Ces jours-ci, un manifeste fait le tour de Flandre. Il demande que l’Eglise institutionnelle s’adapte pour répondre au manque de prêtres. Les adaptations font, de fait, partie de la vie en Eglise – pour peu qu’elles soient portées par l’Esprit. Quant à savoir si c’est le cas des diverses exigences de ce manifeste, je laisse la question ouverte. Non que j’aie peur d’y répondre, mais parce que je ne pense pas que le salut vienne des structures. Elles sont nécessaires, mais pas essentielles. Le passé nous a, en effet, suffisamment appris qu’une Eglise avec un grand nombre de ministres du culte, ne signifiait pas – pour autant – une Eglise vivante. Non, le vrai changement vient d’un authentique ressourcement des baptisés.
D’où un autre manifeste – plus radical et, sans doute aussi, plus gênant: Je rêve d’une Eglise où les baptisés apprennent à leurs enfants comment prier – non pas tels de petits automates, mais comme des enfants du Père céleste. Je rêve d’une Eglise dont les croyants lisent régulièrement la Bible, ou alors un livre spirituel de qualité. Je rêve de chrétiens qui demandent à leurs prêtres: “Parlez-moi de Dieu” ou encore “Puis-je me confesser?” Je rêve enfin de fidèles qui osent s’afficher comme tels en dehors des églises. Comme David Bowie himself le fit devant des milliers de personnes à Wembley.
Soit l’Evangile n’est qu’un appendice d’une éducation du passé. Alors, autant s’en débarrasser sans remords. Soit la vie avec Christ est une chose essentielle et belle. Dans ce cas, je rêve d’une Eglise dont chaque membre – et pas seulement ses pros – se sente responsable. Afin que les générations à venir fassent à leur tour pareille Expérience de Vie. Cela aussi, vaut un manifeste.
3 réflexions sur « Ressourcement »
Quand les coeurs (et pas seulement les intelligences) auront été touchés par l’Amour de Jésus, quand il y aura prise de conscience que Dieu est le seul repère qui demeure, alors se manifestera une soif d’apprendre, une soif d’entendre, une soif de se réunir pour célébrer, une demande pour que des « anciens » (c’est le terme utilisé dans la Bible) prennent en charge le minimum de structure nécessaire.
Alors, bon nombre d’églises ou autres lieux de culte (chapelles, temples, salles,…) seront trop petites et ce seront des stades qui seront remplis et de vastes plaines qui seront occupées.
Les structures suivront et devront s’adapter. Mais la vocation des structures n’est pas de jouer les respirateurs artificiels. Les structures auront vocation de cartilage et de ligaments, pas de muscle, pour prendre une autre image.
La foi est-elle tellement séparée des structures? Les structures ne sont-elles pas la visibilité de ce que la foi d’un peuple croyant peut produire au travers de ses idéaux et de ses limites? Sans doute et heureusement les strucutres n’épuisent pas les richesses de notre foi…de là en faire des contingences malheureuses du poids de l’histoire, c’est renier un peu vite nos responsabilités. Les déviances comme le cléricalisme ou l’abus de pouvoir n’ont pas fini d’apaiser les risques de la foi. Les structures et la foi font très bon ménage!
Quand les coeurs (et pas seulement les intelligences) auront été touchés par l’Amour de Jésus, quand il y aura prise de conscience que Dieu est le seul repère qui demeure, alors se manifestera une soif d’apprendre, une soif d’entendre, une soif de se réunir pour célébrer, une demande pour que des « anciens » (c’est le terme utilisé dans la Bible) prennent en charge le minimum de structure nécessaire.
Alors, bon nombre d’églises ou autres lieux de culte (chapelles, temples, salles,…) seront trop petites et ce seront des stades qui seront remplis et de vastes plaines qui seront occupées.
Les structures suivront et devront s’adapter. Mais la vocation des structures n’est pas de jouer les respirateurs artificiels. Les structures auront vocation de cartilage et de ligaments, pas de muscle, pour prendre une autre image.
David Bowie qui prie, devant des milliers de personnes; c’est formidable!!!!
La foi est-elle tellement séparée des structures? Les structures ne sont-elles pas la visibilité de ce que la foi d’un peuple croyant peut produire au travers de ses idéaux et de ses limites? Sans doute et heureusement les strucutres n’épuisent pas les richesses de notre foi…de là en faire des contingences malheureuses du poids de l’histoire, c’est renier un peu vite nos responsabilités. Les déviances comme le cléricalisme ou l’abus de pouvoir n’ont pas fini d’apaiser les risques de la foi. Les structures et la foi font très bon ménage!