« Nettoyage de printemps » – 3e dimanche de Carême, Année B

« Il n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme : il connaissait par lui-même ce qu’il y a dans l’homme » (Jean 2, 13-25)

Le « doux Jésus » n’était pas mièvre. Il décide d’organiser un grand « nettoyage de printemps » dans le temple de Jérusalem et en chasse les marchands sans ménagement: « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ! » En s’attaquant aux juteuses rentrées que ce commerce fournissait à la classe sacerdotale, le Nazaréen se fait de puissants ennemis. Ils seront les premiers acteurs de sa condamnation.

Quand ils lui demandent de justifier son acte, Jésus répond : « Détruisez ce temple et en trois jours, je le relèverai ». Ses adversaires le trouvent présomptueux, mais ne comprennent pas que le nouveau temple – c’est le Christ. En effet, c’est en Lui que la présence du Père se manifeste pleinement.  

Par notre baptême, nous faisons partie de ce corps spirituel du Christ qui est l’Eglise. Pourtant, notre cœur reste souvent un lieu de marchandage et de sombres trafics. Le Christ n’en est pas dupe car « Il connaît le cœur de l’homme ». Voilà pourquoi, son Esprit nous invite durant ce temps de carême à entreprendre – à notre tour – un grand nettoyage de printemps, afin de vivre Pâques avec une âme qui soit un temple digne du Père. 

9 réflexions sur « « Nettoyage de printemps » – 3e dimanche de Carême, Année B »

  1. Bravo pour votre chronique parue dans La Libre de ce vendredi 5 mars. Votre analyse est juste et mérite vraiment d’être exprimée avec force. Cela m’a fait du bien de vous lire.

    J’essaye d’être ouverte, tolérante : j’ai 4 enfants mariés, 12 petits-enfants dont 5 sont en couple solide, me semble-t-il. Mais je me tais et ne parle pas de mariage. Je les encourage.

    J’avoue être très mal à l’aise face aux changements de sexe. C’est une autre question…

    Merci !

  2. Excusez moi, ma bafouille n a rien à voir avec le propos de l abbe mais j’ai envie de l écrire pour essayer un peu de voir clair en moi. Ma petite fille me demande : c’est quoi la messe ? Je bafouille une réponse convenue. Rien ne lui donne envie d y assister. Compréhensible !

    Je réfléchis.

    Si j’avais dit la messe c est un moment privilégié pendant lequel on chante, on lit de beaux textes, on est super bien ensemble, on nous donne des pistes pour devenir joyeux, on pense à ce qu’on fait de pas terrible tous les jours, on réfléchi pour être mieux, on fait une rencontre qui nous dépasse complètement, qu on mange un pain symbole d un homme extraordinaire, qu on se sent heureux avant, pendant et après cette cérémonie, tellement qu on peut plus s en passer et que l on attende déjà la prochaine messe dimanche prochain.

    Chanter, lire,écouter, s émerveiller, rencontrer, se sentir joyeux, être en contact avec une force invisible mais bien présente, se sentir en paix avec soi-même, avec les autres, avec le monde entier, contempler le silence, vivre dans un lieu où tant de gens avant nous sont passés, avec de belles statues, de beaux vitraux, de belles dalles et un monsieur devant soi qui a consacré sa vie à nous servir et nous aider à vivre.
    (Merci à nos curés )
    Aurais je eu plus de chances en parlant ainsi pour la convaincre ?

    Aurait-elle ainsi pu entrer dans le même combat que moi, a savoir à agrandir ma foi jour après jour.

    Mais comment parler à nos jeunes de la joie de croire ?
    Comment leur dire que oui, Jésus fût coléreux , mais tellement humain, tellement inspirant, tellement modèle pour nous, tellement nous aimant, tellement vachement bien !

    Tellement bien qu’il devient un modèle, pour tous .

    Désolé pour cette diversion.

    Mais ça m’a permis de réfléchir. Bon ben un blog ça peut aussi servir à ça. Non ?
    Jma

    1. J’aime beaucoup votre vision de la messe… j’y penserai lorsque mes « petits » me poseront la question…

    2. « Comment parler à nos jeunes de la joie de croire? », demandez-vous avec raison Arlon. N’ayant pas de secret pour répondre à votre question, je ne peux que me demander si votre interrogation n’est pas la conséquence d’une autre interrogation que l’on peut résumer de la manière suivante: « Comment parler à nos jeunes du sens de la vie et les interpeller face aux trois questions fondamentales de l’existence qui sont: « d’où venons-nous, qui sommes-nous et où allons-nous? ». Pour ma part je pense que la « joie de croire » ne viendra qu’après; c’est à dire quand ils seront persuadés que Dieu existe, que le Christ est ressuscité et qu’une vie dans l’au-delà nous attend après cette « vallée de larmes » (Salve Regina). Mais pour qu’ils en arrivent à croire cela, l’apologétique s’impose.

    3. Le bienheureux Carlo Acutis, le geek de Dieu, inspirera t-il les ados ?
      A son sujet, le Pape François a dit :  » Ce qui m’étonne cest la sainteté ordinaire.
      Oui, parfois il suffit de frapper à la porte d’ à côté pour tomber sur un saint « .

    4. Je souscris à cette vision de la messe : un moment de rupture, qui commence par la discipline de faire le déplacement à heure fixe, et qui invite à une introspection sur soi-même.

      La communion reste un problème : elle ne peut normalement être reçue qu’après confession (je crois…), sacrement que je n’ai plus demandé depuis plusieurs années…

      Je ne sais trop que confesser. Je suis un citoyen de la classe moyenne, qui remplit fidèlement toutes ses obligations civiques : armée, impôts, élections (y compris comme assesseur), en bons termes avec ma famille et mes voisins…
      N’étant pas mandataire politique, monarque ou chef d’entreprise, mes actions ne peuvent pas nuire à grand monde…
      En plus d’avoir été donneur de sang à la Croix Rouge, il m’arrive de faire des dons à des ASBL de terrain, notamment celle-ci : https://www.facebook.com/ASBL-Benoit-et-Michel-351666688573381/

      Alors, de quoi m’accuser ? de m’offrir des huîtres de temps en temps ? de refuser l’aumône à un SDF parce que je sais qu’il va le boire ?…

      Bref : l’Ostie, je vais la chercher avec des pincettes et parcimonieusement… (Messe de minuit, Pâques, messes d’enterrements….).

      PhS

      1. Dans mon ancienne paroisse, on proposait aux fidèles qui le souhaitaient, de prendre un rendez-vous en tête-à-tête plutôt qu’un court entretien dans le confessionnal… c’était au choix…
        Mais je n’ai jamais vu cela comme une obligation avant de participer à l’Eucharistie…

    5. Excusez, mais votre présentation pourrait me faire pleurer.
      Si ce n’est que ça la messe, je m’en tape complètement et je n’y vais plus.
      Plus tard, je vais essayer de vous enduire plus : je n’ai pas le temps maintenant.
      (D’ailleurs l’abbé pourrait répondre à ma place, et mieux que moi.)

  3. Grand merci pour vos commentaires.
    Les propos de l abbé sont tellement clairs et définitifs qu on a du mal à y répondre. Ajouter un commentaire au sien c’est un peu le salir.

    Raison pour laquelle, on essaie de faire divertion, de parler d autre chose, de noyer le poisson.

    Mais si seuls, les parfaits et les saints pouvaient parler, personne ne pourrait alors avoir l audace de venir jeter sur ce blog sa petite contribution.

    Au contraire, ce blog serait bien plus vivifiant si plus d intervenants se permettaient d y venir au risque pour eux d y écrire des banalités comme je le fais ,

    Il faut quand même être particulièrement présomptueux pour écrire après les ECritures, après ERic, après tant d autres.
    Mais reconnaissons que cela fait du bien d écrire, de commenter. De faire le malin comme je le fais, alors que tout a été dit et de façon si merveilleuse qu encore ajouter un mot comme je le fais est un acte superflu et innocent et superfétatoire.

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