Débat sur l’euthanasie des mineurs – « La paille et la poutre »

L’archevêque de Malines-Bruxelles et ses trois auxiliaires invitent à observer ce jeudi 6 février une journée de jeûne et de prière, qui a pour but de «  réveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures  ».

J’ai cru rêver ce matin en entendant à la radio (RTBF – la Première) le Président du Centre d’Action Laïque (CAL) réagir à cette initiative, en trouvant «  inacceptable qu’une personnalité tente de s’ingérer dans le débat politique  ». En effet, il suffit de se rendre sur le site du CAL pour se rappeler que, il y a quelques jours à peine, celui-ci invitait à manifester contre un projet de loi espagnol, visant à restreindre la dépénalisation de l’avortement.   Comment expliquer ce curieux deux poids, deux mesures? Pourquoi ce qui est permis au Centre d’Action Laïque serait-il interdit à l’Eglise catholique? Quelqu’un n’a-t-il pas dit: « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7, 3) 

La réponse m’a peut-être été donnée ce matin à la cathédrale de Liège, par un vénérable chanoine: « Le Président du Centre d’Action Laïque croit tellement en l’efficacité de la prière, qu’il la trouve un moyen de pression sur les politiques bien plus redoutable qu’une manifestation de rue ».

39 réflexions sur « Débat sur l’euthanasie des mineurs – « La paille et la poutre » »

  1. Bonjour,

    Je trouve l’initiative de Monseigneur Léonard et des auxiliaires très belle en ce moment important pour notre pays. Notre société bascule trop vite. Je peut comprendre les douleurs d’un couple dont l’enfant souffre suite à une maladie incurable, mais je reste dans le doute en ce qui concerne la loi sur l’euthanasie pour les enfants.

  2. Les combats politiques se déroulent aussi dans l’invisible. Certains démons ne peuvent être expulsés que par le jeûne et la prière (Mt 17, 21).

  3. Et en plus la RTBF a fait preuve comme de sa partialité habituelle: je n’ai pas chronométré mais le temps de parole laissé à M Mahou (x) (?) était nettement supérieur à celui accordé au Père Scholtès.

  4. Bonjour,
    Le message implicite est aussi assez subtil derrière la grossièreté du propos du Président du CAL: « si ces gens font de la politique, c’est qu’ils sont comme nous, que la distinction temporel/spirituel ne vaut rien, et ils n’ont aucun droit à prétendre avoir une autorité ».

    J’avais aimé la réponse de Monseigneur Albert de Courtray à qui l’on avait posé la même question, c’est à dire « de quoi vous mêlez-vous? », quand il s’était exprimé contre le rejet des immigrés.

    A quoi il avais répondu finement « ce n’est pas de la politique que de dire qu’au nom de l’évangile, je ne suis pas d’accord avec des comportements d’exclusion ».

    http://www.ina.fr/video/CAB90006484 (la vidéo dure 8 minutes).

  5. Bonjour,
    Intéressante remarque qui a fait réfléchir le laïque que je suis.
    Pourquoi permettre à l’un ce qu’on refuse à l’autre, en effet ?
    La laïcité soutient la stricte séparation de l’église et de l’état. Pas de souci donc si un croyant prend position en son nom personnel . C’est autre chose s’il s’agit de l’archevêque en tant qu’autorité ecclésiastique comme c’est bien le cas ici.
    Mais pourquoi alors admettre la prise de position de la part du président du CAL ? Tout d’abord, celui-ci s’exprime en tant que représentant élu au nom des membres du CAL dans leur ensemble . Ensuite, rappelons que le CAL est pluraliste et que rien n’empêche un croyant d’en être membre (pas besoin d’être athée ou agnostique, simplement de soutenir l’égalité des êtres humains, la séparation église état et la liberté de pensée)(par ailleurs, tous les laïques ne sont pas membres du cal, ni d’accord avec ses positions, ni même avec son existence). En troisième lieu, les prises de position du CAL et les lois qui en découlent préservent la liberté de chacun, croyant ou non, de faire usage ou non de l’avortement ou de l’euthanasie pour sa personne.
    Donc, les statuts de l’archevêque d’une part et du président du CAL d’autre part, sont finalement assez différents et il en est de même de la nature et de la portée de leurs discours respectifs. J’abandonnerais donc la parabole de la paille et la poutre pour : rendons à César….

    1. Cher Monsieur,
      Merci de cette réaction. Mais son contenu me laisse pantois. Je croirais entendre le raisonnement bolchevique: liberté pour tous, sauf pour ceux qui sont opposés à la révolution bolchevique… (Bref, qui ne pensent pas comme nous).
      Je reprends vos arguments:

      « La laïcité soutient la stricte séparation de l’église et de l’état. Pas de souci donc si un croyant prend position en son nom personnel . C’est autre chose s’il s’agit de l’archevêque en tant qu’autorité ecclésiastique comme c’est bien le cas ici. » Greenpeace prend position et la FGTB et le Voka et… le CAL. Les seules qui doivent se taire, dès qu’il s’agit d’un débat public, ce seraient donc les responsables religieux. Sauf – bien entendu – quand ils le font avec le CAL. Quand Pierre Galand cosigna avec le cardinal Danneels un appel pour des critères de régularisation, y avait-il ingérence entre César et Dieu?

      « Mais pourquoi alors admettre la prise de position de la part du président du CAL ? Tout d’abord, celui-ci s’exprime en tant que représentant élu au nom des membres du CAL dans leur ensemble . Ensuite, rappelons que le CAL est pluraliste et que rien n’empêche un croyant d’en être membre (pas besoin d’être athée ou agnostique, simplement de soutenir l’égalité des êtres humains, la séparation église état et la liberté de pensée)(par ailleurs, tous les laïques ne sont pas membres du cal, ni d’accord avec ses positions, ni même avec son existence) ». Chaque organisation choisit le type de représentation qui lui ressemble. Le CAL a le sien et ce n’est pas à lui de dicter aux catholiques comment se faire représenter. Le jour où les évêques seront élus, pourront-ils plus (mieux) parler? Cela ne tient pas la route. Le fait que chacun puisse être membre du CAL est la même chose pour l’Eglise catholique. Nous n’excluons personne, qui ne s’exclut pas. Mais croyez-moi, et je parle d’expérience, je rencontre bien plus de diversité et de contestation ouverte dans les paroisses que dans les maisons de la laïcité.

      « En troisième lieu, les prises de position du CAL et les lois qui en découlent préservent la liberté de chacun, croyant ou non, de faire usage ou non de l’avortement ou de l’euthanasie pour sa personne ». Alors, pourquoi le CAL n’est-il pas favorable à la liberté pour les musulmans fondamentalistes d’être polygames en Belgique? Parce que cela ne correspond pas aux valeurs que le CAL défend. Donc, les prises de positions du CAL sont aussi parfois une limite à la liberté des citoyens. De même, si l’Eglise n’intervient pas sur le piercing, c’est parce que chacun est libre de son corps. Si elle intervient sur l’avortement, c’est parce qu’il s’agit d’une question philosophique grave et publique: à partir de quand la vie humaine est-elle inviolable dans une société?

      Bref, je maintiens la parabole de la paille et la poutre. Mais j’y ajoute « rendons à César »…., car je ne souhaite pas que le CAL aie un statut dans les débats publics au-dessus des cultes reconnus. En effet, cela s’appelle traditionnellement… une religion d’état.
      Bien cordialement,
      EdB

      1. Mon but n’est certainement pas d’agresser, mais j’aime assez débattre. Et vous ne m’empêcherez pas de penser que le statut de l’archevêque, représentant non élu d’une ancienne religion d’état, promoteur d’une position théologique dogmatique et donc indiscutable, s’exclut de fait du débat démocratique public.
        Par ailleurs, je m’étonne de vous voir présenter la polygamie comme augmentant la liberté du citoyen et donc aussi je suppose celle des femmes! Auxquelles d’ailleurs, au nom de la liberté de disposer de leur corps, vous autorisez le piercing mais pas l’avortement.
        Bien à vous,
        Th

        1. Cher Monsieur, Vous ne m’agressez pas. Mais votre réponse esquive le débat. Le débat implique de prendre l’autre au sérieux… début de la philosophie. Exclure l’archevêque (entre nous: Maître en philosophie et sommité mondiale sur Hegel) de tout débat public, au nom d’un postulat a-priori, est une position merveilleusement… dogmatique. Cela rassure, mais est le contraire du libre-examen. Si vous m’avez bien lu, vous aurez par contre compris que je n’ai jamais dit que la polygamie augmentait la liberté de qui que ce soit. J’ai expliqué que le fait de la récuser, implique que parfois, la défense de la démocratie signifie que – même les laïques – mettent une barrière légale à la demande « libre » d’adultes consentants. La liberté, dans le sens de autonomie du désir, n’est donc pas la seule valeur qui fonde une démocratie. Cela doit permettre aux laïques de comprendre que d’aucuns proposent, au nom de la philosophie, des barrières légales pour défendre la vie à naître. Mais celui qui part du postulat: « je suis laïque, donc j’ai des réponses plus éclairées » aura du mal à entrer dans ce genre de débat. Il est, de fait, tellement plus confortable de proclamer, sourire entendu en coin: « Vous ne m’empêcherez pas de penser que le statut de l’archevêque, représentant non élu d’une ancienne religion d’état, promoteur d’une position théologique dogmatique et donc indiscutable, s’exclut de fait du débat démocratique public »…. Cela évite bien des remises en question. Vous avez dit « libre-examen »? Bien cordialement, Eric

          1. Depuis quand humour et débat sont ils donc incompatibles? Je vous prend très au sérieux mais je garde en tête que « si tu te prends au sérieux, n’oublie pas d’en rire ».
            Bien entendu, en démocratie, chacun doit pouvoir s’exprimer. Mais comprenez bien mon point de vue. L’archevêque a-t-il le droit de prendre position publique en son nom personnel? Oui. Est-ce légitime et crédible? Oui. A-t-il le droit de prendre position publique en tant qu’archevêque? Oui. Est-ce crédible et légitime? Pour moi personnellement non.
            Mon opinion provient d’une réflexion personnelle, sans doute pas totalement indépendante (serait-ce possible?) mais réfléchie et argumentée; où est le dogmatisme là-dedans? Le libre-examen ne mène pas à un consensus mou. Ni à accepter n’importe quoi pour une société. Nous sommes d’accord vous et moi sur la nécessité de placer des limites. Ainsi, la polygamie porte clairement atteinte au droit et à la liberté des individus. Pour l’avortement ou l’euthanasie, il s’agit par contre de choix touchant à sa propre personne ce qui est très différent. Que certains prétendent l’interdire à d’autres au prétexte des croyances de leur religion, cela c’est bien du dogmatisme et non pas de la philosophie. L’interdit absolu d’attenter à sa propre vie n’est pas une évidence philosophique ou naturelle, c’est une prise de position parfaitement respectable, mais a priori.

        2. Monsieur Marique,
          Vous démontrez par votre propos que le dogmatisme n’est pas propre aux religieux.
          En effet, vous semblez promouvoir une limitation de liberté d’expression de l’église catholique simplement parce que son mode de gouvernance n’est pas démocratique. Vous posez donc comme hypothèse qu’une décision démocratique (à savoir le choix – écrasant – de la majorité) est forcément toujours la plus juste (« vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire »). C’est un dogmatisme laïc, tout aussi indiscutable (l’église n’a en effet pas le droit de discuter).
          Quant à la « disposition du corps », peut-on sérieusement comparer une fille qui se fait percer le nombril avec une mère enceinte?
          Par ailleurs, le fait que la majorité pense qu’un enfant ne vaut guère mieux qu’un piercing ou qu’une prothèse mammaire m’interdirait la possibilité de défendre un point de vue différent?
          J’image que oui, à vous lire…

          1. Pas exactement. Je ne conteste pas à l’église catholique le droit de s’exprimer. Je lui en conteste la légitimité ce qui est très différent. Une prise de position officielle de l’archevêque n’a de sens que pour les croyants, en quoi me concerne-t-elle? Par contre son opinion personnelle est très intéressante.
            Une décision démocratique n’est pas juste ni parfaite, en effet. Mais justement, on peut toujours la contester. Démocratiquement.
            Concernant piercing et avortement, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je comprends très bien qu’on puisse considérer que la vie humaine soit sacrée dès la conception, même si je suis totalement en désaccord avec ce point de vue. Mais je voulais souligner que, pour une femme, se voir déposséder du droit d’agir sur son propre corps peut être perçu comme une violence insupportable.

          2. Une femme enceinte a tous les droits sur son corps, mais pas sur celui de l’enfant qu’elle abrite. Au contraire, elle a même le devoir d’en prendre soin.
            En suivant votre raisonnement, une femme devrait pouvoir avorter juste une seconde avant d’accoucher.
            Donner droit à la vie à 14 semaines et pas à la seconde d’avant est absurde, d’autant plus que le moment exact de la conception est difficile à situer. Il y aurait donc, légalement parlant, un grand nombre d’homicides potentiels…

            Cordialement.

  6. Bien cher Eric,

    Deux poids deux mesures? Oui, compte tenu que le gouvernement espagnol tente de passer en force en escamotant le débat démocratique et la procédure parlementaire. Ce qui n’est absolument pas le cas du débat belge sur l’euthanasie autorisée sur des mineurs en souffrance extrême et en phase terminale, qui a duré des mois au cours desquels TOUS les acteurs, les pro comme les contra, ont été consultés avant que cela ne débouche sur un vote démocratique à l’assemblée nationale. La différence me semble fondamentale.
    Amitiés, Yves

    1. Cher Yves, Pierre Galand ne faisait pas cette différence. Il s’en prenait au principe même de la prise de parole de l’archevêque. Ensuite, la procédure belge est également un passage en force (pas d’experts entendus à la chambre)… élections qui s’approchent obligent. On en reparlera. Amitiés, Eric

  7. Nous vivons un moment très important; au-delà du douloureux problème de la fin de vie des enfants malades, se profile le problème de la liberté de pensée et d’opinion (pourtant garantis par la constitution).

    Pourquoi le Cal pourrait-il interdire à quelque croyant que ce soit de s’exprimer ?
    Au nom de quel principe ? Le Cal serait – il « au-dessus » des religions et philosophies ?

    Nous n’avons donc plus aucun moyen de nous exprimer à part la paisible veillée de prière, qui ne fait de tort à personne et permet à chacun « de se lever, de se mettre en chemin » pour faire entendre pacifiquement son rejet de la nouvelles loi votée sans doute dans une précipitation(pourquoi) qui ne semble pas justifiée.

    Bravo aux 38 médecins qui ont pris l’initiative de réagir …

  8. Il y a un danger à toujours s’ériger comme exemplaire en matière de moralité. Le questionnement éthique tremble sur ses quilles dès l’instant où des personnes sont en souffrance. En matière d’avortement, on est écoeuré de constater que des femmes meurent dès l’instant où l’interruption s’effectue dans la clandestinité. Et combien plus de savoir que des adolescentes confrontées à une grossesse non-désirée doivent porter le poids de leur innocence seules, sans aucun sens des responsabilités de la part du gars qui devrait pourtant être co-responsable. Aucun avortement n’est une victoire. C’est d’une telle évidence. La culpabilisation n’offre aucune perspective d’évolution. Et en matière d’euthanasie, quelle distance existe-t-il entre l’interruption des soins (acceptée par l’Eglise) et ce choix d’estimer qu’il est insupportable que l’avenir de l’autre ne se vivra plus que dans la souffrance; est-il humain de laisser cette dernière envahir tous les derniers moments de vie relationnelle? Tout concentrer sur la capacité ou non d’un enfant à choisir de vivre ou de mourir n’est pas juste. Mais quel avenir à l’humanité si quelques-uns se considèrent comme détenteurs de la vérité pour pouvoir vivre ou pour devoir mourir? Certains pays se donnent le droit de décider qui peut assumer ou non son rôle de père, de mère. Est-ce mieux? J’en viens à me demander quelle terre, quel avenir, quelle espérance nous voulons. L’institution dont je fais partie doit se rappeler qu’elle ne doit plus jamais être fière d’elle-même, surtout après la prise de conscience que certains de ses modèles ont abusé d’enfants innocents. Calmons donc nos ardeurs moralisatrices, de grâce. Et rendons-nous proches, avant de condamner.

    1. Un autre correspondant, Thierry Marique, a dit : « Pour l’avortement ou l’euthanasie, il s’agit par contre de choix touchant à sa propre personne ce qui est très différent ».

      Je pense qu’il est bien difficile de dire avec certitude, lorsqu’on parle de l’euthanasie étendue aux mineurs, à quel moment et dans quelles circonstances un enfant a la capacité d’exprimer – seul – un choix raisonné !

      Quant à l’avortement, on dispose clairement du corps de l’enfant à naître mais ce n’est pas le sujet du jour !

      Je pense que cette question demanderait des débats plus larges où chaque citoyen aurait l’occasion de s’exprimer, après avoir réfléchi à tous les aspects de la question, aux nombreuses différences entre les « cas » etc.

      Mais les hommes et femmes politiques qui décideront sont supposés représenter notre avis … Je ne me sens pas représentée par eux.

      Je constate que le seul moment où je pourrai participer à une réflexion m’est offert par Mgr Léonard.

      1. Bonjour madame,
        Je comprends bien vos doutes sur cette loi. Elle concerne des situations humaines très complexes et variées et j’ai eu l’occasion de lire dans la presse de nombreux avis en sens divers. Mon opinion personnelle penche en sa faveur.
        Je suis perplexe par rapport à votre demande de « débats plus larges où le citoyen aurait l’occasion de s’exprimer … », demande qu’on entend assez souvent. En effet, j’ai l’impression que cette matière est débattue depuis longtemps déjà et que les arguments pour ou contre sont bien connus de tous. Il y a sans doute un certain « forcing » pour passer au vote avant la dissolution des chambres mais ce n’est pas chose rare. Le débat parlementaire a suivi son cours, des amendements ont été proposés et certains acceptés. Nous sommes dans un système de démocratie indirecte, où les lois sont faites par nos représentants élus et non pas par vote direct du citoyen, ce qui effectivement peut générer l’impression de n’être pas représenté à titre individuel. Mais il me semble que sur cette question, les positions des différents partis lors des dernières élections étaient assez claires et en ce qui me concerne je m’attendais justement à voir cette matière avancer.

        1. Je dois dire que lors des dernières élections, je n’ai vu aucun texte parlant de cette possibilité d’extension de la loi. Je suis donc particulièrement étonnée de voir qu’on présente ce projet comme ‘accepté par l’électeur’, ce qui n’est, en tout cas, pas mon cas.
          Je retiens donc qu’il faudra être encore plus vigilante en mai prochain et peut-être questionner, sur les sujets « éthiques », les candidats qui se présenteront à moi…

          Mais indépendamment de cette déception, j’estime que Mgr Léonard est tout à fait dans son rôle lorsqu’il propose une réunion de prière, dans une église et pas dans les rues et laissant à chacun le choix d’y venir ou pas…

  9. Bonjour M. Marique.

    Tt d’abord merci de participer à cette discussion, un avis discordant c’est tjs enrichissant pour les deux parties.
    Je ne partage en revanche pas votre argumentation. Lorsque l’archevèque invite les gens qui partagent son opinion à se réunir pour une prière commune, en quoi est-ce illégitime? Il n’exige pas un droit de veto sur les choix du parlement ni une audience sous prétexte de représenter tous les catholiques ni tout autre passe droit antidémocratique.
    Les évèques de Belgique respectent les decisions démocratiques, mais ça ne les empeche pas d’avoir une autre opinion ni d’expliquer pourquoi la leur semble meilleure.
    Dans nos démocraties on crée, change et abroge des lois régulièrement en fonction des études faites par les uns et les autres dans le but d’améliorer le bien commun. L’anthropologie chrétienne n’est certes plus une pensée majoritaire, ms cela n’empeche les gens qui croient toujours en sa validité de la défendre.
    Par ailleurs, le fait que les évèques ne soient pas élus ne change rien à leur légitimité. Un philosophe doit-il etre élu pour que des gens adhèrent à ces écrits? Il en va de même pour les théologiens.
    Ce qui me déplaît dans les propos de M. Galant, c’est qu’une fois de plus on présente les catholiques comme des petits moutons et l’archevèque comme un manipulateur de consciences.. La réalité est bien différente, il y a une plus grande diversité d’opinions qu’on ne semble le croire, et les catholiques sont eux aussi doté d’un sens critique et d’une capacité de réflexion.

    Alexis

  10. Bonjour M. Marique.

    Tt d’abord merci de participer à cette discussion, un avis discordant c’est tjs enrichissant pour les deux parties.
    Je ne partage en revanche pas votre argumentation. Lorsque l’archevèque invite les gens qui partagent son opinion à se réunir pour une prière commune, en quoi est-ce illégitime? Il n’exige pas un droit de veto sur les choix du parlement ni une audience sous prétexte de représenter tous les catholiques ni tout autre passe droit antidémocratique.
    Les évèques de Belgique respectent les decisions démocratiques, mais ça ne les empeche pas d’avoir une autre opinion ni d’expliquer pourquoi la leur semble meilleure.
    Dans nos démocraties on crée, change et abroge des lois régulièrement en fonction des études faites par les uns et les autres dans le but d’améliorer le bien commun. L’anthropologie chrétienne n’est certes plus une pensée majoritaire, ms cela n’empeche les gens qui croient toujours en sa validité de la défendre.
    Par ailleurs, le fait que les évèques ne soient pas élus ne change rien à leur légitimité. Un philosophe doit-il etre élu pour que des gens adhèrent à ces écrits? Il en va de même pour les théologiens.
    Ce qui me déplaît dans les propos de M. Galant, c’est qu’une fois de plus on présente les catholiques comme des petits moutons et l’archevèque comme un manipulateur de consciences.. La réalité est bien différente, il y a une plus grande diversité d’opinions qu’on ne semble le croire, et les catholiques sont eux aussi doté d’un sens critique et d’une capacité de réflexion.

    Alexis

    1. Bonjour!
      Merci de ce petit mot, c’est également très instructif pour moi de venir ici de temps à autre.
      Je suis bien conscient qu’il existe beaucoup de réflexion, de débat, voire de contestation dans la communauté catholique. Et, comme dit plus haut pat l’abbé de Beukelaer, probablement parfois plus de contestation que dans les maisons de la laïcité en effet.
      D’autre part, je ne vois aucun problème lorsque des croyants prient chez eux, à l’église, voire sur la voie publique à leur initiative personnelle. Je n’ai pas plus d’objection à ce que l’archevêque enjoigne à se réunir pour une prière commune. Ce qui me gène très précisément est son appel à « provoquer un ultime débat public (au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures) ». C’est le fait qu’en tant que prélat, il enjoigne à une action à visée politique (quel que soit le sujet). J’ai bien conscience de donner l’impression d’être « plus catholique que le pape », mais je pense que cela vaut la peine d’être remarqué.
      Th

  11. Cher Eric,
    C’est avec prudence que je m’avance dans le débat car je sais trop bien combien d’une phrase l’on peut tirer des motifs de condamnation d’un homme.
    Oui, il nous a paru important de manifester notre solidarité avec les femmes espagnoles et de rappeler que la pénalisation de l’avortement ne supprime pas celui-ci mais le rejette dans la clandestinité avec un impact sur la santé, voire la vie des femmes. Oui, nous nous battons pour que ce droit (= liberté) soit protégé au niveau européen. Oui, nous avons répondu à l’appel de ces femmes, le gouvernement espagnol voulant passer en force un projet de loi qui non seulement restreindra la liberté des femmes mais créera un problème de santé publique. Oui, nous espérons qu’au sein du parti de Rajoy, des voix s’élèveront pour que ce projet de loi en reste à l’état d’embryon. Oui, nous sommes inquiets devant ce retour à ce que nous ne craignons pas d’appeler de l’obscurantisme et de l’intégrisme.
    Pour ce qui concerne la question de l’euthanasie en Belgique, nous sommes également inquiets. Prenons le débat tant délicat de l’extension aux mineurs. C’est sans enthousiasme aucun que cette question a été abordée. Comment en effet accepter la première interrogation, celle qui concerne la mort d’un enfant avant qu’il ne devienne adulte, la souffrance d’un enfant qui passe ses jours dans un hôpital, loin des camarades de son âge, parfois loin aussi de sa famille ? Tous nous avons connu, parfois dans notre famille-même, cette injustice de voir un petit d’homme atteint par une maladie grave et incurable et mourir avant ses grands-parents, ses parents.
    Ce débat été mené à la demande-même de soignants confrontés à de telles situations. Peu de familles ont témoigné, il est vrai. Non parce que les cas n’existent pas mais bien parce que le témoignage ravivait la douleur d’avoir perdu un enfant. J’ai demandé à des journalistes, très demandeurs de récits personnels, de comprendre la situation, de respecter ces personnes.
    Les débats au Sénat se sont révélé de haute qualité, si j’en juge par le rapport des commissions réunies de la Justice et des Affaires sociales. La Commission de la Justice de la Chambre a estimé être suffisamment éclairée. A nos représentants à présent de prendre leurs responsabilités. Pour rappel, les médecins qui disent ne pas avoir été confrontés à de telles situations ne verront en rien leur situation changer. Sauf que peut-être que pour certains, si la question se posait, il leur était facile de se réfugier derrière l’interdit légal. Une fois l’interdit légal levé, restent la conscience et la responsabilité.
    Venons-en maintenant à l’appel à la prière et au jeûne de l’archevêque Léonard.
    Oui, j’ai été choquée par cette intervention et son momemtum. Non pas que je dénie à l’Eglise d’intervenir dans le débat sociétal. Si j’ose dire, ce serait une hérésie. Et que je sache, l’Eglise ne s’est pas privée de s’exprimer à plusieurs reprises depuis le début du débat parlementaire. Avons-nous émis la moindre protestation ? Bien évidemment que non !
    Cet appel à la prière et au jeûne, alors que la discussion en séance plénière de la Chambre est imminente, nous éloigne du débat argumenté et introduit, de la part du chef de l’église, une pression morale qu’il est difficile de justifier. Le discours est terriblement culpabilisant et réducteur. Tout en reconnaissant que des cas de demandes d’euthanasie existent (« rarissime » pour le communiqué), le principe d’une loi encadrant ces situations est rejeté au nom de considérations étrangères à la problématique.
    Je suis triste devant cette volonté d’imposer à toute la société sa propre morale. Je suis triste de constater que le débat serein qui a précédé le vote de la loi relative à l’euthanasie en 2002 évolue dangereusement vers des campagnes de dénigrement et de désinformation relayées avec délectation par les médias catholiques.
    Ce dimanche, j’entendais Didier Reynders qui estimait que nous étions loin des débordements français et espagnols dans ces questions éthiques. Je fais une prière laïque : puissions-nous conserver cette qualité de débat et permettre à tout un chacun de vivre et de mourir en conformité avec ses conceptions philosophiques ou religieuses !
    Amicalement,

    1. Chère Jacqueline,
      Ce qui moi me rend triste, est cet éternel deux poids, deux mesures.
      Quand on s’en prend à la position d’un représentant laïque avec lequel on n’est pas d’accord – c’est une attaque personnelle. Mais critiquer Mgr Léonard sous tous les angles, est devenu un sport national.
      Quand le CAL manifeste contre le gouvernement espagnol, nulle pression, mais l’exercice de la liberté. Quand l’Eglise invite à prier, c’est une pression morale injustifiable (je te cite), cherchant à imposer sa volonté à toute la société. (je te cite encore)
      Bref, cette façon moralisatrice d’argumenter: nous = « bien »; les autres = « pas bien » m’est de plus en plus insupportable.
      Par ailleurs, dis-moi quand l’Eglise aurait dû inviter à prier… Puisque, apparemment, ce n’est pas le bon moment. Plus tôt? Plus tard?
      Sur le fonds, tu sais comme moi que la proposition d’extension fut introduite une première fois il y a des années… puis retirée par manque de support politique. Une fois ce support assuré, elle a été réintroduite et – sans être devin – je savais que, quels que soient les débats sénatoriaux, cela passerait. Parce que notre démocratie représentative et particratique fonctionne ainsi. Et je n’ai pas de souci avec cela, à condition de garder une liberté d’expression. Tu sais cependant, comme moi, que beaucoup à l’étranger nous regardent avec étonnement (relis l’article de Claude Evin, ancien ministre socialiste de la santé en France) et que beaucoup parlent de « loi symbolique ».
      Bref, je rencontre deux types de laïques. Ceux qui ont bien intégré le « je ne suis pas du tout d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez l’exprimer »… Caroline Sägesser, pas particulièrement bigote, en fait partie. Comme Hervé Hasquin et bien d’autres. Des laïques avec lesquels je peux avoir des débats très durs et francs, sans que personne ne se déclare ensuite « triste » du désaccord. Et puis, il y a ces laïques qui consciemment ou non, « sacralisent » leurs points de vue. Je n’ai pas de conseil à donner au CAL, mais j’aurais trouvé tellement plus fort, cohérent, et dans le sens de ton souhait d’éviter les « débordements » d’une population qui ne peut s’exprimer, que son président, ou toi-même, réagissent à l’initiative de l’archevêque, en déclarant: « Plus chacun s’exprime avant, pendant ou après le travail législatif, plus une démocratie est vivante. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec Mgr Léonard sur ce sujet, mais nous nous battrons toujours pour qu’il puisse l’exprimer. De plus, si Dieu existe, le jeûne et la prière pacifique ne peut faire que du bien à chacun ». Mais pareille déclaration ne semble pas encore possible au CAL. Se poser sincèrement la question de savoir « pourquoi » il en est ainsi (et je n’ai nul besoin de ta réponse)… voilà un bel exercice de LIBRE-examen.
      Amicalement,
      Eric

      1. Il me semble de plus en plus évident que ces question sortent du champ « parlementaire  » et devraient être discutées de façon plus large au cœur de la société civile.

        Peut-être après le 25 mai, en espérant que ces sujets (graves) ne soient pas récupérés par des groupements extrêmes !

  12. Bonjour,

    Je vous trouve partiale et injuste lorsque vous dites : « Je suis triste devant cette volonté d’imposer à toute la société sa propre morale. » Personne n’impose quoi que ce soit. Je ne doute pas que vous défendiez votre projet avec sincérité en pensant que c’est la meilleure chose à faire, mais pourquoi serait-ce différent lorsque cela émane d’un catholique?
    Lorsque les évèques se montrent en désaccord avec certains changements législatifs, ils le font de manière argumentée et n’imposent certainement pas leur opinion au nom d’une quelconque autorité.
    Bien sûr, autoriser l’euthanasie ou l’avortement n’oblige pas tout le monde a y recourir, mais comme le disait M. de Beukelaer, certaines interdictions sont parfois nécessaire au bien commun sans qu’il faille pour autant y voir de l’obscurantisme.
    Doit-on autoriser la prostitution uniquement parce que les gens doivent diposer de leur corps? Supprimer les congés légaux parce que les gens doivent être libres travailler tous les jours? Supprimer le salaire minimum parce que les gens doivent être totalement libre de négocier leur salaire?
    Parfois il faut savoir mettre des balises à la liberté pour protéger les plus faibles, qui sans ces balises seraient amenés à faire « librement » des choix qui leur sont in fine néfastes.

    Cordialement,

    Xavier

    1. Bonjour,
      « Lorsque les évèques se montrent en désaccord avec certains changements législatifs, ils le font de manière argumentée et n’imposent certainement pas leur opinion au nom d’une quelconque autorité. » Mais si, justement. Par définition, lorsqu’il s’exprime en tant qu’évêque, un individu est revêtu de l’autorité associée à cette charge ecclésiastique. Et l’argumentation du raisonnement n’y change rien. A partir de là, si on pense qu’une stricte séparation église-état doit exister, c’est problématique.
      Cette exigence de séparation est sans doute gênante, mais du point de vue laïque elle est fondamentale. Est-elle dogmatique? Je ne le pense pas, l’usage ayant plus que démontré sa nécessité. A noter qu’il peut effectivement exister un dogmatisme et un totalitarisme athée également, mais ce n’est pas le cas ici.

      1. Cher Thierry,
        Votre argumentation est anti-laïque. Qui est juge pour dire: « celui-là ne peut s’exprimer parce qu’il a une quelconque autorité »? Pourquoi plus un évêque, qu’un éditorialiste, qu’un chanteur avec ses fans, un syndicaliste, un patron, etc…. ?
        La laïcité politique est là pour permettre à chacun de s’exprimer et de veiller à ce que les citoyens – par définitions adultes et libre – puissent se faire une opinion. Croire que parce qu’un évêque s’exprime, tous les baptisés catholiques disent « amen » c’est ne RIEN – mais alors là RIEN – connaître à l’Eglise catholique.
        Bien cordialement,
        EdB

        1. Bonsoir Eric,
          Non, je ne pense vraiment pas limiter la liberté d’expression de qui que ce soit, y compris de l’archevêque Léonard. Je trouve d’ailleurs pénible l’agression à l’eau bénite sur sa personne lors d’une invitation à débattre à l’ULB, c’est le degré zéro du respect de la personne et du débat. Je ne suis pas d’accord avec la plupart de ses opinions, mais elles sont honnêtes, intéressantes et en valent bien d’autres.
          Mais une chose est de s’exprimer et une autre d’appeler à l’action. Il est normal pour l’église de dire qu’elle constate qu’une loi est en opposition avec sa position morale; c’est un fait. Il n’est pas normal par contre que l’église appelle à la modification de cette loi. Réciproquement, trouveriez vous normal que des parlementaires appellent à la modification par l’église de points dogmatiques? Ou qu’un parti politique, voire le CAl, appelle à manifester devant l’évêché sur le même thème?
          Bien à vous,
          Th

      2. Bonjour,

        Son autorité écclésiastique ne lui confère pas pour autant une autorité sur ma conscience. D’ailleurs même dans son enseignement, l’Eglise dit de toujours agir selon sa conscience, pas selon les dires des évèques. Et si leurs paroles peuvent inspirer, nourrir une réflexion personnelle, il en va de même pour tout les ouvrages que je lis ou discours que j’écoute, catholiques ou non. On ne saurait se forger une opinion sincère sans écouter les discours opposés.
        « La conscience est le centre le plus intime et le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est le seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre ». Seul avec Dieu, pas avec l’archevèque.

        Xavier

        1. Bonsoir,
          Je vois bien l’idée en théorie, mais j’ai du mal à la concevoir en pratique. Dans le cas d’un important désaccord (disons que je sois médecin et croyant mais convaincu de la légitimité de réaliser des euthanasies pour certains de mes patients), comment gérer un pareil décalage entre la position officielle de l’église et mon intime conviction?
          Bien à vous,
          Th

          1. Bonjour,

            Il faut agir selon sa conscience en toute circonstance. Bien sûr il faut être honnête avec soi-même et bien comprendre les positions des uns et des autres pour former correctement sa conscience, mais si après cela je ne peux toujours pas adhérer à la position magistérielle en mon for intérieur, c’est ma conscience que je dois suivre. L’Eglise ne dit pas autre chose :
            « Mise en présence d’un choix moral, la conscience peut porter soit un jugement droit en accord avec la raison et avec la loi divine, soit au contraire, un jugement erroné qui s’en éloigne. » (CEC1799)
            « L’être humain doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience. » (CEC1800)
            « La conscience morale peut rester dans l’ignorance ou porter des jugements erronés. Ces ignorances et ces erreurs ne sont pas toujours exemptes de culpabilité. » (CEC1801)

            Ce n’est d’ailleurs pas rare qu’un théologien catholique s’oppose dans ses travaux au Magistère.

            Xavier

  13. Oui, nous les Catholiques nous avons le droit de dire ce que nous pensons, et notre hiérarchie doit affirmer nos valeurs…Nos valeurs sont intangibles : aimer, respecter et agir (version moderne de l’évangile)….et, si nous fautons : c’est notre responsabilité, notre indigence, notre humanité…a +

  14. Je ne veux pas m’exprimer sur la loi, dont je n’ai pas lu le projet. Simplement, je trouve que l’Eglise catholique belge, dont je fais partie, est maintenant un acteur assez important de la société civile, ce « middenveld » de nos amis flamands. Les responsables de tels mouvements ont parfaitement le droit de demander, en tant que responsables, de ne pas voter une loi. Cela arrive constamment pour des dirigeants patronaux ou syndicaux. Dans le mouvement ouvrier, on manifeste ou fait grève. Légitime. Pourquoi les catholiques ne pourraient-ils pas prier?

  15. Le très grand nombre de réactions sur ce sujet précis prouve bien qu’il y a nécessité d’élargir le débat et de donner à tous l’occasion de s’exprimer à titre personnel.
    Heureusement que nous avons ce site et merci à EdB !

    1. Je suis bien d’accord avec vous, et j’apprécie particulièrement de pouvoir discuter ici à l’occasion. Merci de l’accueil!

  16. Bonjour,
    Journaliste à l’hebdomadaire Pèlerin, à Paris, je vais me rendre en Belgique du 3 au 5 mars, afin de réaliser un reportage pour tenter de comprendre pourquoi et comment la Belgique a autorisé l’euthanasie pour les mineurs.
    J’essaie de rencontrer aussi bien des pédiatres que des juristes, des philosophes, des éthiciens, des prêtres…
    J’ai vu votre engagement sur ce blog et j’aurais aimé que vous m’aidiez à décrypter le cheminement du raisonnement autour de la fin de vie et de l’euthanasie dans la société belge.
    Accepteriez-vous de m’accorder un entretien sur ce thème?
    Merci de toute l’aide que vous voudrez bien m’accorder.
    Bien cordialement
    Sophie Laurant
    Hebdomadaire Pèlerin

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