« Laetare – La joie de l’Evangile » – 4e dimanche de Carême, Année B

« Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ». (Jean 3, 14-21)

Le 4° dimanche de Carême – moment de la mi-carême – est aussi appelé Laetare, c’est-à-dire dimanche de la joie. Non pas une joie provoquée par des excitants externes (nombre de ces joies nous ont d’ailleurs été supprimées par le confinement), mais une joie qui rayonne de l’intérieur. Telle est la joie qu’éprouve celui ou celle qui accepte de se laisser regarder par le Christ en croix.

Le Crucifié pose sur chacun de nous un regard sans complaisance, mais aussi sans jugement, autre que celui de l’Amour. Un regard d’amour inconditionnel, qui murmure : « Voilà qui tu es, par-delà tous tes masques. Sache que tel que tu es, Je t’aime ». Celui qui fuit ce regard « est déjà jugé », car il s’enfonce dans les ténèbres de ses propres mensonges et ne vit qu’au niveau des apparences. Au contraire, celui qui accueille le regard du Christ ne cherche plus d’excuses. Il désire la divine Lumière : « celui qui agit selon la Vérité, vient à la lumière ».

Telle est l’expérience du salut. « Amazing grace » (grâce surprenante)  chante une vieil hymne écossais – en poursuivant : « j’étais perdu et maintenant, je suis trouvé ». D’où la « joie de l’Evangile » – comme l’appelle notre pape François.

6 réflexions sur « « Laetare – La joie de l’Evangile » – 4e dimanche de Carême, Année B »

  1. « Par Lui »…et pas par quelqu’un d’autre. Croire ne Lui et pas en un autre Dieu. Il n’y a pas de porte qui s’ouvre vers la vie éternelle sinon la sienne. Car « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean, 3:16). A travers ces paroles, on est très loin d’un Dieu qui aurait voulu la diversité des religions et qui finirait par les considérer sur un plan d’égalité. D’un côté le seul Sauveur, de l’autre les idoles. Les deux ne vont pas ensemble. D’un côté Celui qui a dit: « Je suis LE chemin, LA vérité et LA vie », et de l’autre ceux qui le rapetissent en le considérant comme un chemin parmi d’autres. Dès lors humblement, ne me considérant pas plus chrétien que le Christ, permettez-moi de me fier à ce qu’Il dit plutôt qu’à des interprétations qui, sous prétexte de coller avec l’esprit du monde, font voler en éclats le message apostolique.

    1. Un chemin étroit … combien la vision de l’église actuelle semble t’elle ainsi à beaucoup de gens rejetés .Il y a ceux qui veulent une église ouverte et misericordieuse et qui vont rechercher la brebis perdue …d’autres qui sont bien dans le troupeau inactif …d’autres qui se renferment à 30 ou plus ( malgré les recommandations actuelles) dans des chapelles où on prône l’intolérance et le formalisme ..

  2. PS: en écrivant mes modestes propos, je ne savais pas encore que l’évêque d’Anvers (et d’autres évêques avec lui) s’en prendrait à la congrégation pour la doctrine de la foi au sujet de la bénédiction, des couples homosexuels qu’elle refuse (conformément à 2000 ans d’histoire) Plus encore, je ne savais pas non plus que le pape actuel plaide (dans un livre qui vient de paraître en italien) pour la construction d’un nouvel ordre mondial. Certes, voilà qui réjouira les Soros, les Gates et les franc-maçons, mais les catholiques qui se veulent fidèles à 2OOO ans d’histoire n’ont que leurs deux yeux pour pleurer.

  3. “Si Dieu n’est pas au centre de la vie de l’Église, alors elle est en danger de mort” (Card. Sarah)

    Jean-Pierre, peut-être vous vous considérez nul en informatique, mais je pense que vous êtes plutôt lucide dans votre analyse de la situation actuelle dans notre Mère l’Église. Elle est plus qu’alarmante. Personnellement je suis stupéfait de la vitesse à laquelle « die dunkle Afterkirche », dont Anne Katharina Emmerick parlait, se concrétise.
    Entourée et infectée par une culture neo-marxiste ‘d’en bas’, l’Église se montre plutôt anthropocentrique que Christocentrique ces jours-cis, au risque de devenir une NGO (sans transcendance). Des dérives liturgiques et les plaidoiries inlassables à la sainte Gretha Tunberg, sur le climat, le plastique dans les océans, le droit absolu d’une migration illimitée, une fraternité humaine sans le Christ et le nouvel ordre mondial en témoignent. Personnellement je ne vois plus trop la difference entre le discours du Vicaire du Christ et celui de Klaus Schwab. Peut-être on pourrait demander à Eugenio Scalfari de nous aider à voir un peu plus clair dans tout cela. Avec sa déclaration embarrassente, Mgr. Bonny ajoute le dernier chapitre à ce saga. Mon Dieu, j’espère qu’il a autant de zèle pour le salut de l’âme (des membres) de la communauté LGBTQQIP2SAA qu’il prétend défendre.

    La miséricorde de Dieu dépasse toute imagination humaine, grazie mille! Ceci dit, une miséricorde sans justice est vide; elle n’a aucun sens, aucune signification. Pourquoi nous faudrait-il un Sauveur si on ira tous au paradis à la Polnareff? Je pense en effet que la vérité sort de la bouche des enfants, quand j’apprend ce que les trois petits bergers de Fatima ont à dire sur ce sujet, sur notre destin éternel.

    Jésus n’exclut personne et on est appelé à faire de même. Cependant, en ouvrant son coeur à la femme prodigue, le Christ a ajouté un petit quelque chose non négligeable que notre cher berger d’Antwerpen semble avoir oubliée ou dont lui non plus veut entendre parler: « Va, et ne pèche plus. » C’est une phrase qui dérange, une phrase trop souvent cachée sous le tapis, un petit quelque chose qui pourtant est primordiale pour vous, pour moi, pour chacun qui espère être sauvé.

    Permettez-moi de finir ma réaction en anglais. :
    The nice faith is not the Nicene faith. The Good News isn’t nice, but it’s true.
    “In the long run, the most unpleasant truth is a safer companion than a pleasant falsehood.” (Theodore Roosevelt)

  4. Brillant. Je partage votre vision des choses. Grand merci pour votre texte.

    J’ai l impression d être moins seul à penser ce que je pense et ce que vous pensez.
    Vous l exprimez si bien, que je pense n y rien ajouter au risque d abîmer vos propos.

    Merci à vous.

    Jma

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