C’est avec une profonde émotion que j’ai appris ce matin la mort de Luc Herinckx. Il y a encore trois semaines, je lui parlais longuement au téléphone. Comme d’habitude, sa voix grave et chaude se voulait optimiste et rassurante. La maladie – ça allait. Les médias catholiques – des défis à relever. Si j’ai appris à connaître ce grand Monsieur du journalisme (chef de l’information à la « La Libre » puis directeur de rédaction à « RTL »), c’est parce que – en chrétien profond et vrai – Luc consacra une partie de sa retraite à aider l’Eglise catholique à s’adapter au monde de la communication. Lorsque j’étais porte-parole des évêques, il fut un de mes conseillers de l’ombre les plus proches. Toujours bienveillant. Jamais flatteur ou cabotin. Avec lui, j’ai beaucoup appris. Et je sais que je ne suis pas le seul à pouvoir dire cela.
Trois souvenirs me reviennent à l’esprit : Un jour, j’étais reçu comme porte-parole des évêques dans une grande rédaction du pays (autre que RTL). J’avais demandé à Luc de m’accompagner. Dans un couloir, je vis derrière une vitre quatre journalistes de renom. En me voyant passer, ils firent un signe discret du visage. Mais apercevant la puissante silhouette de Luc dans mon sillage, ils se levèrent comme un seul homme – tel l’élève croisant son professeur. Respect. Deuxième souvenir : Luc me racontant que le soir de sa retraite à RTL, un coup de téléphone le réveille en pleine nuit. Un collègue lui annonce : « le roi est mort ». Il pense à une blague. Mais non – Baudouin n’est plus. Et voilà que notre grand reporter rempile pour un mois entier. Troisième souvenir : J’ai trois jours pour mettre sur pied – dans le plus grand secret – la fameuse conférence de presse annonçant la démission de l’évêque de Bruges, pour faits de pédophilie. L’enjeu est tel, que je cherche un coach extérieur, pour accompagner de son regard et ses conseils les évêques et moi-même. Pas un néerlandophone, car celui-ci pourrait être émotionnellement trop pris par le tsunami qui s’annonçait, surtout au nord du pays. Donc – Luc Herinckx. Durant cette journée si particulière – et les jours suivants – il fut là. Discret, mais bien présent. Deux trois mots et un regard – et je savais comment réagir. Et puis , son service accompli, il repartit rejoindre sa famille, jouer au golf ou regarder un match de foot, sans attendre de merci.
Luc – toi l’amoureux de football, c’est en pleine gloire des diables rouge que tu tires ta révérence. De Là-Haut, puisses-tu continuer à veiller sur la communication de l’Eglise catholique. Mes prières t’accompagnent, ainsi que ton épouse et tes deux enfants. A Dieu, Luc. Et merci. Je n’oublierai pas.
Je m’associe pleinement à ce très bel hommage.
Tout comme toi Eric, Luc a été pour moi dans mes responsabilités médiatiques, un père, un frère, un ami, un coach toujours disponible, toujours sage et combien de bon conseil !
On ne saurait rêver plus bel hommage !
ont c’est connus il y a bien longtemp deja lors des début du golf d’enghien nous y vont passé de bon moment en interclub .
bon vent et plein de birdies la ou tu t’en est allé