envoyer un journaliste, même stagiaire, suivre une journée de colloque. Et puis surtout, cette loi qui veut que les trains qui arrivent à l’heure et les religions qui s’entendent bien et diffusent un message optimiste – cela ne fait pas vendre. Si jamais le colloque avait parlé de relancer une guerre de religion – là, les rédactions se seraient manifestées. C’est la loi du genre et je ne vais pas me lamenter. L’ancien porte-parole que je suis, l’a suffisamment pratiqué pour en connaitre les contours. 
 
Mais justement… Parce que je connais un peu le monde des médias, je m’autorise de parfois en décoder les failles. Une société où les « bonnes nouvelles » ont beaucoup moins de chance d’être diffusées que les mauvaises, est une société où le taux de méfiance et défiance ne peut qu’augmenter. En cela, les rédactions ont leur part de responsabilité. Le lendemain, je me trouvais dans une église, pour les funérailles d’une jeune fille dont le père est un ami. Laïque et franc-maçon, celui-ci a pris la parole de façon émouvante en cette enceinte sacrée. Dans l’assemblée, chrétiens et athées convaincus se tenaient côte à côte, unis par un même chagrin et une pareille confiance en l’humanité. Alors oui – plutôt que de nous méfier les uns des autres, choisissons résolument pour l’optimisme. Pas celui des naïfs. Celui des acteurs de progrès.  

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