Pâques en confinement – Jour 35 – Pour un pot de peinture…

Acheter un pot de peinture, rien de plus simple…. Avant. 

Aujourd’hui, vous téléphonez. Vous vous garez et mettez votre masque. Vous faites la file. L’homme de la sécurité vous fait entrer. A distance, vous parlez à l’homme au comptoir, qui vous écoute derrière son masque. Enfin, la peinture arrive. Vous payez. Vous sortez avec votre pot, tel un trophée de victoire… 

Un jour, tout ceci fera sans doute sourire. 

Pâques en confinement – Jour 34 – Le temps des feuilles mortes…

Les funérailles de victimes du Covid se suivent. Surtout parmi nos aînés.

En plein printemps, c’est comme le temps de feuilles mortes. Les familles vivent comme elles peuvent, ce deuil en confinement. Souvent, elles sont moins en paix quand les relations ne sont pas pacifiées. 

Comme quoi… il ne faut pas attendre les derniers instants pour se réconcilier avec son aînés…  

Pâques en confinement – Jour 33 – « Usque tandem… ?»

« Usque tandem… ?» (« Jusque à quand… »?) ce confinement va-t-il priver les chrétiens d’une vie eucharistique et même sacramentelle ordinaire?

La question m’est régulièrement posée. Difficile de répondre. Les chrétiens d’Allemagne semblent se préparer à un certain retour à la normale. Il faut espérer que le tour de la Belgique viendra bientôt, car la Messe par écran ne peut abvoir qu’un temps. 

Souhaitons que cette épreuve collective nous donnera de mieux comprendre encore que l’Eucharistie n’est pas une obligation rituelle, mais bien un cadeau sacramentel. 

Pâques en confinement – Jour 32 – « Vous nous manquez »…

Il y a des personnes pour qui la célébration eucharistique n’est pas qu’une rencontre spirituelle, mais également un moment de socialisation. Ceux-là vivent assez solitaires. L’église est un des lieux où ils rencontrent d’autres personnes.

D’où ces messages que je reçois, en ce temps de confinement: « vous nous manquez… » 

Alors que pour moi, la discipline sanitaire ne limite que peu les multiples contacts, devenus numériques pour la plupart, mais non moins réels, pour d’autres, confinement est synonyme d’isolement. Prions pour eux.

« Notre jumeau » – 2° dimanche de Pâques, Année A

« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu !» (Jean 20, 19-31)

Le prénom Thomas signifie « jumeau ». Et de fait, l’apôtre Thomas est un peu notre frère jumeau : comme lui, nous aimerions bien « un peu voir », histoire d’« un peu plus croire ». 

Mais il s’agit d’un piège : celui qui voit, est convaincu. Il ne devient pas pour autant plus croyant. La foi chrétienne est une adhésion du cœur bien plus encore que de l’intelligence. Elle met en mouvement et transforme une vie.

Ainsi, celui qui déclare « croire en quelqu’un », ne dit pas tant qu’il est convaincu que cette personne existe, mais bien qu’il est assuré que cette personne est digne de confiance. De même, la foi chrétienne n’implique pas tant de « croire que Dieu existe ». D’ailleurs beaucoup disent : quand je vois le monde comme il ne tourne pas rond – même s’Il existe – à quoi ce Dieu me sert-il ? Non, la foi, c’est avant tout saisir dans son cœur que « j’existe pour Dieu ». Depuis ma conception, ce Dieu de l’alliance marche avec moi. En Jésus, Il a donné Sa vie par amour pour moi.

Ce n’est que cela qui donne de tomber à genoux comme Thomas et de s’écrier : « mon Seigneur et mon Dieu ! » 

Pâques en confinement – Jour 31 – On s’habitue…

La semaine passe vite. Même en confinement, le boulot ne manque pas. Le soir, je clôture une série de dossiers, en luttant contre la fatigue. Le lendemain, je me réveille en pensant: « tu as encore oublié le petit mot que tu avais promis d’écrire quotidiennement sur ton blog, tant que durerait le confinement ». 

Cela fait donc trois jours que j’oublie. Jusqu’à appeler mes parents. Depuis le début du confinement, je leur téléphone tous les jours. Et là, j’oublie. Ce sont donc eux qui m’ont appelé ce soir pour me demander si je n’étais pas malade.

Non, je vais heureusement bien.  Mais l’habitude du confinement a pris le dessus, au point de me faire oublier tous ces petits réflexes de temps de crise que je m’étais fixés. 

Pâques en confinement – Jour 28 – A vous dégouter de tomber malade…

Une connaissance devait passer à l’hôpital pour un problème de santé de routine. Elle témoigne que tous sont de bonne volonté, mais que la fatigue et le stress sont palpable chez les soignants. Bref, si vous avez le choix… ne tombez pas malade pour le moment😉.

Hélas – les malades n’ont guère le choix. Raison de plus pour être prudent en ce temps de confinement. Respectons l’épuisement du corps médical, en première ligne dans la lutte contre le virus. 

Pâques en confinement – Jour 27 – Combien de temps encore?…

C’est long. Beaucoup s’impatientent. Au lendemain de Pâques, certains relâchent l’effort. Les autorités mettent garde… Oui, ce confinement dure.

Et pourrait se prolonger longtemps encore. Je me doute que ce n’est pas simple pour les familles ne sachant plus que faire de leurs adolescents. Mais c’est encore plus difficile pour le personnel soignant et les aidants en maison de repos. 

Alors, ensemble – gardons le cap. Le temps qu’il faudra. 

Pâques en confinement – Jour 26 – Alléluia!

Au yeux de chair, rien n’a changé en ce 26° jour de. confinement. Le nombre de décès du Covid reste stable et a même tendance à augmenter. 

Mais pour un regard chrétien en Esprit, la fête de Pâques rappelle que la vie l’emporte sur la mort et l’amour sur la haine.

Christ est ressuscité, alléluia…!