« Messe-Achat » – L’Eglise à l’épreuve de la concurrence

Il y a quelques mois était annoncé dans la presse qu’un ancien directeur de Test-Achat avait été ordonné prêtre.  Nul ne sait si c’est cela qui a inspiré nos Evêques à se lancer dans une initiative, tellement en phase avec l’esprit du temps. En effet, sur le mode de « Test-Achat », ils lancent ce 1er avril « Messe-Achat ». Développée par le célèbre bureau de marketing britannique « Fish and Chips », cette démarche consiste en l’élaboration d’une grille de comparaison systématique des différents lieux de culte, afin de permettre au fidèle de mieux choisir sa paroisse.

L’architecture du bâtiment, la qualité du chauffage, le confort des sièges seront des critères pris en compte – mais pas uniquement. Il faudra également compter avec le répertoire des chants, les voix de la chorale, la discipline des enfants de chœur, la décoration florale et les vêtements liturgiques du célébrant. Enfin, la qualité de la prédication sera un élément majeur d’appréciation. « Evidemment, il ne s’agit pas de censurer les homélies », précise un des plus ardents défenseurs du projet – le chanoine Rottevis, archiprêtre de Notre-Dame du Mérou, « mais bien d’évaluer le contenu théologique de celles-ci, la qualité de la diction et – bien entendu – la durée. Car comme chacun le sait, il en va des homélies comme des blagues : les plus courtes sont les meilleures ».

Gageons que « Messe-Achat » permettra aux fidèles de choisir, en pleine connaissance de cause, leur paroisse « maître-achat ». 

 


9 réflexions sur « « Messe-Achat » – L’Eglise à l’épreuve de la concurrence »

  1. Interessant ! Cela aidera surement les prêtres concernés à comprendre que paraphraser la prière eucharistique est affligeant pour le fidèle moyen (cf messe hier dans un village des Alpes. Or je reconnais malgré tout qu’avoir pu beneficier de l’Eucharistie fut une grâce : Seigneur donne-nous beaucoup de Saints prêtres!!!)

  2. Interessant. Cela permettra peut-etre aux prêtres concernes de se rendre compte que paraphraser la prière eucharistique afflige le fidèle moyen… (allusion à la messe hier dans un village des Alpes. Mais reconnaissons aussi que beneficier de la messe fut une grâce … Seigneur donne-nous beaucoup de saints prêtres!!)

  3. C’est vrai que le consommateur de service religieux n’est en général pas toujours entendu du service du personnel ecclésiastique. Puisqu’on en parle ici, je vais donc me permettre de donner ici cinq critères d’évaluation de la messe, que ce monsieur de chez Test-Achat serait bien inspiré de prendre en compte.

    Je crois que le critère le plus important dans l’appréciation d’un service religieux est celui de la LITURGIE: peu importe la qualité du restaurant du moment que le plat soit bon. Inconsciemment ou non, le fidèle soucieux de sa santé religieuse sélectionne sa paroisse d’après un classement des meilleures messes et des célébrants les plus sérieux en la matière, car il va de sois que le fidèle sérieux se rend de préférence à une messe de qualité, sur le plan liturgique, même s’ils doit faire des kilomètres pour ça. Après tout, cela ne revient pas tellement cher que d’aller dans des endroits où aller à la messe est ressentie comme une punition.
    Un second critère: le SERMON: il doit tenir sur une page, être écrit correctement, avoir pour objectif de donner un enseignement (et pas faire de digression sur des éléments historique que les historiens font mieux qu’eux), maintenir l’attention du fidèle pour qu’il comprenne et se terminer par une conclusion.
    Un troisième critère: les ORNEMENTS: merci de bien vouloir bannir les bols de céréales, les vêtements sacerdotaux qui font penser à des dessins d’enfants et ceux sur lesquels il n’y pas de symboles, tels que les dégradés de couleur. Les fidèles ne sont pas des enfants et le Christ, Lui, Il aimerait sans doute bien être honoré correctement. Épargnez-moi, le « il faut faire simple, il faut faire pauvre », ça n’empêche pas d’utiliser des choses belles car le beau invite aussi à la prière.
    Un quatrième critère: la PLACE DE LA PRESENCE REELLE: si toutefois la disposition des lieux ne le permet pas, il serait souhaitable que la Sainte Présence soit au centre du regard du fidèle. Quant à ces équipes paroissiales qui déplace sur le côté l’autel et font célébrer la messe hors du regard du Saint-Sacrement, sans doute ont-ils des choses à se reprocher…
    Un cinquième et dernier critère: la PRESENCE DE SERVANTS DE MESSE: de préférence masculins, pour des raisons vocationnelles. Il faut aussi qu’ils fassent preuve de recueillement devant les élévations et fassent leur service de la manière la plus consciencieuse possible.

    Avec ces éléments-là, que ce soit en semaine ou le dimanche, le fidèle pourra sans doute aller à une bonne messe et par voie de conséquence, interpeller le prêtre et les équipes paroissiales sur le sérieux de leurs ministères respectifs.

    1. Belle analyse, au delà du poisson qui est le signe christique…et les propositions peuvent faire l’objet de commentaires…a + ?.

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