« Vous ne savez pas ce que vous demandez ». (Marc 10, 35-45)
Jacques et Jean – les fils de Zébédée – veulent pousser leur avantage au sein du groupe des douze. Objectif stratégique: le jour où Jésus aura pris le pouvoir à Jérusalem, se voir attribuer les meilleurs postes ministériels. Pour ce faire, ils prennent le Maître à part et lui demandent : « Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire ».
On se croirait en pleine tractation pré-électorale. Et Jésus de soupirer : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » « Nous le pouvons ! », répondent en chœur les présomptueux. Ils n’ont rien compris. Le jour où le Fils de l’homme sera élevé en gloire, ce sera sur une croix. Plus personne ne se battra pour siéger à sa droite ou à sa gauche. Un douloureux privilège réservé à deux bandits.
La gloire de Dieu – c’est l’amour jusque sur une croix: « Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude »
Merci pour cette belle réflexion, Eric. Vraiment très loin de moi l’idée que je pourrais boire à cette coupe…et pourtant comme un sot, ne le fais-je pas quand je reçois le corps et le sang de mon Sauveur à chaque eucharistie? Qui suis-je…mais qui suis-je donc pour que je me permette une telle audace? Je sais que du fond du coeur, je récite cette parole de la liturgie: « Seigneur je ne suis PAS digne de te recevoir » mais j’ai le sentiment que cela ne suffit pas; que ces mots ne me rendront jamais digne de boire à cette coupe qui est celle de notre rédemption et de cette vie éternelle qui, grâce à notre Rédempteur, nous est promise.