Pâques en déconfinement – Jour 56 – We’ll meet again…

Teacher's Pet » VE Day - We'll Meet Again Colouring Activity

C’est une légende Outre-Manche. « Dame » Vera Lynn (anoblie par la Reine) a fait chanter le Royaume-Uni en guerre, par sa chanson sortie en 1939: ‘We’ll meet again’.« Nous nous reverrons… »  
Ce 8 mai, pour le 75e anniversaire de la victoire contre le nazisme, il y eut un émouvant discours de la Reine, reprenant le discours de son père. Mais aussi un peuple entier qui chanta, en confinement: ‘We’ll meet again’.

Parmi toutes ces voix, résonna même celle d’une vieille dame de 103 ans. Vera Lynn vit toujours et accompagne la fin du chant. Emouvant… Comme l’exprima la Reine dans son discours, l’esprit de résistance reste présent dans ce peuple. Oui… ‘We’ll meet again’.

Pâques en déconfinement – Jour 55 – Super-héros…

C’est une gentille petit fille qui confine et joue dans son joli petit jardin. Ses parents, depuis un mois et demi, veillent sur elle.

Elle crie vers son papa: « Super-héros, super-héros! Viens ici, super-héros, j’ai besoin de toi ». Le voisinage entend et sourit, se demandant quel jeu le père a bien pu inventer pour l’occuper… Un jeu de super-héros.

Enfantillage? Non – ces parents qui tiennent le coup depuis tant de jours, sont à bien des égards de vrais super-héros. 

Pâques en déconfinement – Jour 54 – Entre deux eaux…

La semaine qui s’ouvre verra le déconfinement se poursuivre.

Un relâchement des distanciations sociales se remarque un peu partout. Je comprends ce besoin de goûter le peu de liberté retrouvé, mais n’oublions pas que le virus – lui – ne part pas en vacances. Plusieurs pays commencent à re-confiner, vu le retour des infections. 

Nous sommes entre deux eaux: encore en confinement, mais plus tout à fait… Déconfinons donc, mais sans perdre de vue les règles de prudence. Surtout dans les lieux publics, tels les magasins. 

Bonne semaine de déconfinement progressif à chacun.  

Journée de l’Europe – Peu en parlent, 70 ans après… Il faut pourtant en parler…

Il y a 70 ans, un 9 mai 1950, Robert Schuman – alors ministre français des affaires étrangères – propose dans un discours à Paris de rassembler sous une autorité commune la production de charbon et d’acier. Ceci marque le début de l’aventure européenne. Coincée entre le 75° anniversaire de la victoire sur le nazisme (hier) et le 80° anniversaire du début de la guerre pour notre pays (demain), cette date anniversaire passe quelque peu au bleu. A peu près personne n’en parle, si ce n’est les eurocrates. A cause de la lutte contre le coronavirus? Pas uniquement.  


L’Europe a mauvaise presse. Son projet économique semble une affaire d’élites, sourdes et aveugles aux inégalités sociales. Et chacun sait que les « bons arguments » des messieurs en costume trois-pièces, ne portent pas quand quelqu’un se demande, dès le 20 du mois, comment il va payer ses factures et se nourrir. Pourtant, face à la récession économique qui s’annonce, la Banque Centrale Européenne agit, en permettant aux pays membres d’emprunter à un tau unique. Mais déjà la Cour constitutionnelle allemande grogne que de telles actions sortent du cadres des traités européens. 

Alors, les souverainistes prospèrent. Je lisais un philosophe de gauche français, appelant à rassembler les opposants à « l’Europe de Maastricht » de gauche comme de droite. La gauche radicale qui s’allie à l’Altright, ce n’est pas banal et nous ramène aux années précédant la dernière guerre mondiale. Qu’y a-t-il de mal à vouloir une Europe de nations libres et solidaires? Rien – bien sûr. Mais, la nature humaine est ainsi faite que – plus il y a des frontières, moins il y a de solidarité. « Le nationalisme, c’est la guerre », avertissait Mitterrand. 

Je me permets ici une anecdote personnelle: Il y a des années, j’étais curé dans une paroisse où existait une rivalité entre l’association qui soutenait la paroisse et celle qui soutenait l’école paroissiale. Les bénévoles en charge de la paroisse reprochaient à ceux en charge de l’école, de sans cesse demander des sous. Les autres, reprochaient à la paroisse, de manquer de générosité. A un moment donné, j’ai choisi de faire passer les responsables de l’école les plus virulents… dans l’association paroissiale. Quelques mois plus tard, leur discours avait changé du tout au tout. Parce qu’ils s’occupaient désormais des affaires paroissiales, ils trouvaient que l’école exagérait dans ses demandes d’aide… Oui, l’humain défend naturellement les intérêts de ce dont il se sent responsable. 

C’est exactement ce que Robert Schuman et les autres pères de l’Europe avaient compris. Mettons ensemble la production de ce qui fait vivre l’économie européenne et une solidarité naîtra. Le demi-échec de ce projet s’explique par la semi-construction de l’Union, par le nombre de ses adversaires internes et externes et par le temps que prends la naissance d’une conscience commune.

Et maintenant? L’appel au retour à un état protecteur et à des chaines de productions plus locales, est unanime. Avec plus ou mois d’Europe?  Bien malin qui peut prédire l’avenir, mais rappelons que les  commémorations des 8,9 et 10 mai sont liées. Il n’y aurait pas de projet européen sans seconde guerre mondiale. C’est pour prémunir l’Europe d’un retour à la rivalité entre nations, que l’Union fut créée. Le 10 mai ’40 fut la date d’entrée en fonction de Winston Churchill, l’homme qui avant tout autre, décida de résister au nazisme. Dès 1946, lors d’un discours prononcé à Zurich, il évoqua la nécessité d’unifier l’Europe, pour que cesse la guerre sur le continent.  

Pâques en déconfinement – Jour 50 – Prudence, petits pas

Notre première ministre est prudente.La peur d’un regain de la pandémie est présente. Avoir confiné 50 jours pour tout devoir recommencer, serait dévastateur. 

Donc, ce sont des mesures… mesurées qui sont proposées. Comme se voir à 4 en famille. Pas plus… 

A suivre…. En espérant que les cultes ne seront pas oubliés. « L’homme ne vit pas que de magasins ouverts… » 😉

Pâques en déconfinement – Jour 49 – Déconfiner – OK – mais comment?

Un prudent déconfinement est en route. Ce matin, au coeur de Liège, j’ai réentendu le bruits des moteurs qui se réveillaient. 

C’est une chose nécessaire pour l’économie que de se réveiller. Il n’empêche: si nous recommençons à polluer comme avant, des problèmes bien plus sérieux encore, nous attendent.

Dans le magazine britannique « the Economist » de cette semaine, un dessin: deux boxeurs de force égale s’affrontent sur le ring. L’un a pour tête le globe terrestre, l’autre la tête du Coronavirus. Au bord du ring, un boxeur quatre fois plus grand attend, avant de se lancer, à son tour, dans le combat. Il a pour tête un soleil et son nom est marqué sur le maillot: « changement climatique ». Le titre du dessin est: « round préliminaire »

Déconfiner – OK. Reste à voir la manière. 

Pâques en confinement – Jour 47 – Retour au culte… A quelle condition?

Bien sûr que les célébrations du culte avec la communauté nous manque –  me manque… Il est important d’en parler au gouvernement, afin qu’il ne nous oublie pas dans les phases de déconfinement. Ce que font nos évêques.

Il n’empêche: la question est aussi – comment célébrer un culte, alors que le Covid est toujours là? A la cathédrale de Cologne, l’Eucharistie a repris ce dimanche et la communion fut reçue… derrière un Plexiglas. Pratique et ingénieux – indéniablement. Mais étonnante symbolique, tout de même.

Il va falloir s’adapter et être créatif. Le déconfinemenrt débute demain en Belgique. A suivre donc…  En attendant, rappelons que les bâtiments d’église peuvent rester ouverts, afin de permettre la prière individuelle, dans le respect de la distanciation sociale.  

Pâques en confinement – Jour 46 – Difficile déconfinement…

Rien n’est simple, en ce temps de virus. 

Ainsi, quoi de plus rassurant qu’un médecin traitant qui vient voir un des ces patients en maison de repos? Et pourtant, c’est justement ce que craignent aujourd’hui les institutions qui hébergent nos aînés, de par le risque qu’un médecin atteint du virus sans le savoir, contamine toute une maison. 

Rien n’est simple…Bon dimanche du Bon Pasteur. 

« Appelé par son nom » – 4° dimanche de Pâques, Année A

« Il marche à leur tête et elles Le suivent, car elles connaissent Sa voix » (Jean 10, 1-10)

C’est une expérience que font les professeurs, les éducateurs, les hommes et femmes consacrés, les prêtres… et les parents. Un jeune que l’on a connu démuni à l’enfance et rebelle à l’adolescence, nous confie – devenu adulte : « Tu sais, sans toi je ne serais pas celui que je suis. Tu as été là quand j’avais besoin de toi ». Alors, une fierté nous envahit, car nous comprenons que nous avons été berger. 

Le Christ est le Berger du chemin qui mène vers le Père: « Il marche à la tête du troupeau et ses brebis Le suivent, car elles connaissent Sa voix ». J’ai compris cette parole, il y a une vingtaine d’années. Je faisais une marche dans les Causses – la région la plus désertique de France. Là ne poussent que des cailloux et des chardons. Je vis par une brûlante journée, ce vieux petit berger avec un vieux petit chien et un vieux petit troupeau. Le troupeau s’approcha et j’entendis que – de sa voix rauque – il appelait chacune des brebis par son nom. Et celles-ci reconnaissaient sa voix. Ainsi le Christ : Il appelle chacun par son nom. Heureux celui qui reconnaît Sa voix. Il est le bon berger.  

En ce dimanche des vocations, prions pour que – aujourd’hui encore – des jeunes entendent la voix du bon Pasteur et se mettent à sa suite.  Afin de devenir bergers à leur tour pour leurs frères. Comme époux et parents pour la plupart. Par un célibat généreux pour d’autres. Comme prêtres, religieux ou religieuses pour certains. Autant de chemins de sainteté différents à la suite de Celui qui guide le troupeau vers le Père.