«Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu» (Matthieu 5, 1-12)
L’Eglise catholique fête ce 1er novembre tous ses saints, soit ces défunts – connus ou anonymes – qui ont été perméables à l’amour divin sur terre et qui participent désormais à la plénitude du ciel. Leur course terrestre s’est achevée, mais ils sont tout sauf spirituellement morts. En Dieu, ils sont plus-que-vivants. Voilà pourquoi à ceux qui les invoquent, ils servent de premiers de cordée sur le chemin de la conversion. La communion des saints est cette solidarité profonde qui unit spirituellement les vivants sur terre et les vivants en Dieu.
L’Eglise catholique commémore ce 2 novembre plus largement tous les défunts, soit la multitude d’hommes et de femmes qui ont vécu leur grand passage. L’Eglise invite à prier avec eux, mais aussi pour eux. En effet, tout comme l’œil qui sort de la cave doit s’habituer à la lumière éclatante du soleil, de même beaucoup ont besoin d’une transition qui dilate leur cœur – état que l’Eglise du moyen-âge appela le « purgatoire ». La prière pour les défunts est donc une expression de la solidarité spirituelle qui unit les pèlerins de la terre à ceux du ciel.
Le culte des saints et la prière pour les défunts sont bien davantage que des fioritures de notre foi de baptisé. En voyant le nombre impressionnant de nos contemporains qui – en ce début de XXIe siècle – visitent encore les cimetières, nous constatons que l’affection pour « ces chers disparus » rejoint une intuition spirituelle profonde. En priant pour un défunt, nous l’accompagnons sur le chemin de notre commune destinée en espérance – la pleine communion dans l’Amour trois fois saint. Alors, l’adieu devient « à-Dieu ».
Chaque phrase du texte invite à la méditation.
L’ ensemble est un condensé de théologie (en 3 paragraphes ! ), une synthèse très fluide. Difficile à réfuter. Avec cependant des images, des trouvailles littéraires…..
Ici ,la petite fille Espérance de Charles Peguy est devenue « une admirable jeune fille » (Rostropovitch parlait de Schéhérazade comme d’ » une admirable jeune fille » …..).
Je me demande si chaque phrase du texte ne serait pas mise en valeur en allant chaque fois à la ligne. Ou, du moins, davantage à la ligne.
Comme dans un texte de Charles Peguy (le rythme de Peguy en moins mais avec la même profondeur ).
Comme si l’ ange gardien ou l’ Esprit Saint soufflaient ligne par ligne. Idée par idée.
On pourrait alors utiliser le texte ou des extraits du texte pour un enterrement, une image mortuaire …..
Je dis ça, je dis rien ……Ce n’est qu’une suggestion . Peut être même un truc à moi pour mieux mémoriser . Mais mémoriser des phrases qui aident à vivre ( ou à mourir ) , ça vaut la peine.
Que dirait la petite fille Espérance?
Hello Eric,
je profite de ton article pour faire part de mes questions au sujet de la prière :
Si je comprend le sens de remercier Dieu ou de demander Son pardon, je comprend moins celui de Lui solliciter des faveurs pour soi ou pour autrui. En réalité, le seul souhait à émettre n’est-il pas celui du Notre Père : « Que Ta Volonté soit faite », puisque tout ce qui diffère de Sa Volonté est mauvais ? Je comprend beaucoup moins qu’on demande « notre pain de ce jour ».
Je reviens à ton article. J’entend souvent que l’on doit prier pour les défunts; ceux du purgatoire uniquement puisqu’il serait vain de prier pour les âmes perdues ou sauvées. Mais même pour les âmes du purgatoire (ou pour nous d’ailleurs), pourquoi prier ? Dieu leur accordera-t-Il un sursaut de courage, une « dose de foi » supplémentaire qu’Il ne leur aurait pas accordés autrement ? Imaginerait-on qu’Il réduirait leur temps de purgatoire (c’est une image bien sûr) uniquement parce qu’on le Lui aurait demandé ?
Comment aussi ne pas croire que Dieu mettra tout en oeuvre pour nous sauver ? Comment ne pas croire que Sa Volonté pour nous n’est pas déjà ce qu’il y a de meilleur, et – c’est ce qu’on nous enseigne au sujet de la Providence – que c’est bien cela qui nous arrive ? Et dès lors, que souhaiter de plus ?
Si dans l’épreuve je prie Dieu afin que je garde la Foi, je suppose que ma prière aura un effet qui n’aurait pas été autrement. Je peux encore croire que Dieu, fidèle à Sa promesse, attende que je « demande afin qu’il me soit donné ». Cette « épreuve » n’engage que moi. Mais quand à prier pour autrui, et supposer que cette personne n’aurait pas, sans mon aide, bénéficié d’une aide qui lui serait profitable, cela me semble injuste.
En résumé, j’ai quelques doutes quand à l’intérêt de demander des grâces pour soi-même, et j’ai de sérieuses réserves quand à en demander pour autrui (défunt ou non).
Bonjour Eric,
Nous nous sommes rencontré il y a longtemps via ta cousine Coralie. Ta chronique sur « Que faire de nos Eglise » m’interpelle et je voudrais que nous puissions échanger quelques idées la dessus. Pourrais tu me contacter : jma@bpibe.com